Entre Christ et Satan (franzö.)

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 ENTRE CHRIST ET SATAN

Par Kurt E. Koch

Préface

Le Dr. Kurt E. Koch est déjà fort connu des deux côtés de l’Atlantique et ailleurs dans le monde, tant par ses conférences sur l’Occultisme que par les quelques 70 livres et brochures qu’il a publiés en 58 langues…
Par sa formation, complétée par sa grande expérience, il est hautement qualifié pour traiter les sujets de la Bonne Aventure, de la Magie, du Spiritisme, des Miracles de guérison aujourd’hui et des Cas authentiques de délivrance. C’est ce qu’il fait dans le présent live intitulé Entre Christ et Satan.
L’ignorance des gens sur ces sujets est généralement effrayante. Cela vient du fait qu’on ne lit pas la Bible, quoiqu’elle apporte la lumière sur tous les aspects de l’Occultisme. Grâce à cette ignorance, l’Occultisme gagne du terrain et il est grand temps que des hommes de Dieu exposent les stratagèmes de Satan, l’adversaire de l’homme. C’est ce que fait le Dr. Koch en indiquant en même temps le moyen de délivrance et de guérison. Pour lui, toute psychologie et toute psychiatrie doivent avoir une base biblique et son secret se trouve dans cette parole de l’Ecriture: “Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.
”   –   Le traducteur.

Avant-propos

Pour l’ignorant des choses de Dieu, les découvertes et faits présentés dans ce volume peuvent paraître fantaisistes et tirés par les cheveux. Il y en a qui sont totalement ignorants du Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, et de la puissance transformatrice de son évangile, de sorte qu’ils ne con­naissent pas La réalité, ni même la possibilité du transfert de la citoyenneté du royaume de Satan au royaume de Dieu. Il y en a beaucoup qui connaissent le Sauveur comme leur appartenant mais qui ne sont pas instruits par la Parole de Dieu au point d’être étrangers à la réalité de la guerre spirituelle. De telles personnes connaissent la puissance de l’évangile pour se sauver du péché, mais pas l’autorité du nom du Seigneur Jésus-Christ contre Satan et ses armées.

Il y a beaucoup de chrétiens, nés de nouveau par l’Esprit de Dieu, qui ne se sont pas familiarisés avec les réalités spirituelles, bonnes ou mauvaises. Ils connaissent le Saint-Esprit par les Écritures et ils peuvent répéter le credo des Apôtres en toute honnêteté, disant: “Je crois au Saint-Esprit.” Mais pour eux, le Saint-Esprit n’est pas une Personnalité dynamique, vivante, et les per­sonnalités démoniaques ne sont pas non plus une réalité parce que de tels croyants manquent d’appréciation et de discernement pour les choses spirituelles. Ils sont comme des personnes qui entendent de la musique, vocale ou ins­trumentale mais qui n’ont ni compréhension ni appré­ciation pour elle à cause de leur insensibilité à la musique, qu’elle soit harmonieuse ou non. Ainsi sont de nombreuses personnes qui n’ont pas de discernement pour les choses spirituelles.

Il y a des hommes, cependant, pour qui le Dieu en trois Personnes, Père, Fils et Saint-Esprit sont des Personnalités réelles. En particulier, ils connaissent l’habitation du Saint-Esprit dans la vie d’un croyant en Christ, et ils connaissent la terrible réalité de la guerre spirituelle dans les cieux et sur la terre, du commencement des Écritures à leur fin, de l’entrée de Satan dans le Jardin d’Eden jusqu’au moment où il sera jeté dans l’étang de feu.

L’activité démoniaque n’est pas uniforme, ni dans le monde, ni en expérience historique. Il semble qu’il y eut une grande augmentation de l’activité démoniaque avant et pendant la vie du Seigneur Jésus ici sur  terre. Il semble vraiment qu’il y a actuellement une augmentation de cette activité parce que les puissances des ténèbres savent que leur temps est court et que la deuxième venue de Christ est proche. Il est par conséquent particulièrement urgent que les chrétiens soient informés en ce qui concerne la guerre spirituelle.

Au fil des ans, j’ai rencontré quelques chrétiens qui se sont instruits de cette manière. Habituellement, ils ont été missionnaires dans les lieux enténébrés de la terre. Certains sont pasteurs ou laïques. Parmi les mieux informés et expérimentés que j’ai rencontrés se trouve le Dr. Kurt Koch, un ministre luthérien en Allemagne. Ce volume est un parmi plusieurs d’autres qu’il a écrits, afin de présenter ses découvertes et faits concernant l’activité démoniaque ; et c’est un effort pour en présenter la compréhension biblique. Ces faits ne sont ni de la fantaisie, ni le produit du fanatisme. Le chrétien doit s’avancer dans la guerre spirituelle armé pleinement comme cela est décrit dans Ephésiens 6, avec foi dans le nom tout conquérant du Seigneur Jésus-Christ et sans peur.

V. Raymond Edman,  Chancelier,  Wheaton College,  Wheaton,  Illinois. U.S.A.

 

PREFACE

L’écrivain bien connu C.S. Lewis écrivit dans la préface de son livre intitulé: “The Screwtape Letters: “Il y a deux erreurs égales et opposées dans lesquelles notre race peut tomber concernant les démons. Une est de ne pas croire en leur existence. L’autre est d’y croire, et de ressentir un intérêt excessif et malsain pour eux.”

D’une part, nous avons les rationalistes de toute couleur et nuance, et de l’autre nous avons les magiciens. Ces deux groupes de personnes seront mis en émoi par ce livre, et on pourrait demander : ont-ils raison de l’être ? Qu’ils le soient ou non, les ministres chrétiens et les conseillers sont justifiés dans leur détresse lorsqu’ils rencontrent les effets dévastateurs du matérialisme et de la magie dans les séances où ils donnent des conseils. Il est donc de notre devoir de publier les informations suivantes, et deux raisons nous forcent à le faire.

Tout d’abord, nous devons proclamer la victoire que Jésus-Christ a gagné sur les puissances des ténèbres. Les personnes oppressées et assujetties à l’occultisme ne trouveront jamais une vraie délivrance par la médecine, la psychologie ou la psychiatrie. Elle ne se trouve qu’en Jésus-Christ. C’est à nous de leur montrer le chemin qui mène au Grand Libérateur.

Deuxièmement, les hommes doivent être avertis des dangers du spiritisme, de la magie et de l’occultisme. Il y a de terribles conséquences possibles si nous transgressons la Loi dans ces domaines, et Dieu lui-même nous a interdit d’avoir recours à ces choses.

Nous allons puiser abondamment dans des exemples amenés à la lumière dans des séances privées où l’on donne des conseils, mais dans chaque cas nous avons la permission expresse de ceux que cela concerne pour  publier les in­formations.   –   L’Auteur

 

CHAPITRE 1

LA BONNE AVENTURE

Depuis des milliers d’années, la bonne aventure a été un bâtard du paganisme, né de la peur, de la curiosité et de la superstition. Aujourd’hui, la bonne aventure est un problème à plusieurs faces comprenant le folklore, la psychologie et la théologie. Les chapitres suivants ont eu leur origine dans le travail de conseiller d’un ministre et théologien évangélique. Un tel ministère est une source continuelle d’informations nouvelles dans ce domaine. Mon classeur de cas occultes comprend déjà plus de 20.000 cas. Dans ce livre-ci, nous éviterons les dissertations scientifiques. Cette approche-là se trouve dans mon livre : “Occultisme et cure d’âme”, mais ici nous nous occuperons principalement d’exemples de première main, afin que le lecteur puisse former sa propre opinion. Le secret professionnel ne sera pas violé puisque la permission a été accordée pour la publication des exemples énumérés dans ce livre. Dans le premier chapitre, les aspects suivants de la bonne aventure seront discutés : l’astrologie, la cartomancie, la chiromancie, la divination au moyen de la verge et du pendule, la magie par le miroir, la psychométrie et finalement nous considérerons la position prise par la Bible et le chemin de la libération de l’assujettissement occulte.

(I) Astrologie

Exemple 1. Une femme se présenta à un poste de police et déclara qu’elle venait de tirer sur son fils et l’avait tué. Un astrologue lui avait prédit dans un horoscope écrit que son fils ne retrouverait jamais sa pleine santé mentale. Désireuse d’épargner au garçon ce terrible avenir, elle l’avait tué. La femme fut arrêtée et finalement condamnée après un long procès. L’astrologue s’en alla libre.

Cette expérience journalière montre les pouvoirs suggestifs et les effets qu’ont les horoscopes. Mais avant d’entrer dans ce champ problématique, ayons une brève introduction historique.

On comprend par astrologie la prédiction du caractère humain et de la destinée au moyen des étoiles et de leurs constellations. C’est la superstition la plus répandue de notre temps. L’Institut de Recherches de l’opinion Publique du lac de Constance a établi au moyen d’un questionnaire qu’environ 63 % du peuple allemand s’occupe d’astrologie une fois ou l’autre. Très peu d’entre ces gens connaissent la soi-disant forme scientifique de l’astrologie et la plupart d’entre eux souscrivent seulement à l’horoscope des points solsticieux.

Dans le monde ancien l’astronomie (l’exploration des étoiles) et l’astrologie (l’interprétation des constellations des étoiles) n’étaient qu’une seule science. Dans l’ancien Empire babylonien c’était la science des prêtres. A l’origine les horoscopes n’étaient établis que pour les rois. Etant donné que l’astrologie peut aussi être retracée jusqu’à l’ancienne culture mexicaine, on pense qu’elle est un phénomène humain commun et un archétype. Les Grecs et les Romains la reprirent des Babyloniens. Naturellement, en ce temps-là, il y avait déjà des penseurs rationalistes qui ridiculisaient l’astrologie. Le poète Ennius déclara: “Les horoscopes coûtent une drachme, et ils coûtent une drachme de trop.” Le père de l’Église, St Augustin, appelait l’astrologie la plus stupide tromperie de l’humanité.

Pendant le Moyen-Age, l’Europe fut étreinte par l’astrologie. L’Empereur Frédéric II (1194-1250) fut par­ticulièrement sous son influence. Des chaires professorales furent établies. Le réformateur Philippe Melanchthon même en avait une. Luther, cependant, l’appela “un art fripé”. On raconte l’histoire de l’astrologue Stöffler qui en ce temps-là se fit passer pour un complet insensé. Il prédit une inondation diluvienne pour le mois de février 1524. La population était terrifiée. Plus personne ne voulait travailler. Les champs n’étaient pas moissonnés. Les riches se faisaient construire des bateaux ou se retiraient pour leur sécurité dans les montagnes. Même l’Électeur de Bran­denbourg fit des préparations pour échapper à l’inondation diluvienne.

Le grand astronome Kepler n’était pas libre non plus de la contamination de l’astrologie. Un exemple bien connu, est sa prédiction que Wallenstein mourrait d’une mort paisible dans sa 70ème année. Mais il fut tué dans sa 50iéme année. Pourtant, Kepler ne s’engagea dans l’astrologie que par nécessité économique. Il écrivit: “L’astrologie est pour moi un esclavage insupportable mais nécessaire. Pour garder mon gain annuel, mon titre, et mes appartements, je dois répondre à l’ignorante curiosité. L’astronomie est la mère sage, et l’astrologie la fille folle qui se donne à quiconque la paie, afin qu’elle puisse soutenir sa mère sage.”

Depuis l’âge du rationalisme (1750), cependant, l’astrologie a perdu de son influence. L’astronomie et l’astrologie se séparèrent finalement. Mais les deux guerres mondiales l’ont fait s’enflammer à nouveau. En 1930, des horoscopes étaient déjà établis pour Hitler mais ils étaient très contradictoires. Ils disaient qu’après 1933 son influence allait décliner. La “vérité” de ces horoscopes, nous l’avons certainement expérimentée ! Ils contenaient un mauvais calcul d’environ douze ans, et quels désastres furent-ils ! L’horoscope de Rudolf Hess prophétisa qu’il était destiné par la fatalité à apporter une récon­ciliation avec l’Angleterre. La “vérité” de cet horoscope est aussi connue que celle de l’horoscope d’Hitler.

Et quelle est la position de l’astrologie aujourd’hui ? On doit distinguer entre une soi-disant forme scientifique que Alfred Rosenberg, par exemple, (Signes dans le ciel) recommande, et une forme populaire, appelée horoscope des points solsticieux. Cette habitude mentale contagieuse est si répandue que les grands journaux et magazines doivent la prendre en considération. On nous dit qu’aux États-Unis environ 170 journaux et magazines impriment des horoscopes journaliers. On sait aussi qu’il y a quelques 25.000 astrologues bien payés au monde aujourd’hui.

Un exemple amusant nous donnera une idée de la situation.

Exemple 2. J’assistai à une conférence de ministres Protestants à laquelle furent invités les éditeurs de certains grands journaux et beaucoup d’autres journalistes. Le débat concernait le niveau intellectuel et la con­ception de la vie des journaux. Un pasteur fit remarquer que les journaux suédois ne contiennent pas d’horoscope, et que cette pratique était acceptée en Suède. Pourquoi n’était-il pas possible d’adopter la même attitude en Allemagne et les autres pays ? L’explication suivante fut donnée par le rédacteur en chef d’un grand journal. Il dit que personnellement il était convaincu du non-sens de l’astrologie mais que c’était une question de finance. Le journal qui n’inclut pas d’horoscope hebdomadaire dans son édition du dimanche doit s’attendre à des annulations nombreuses d’abonnements. Aucun journal ne peut se permettre cela. Il continua en racontant une expérience amusante. Un certain vendredi l’horoscope de l’astrologue n’arriva pas à temps. Dans son dilemme il se rendit aux entrepôts et prit un vieil horoscope. Comme il ne connaissait pas l’ordre du Zodiaque, l’horoscope était faux. Malgré cela, aucun lecteur ne vit l’erreur. Comme tout alla bien, il économisa les honoraires de l’astrologue, et dans 22 occasions il employa des horoscopes faux des années précédentes. Aucun des centaines de milliers de lecteurs ne le remarqua, jusqu’à ce qu’enfin quelqu’un écrive, disant qu’il était impossible que le signe du Scorpion règne en juillet. Maintenant sa fourberie  avait été découverte. Il dut de nouveau se tourner vers les “experts” pour de l’aide. Ayant raconté son histoire, l’éditeur ajouta avec un sourire : “Pendant le temps des faux horoscopes, tout alla bien. Cela ne dépend pas de l’horoscope mais de ce que les gens croient.”

Quelles raisons avons-nous comme chrétiens de ne pas reconnaître l’astrologie comme étant providentielle pour nos vies et nos destinées? Premièrement, nous devrions être repoussés par son arrière-plan païen. Avec les peuples de l’antiquité, l’astrologie avait un accent religieux. Les étoiles étaient équivalentes aux dieux. Les païens se sentaient conduits, influencés et menacés par ces dieux planètes, et bien qu’au cours des années le caractère religieux de l’astrologie ait connu un recul, les vieilles règles furent retenues.

Voici une deuxième raison pour la rejeter. La con­servation de ces vieilles règles comprend une contradiction insoluble. Chaque 26.000 an, l’axe de la terre prescrit la superficie latérale d’un cône (précession). L’astrologue d’aujourd’hui ne voit pas les planètes dans la même position que ses collègues d’il y a 4000 ou 5000 ans. En outre, plusieurs autres planètes ont été découvertes; Uranus en 1781, Neptune en 1839, et Pluton en 1932. Etant donné que ces changements ont manqué de secouer le système astrologique d’une manière quelconque, les astronomes d’aujourd’hui rejettent l’astrologie comme une des plus grandes tromperies de tous les temps.

Mais il y a encore plus d’impossibilités à considérer. Les rayons des étoiles tombant sur un enfant au moment de sa naissance sont considérés comme décisifs à l’égard de son destin. Mais cette assertion conduit à plusieurs contradictions. Notre terre est arrosée surtout par de la lumière et des rayons cosmiques. Pourtant, ni l’une ni les autres n’ont leur source dans les planètes, qui par elles-mêmes n’émettent pas de lumière qui leur soit propre. La source de la lumière se trouve plutôt dans les étoiles fixes, tandis que les rayons cosmiques ont leur origine dans la Voie Lactée. Les planètes, comme notre terre, n’émettent ni l’une ni l’autre.

En plus, le moment où le cordon ombilical est coupé devrait être d’une importance décisive. Ainsi, si un docteur retarde le retranchement du cordon, l’enfant devrait recevoir un destin différent. Par conséquent on devrait consulter un astrologue pour déterminer le moment le plus favorable pour couper le cordon. Et alors la prochaine question c’est : pourquoi les 240 personnes dont les cordons sont coupés au même moment n’ont-elles pas le même destin? Pourquoi n’y avait-il qu’un Shakespeare, et rien qu’un Jean Sébastien Bach, parmi tous ceux qui naquirent au même moment qu’eux ? Il est ironique, cependant, que l’abbé Moritz Warburg, qui est un ouvrier de recherche en astrologie, ait dit: “L’astrologie ne peut tout simplement pas être discréditée.”

Un mouvement de réforme en astrologie veut éclaircir ces difficultés. On l’appelle Cosmobiologie, et ses quartiers généraux se trouvent à Aalen, au Wurtemberg. L’hérédité de l’homme doit être considérée en même temps que les étoiles, disent-ils. Ceci n’est qu’un compromis entre la vieille astrologie et la biologie moderne.

Naturellement, il n’y a pas de doute que de quelque manière les planètes affectent notre terre. Les marées et autres phénomènes naturels sont causés ou affectés par elles. Mais de suggérer que ces effets influencent nos vies et destinées reviendrait au même que d’affirmer que les cadrans lumineux de nos montres bracelets pourraient causer notre mort par la radioactivité.

Toutefois le problème principal qui nous concerne en astrologie est celui de ses effets tels que nous les rencontrons dans la cure d’âme chrétienne. On peut l’énoncer en trois mots : Tromperie, Suggestion, Occultisme. Je veux donner un exemple de chacun d’eux pris dans mon propre travail.

Exemple 3. Un étudiant en psychologie á l’université de la Sorbonne à Paris voulait écrire sa thèse. Il mit une annonce classée et se fit passer pour un astrologue. Pour une somme payée à l’avance de 20 Francs, il allait établir un horoscope détaillé pour chaque souscripteur. Il se fit environ 400 clients et fut capable de financer de cette manière ses études. Il donna le même horoscope à tous ses 400 clients, ne prêtant aucune attention aux signes du Zodiaque. Sa seule considération était l’aspect psychologique : il disait à chacun qu’un bon avenir se profilait, et il impliquait des traits de caractère positifs en chacun, car les gens aiment croire de telles choses, et ainsi ils ne regret­teraient pas d’avoir payé ses honoraires. Il reçut beaucoup de lettres d’appréciation, car l’horoscope couvrait  presque la situation de chacun. L’étudiant écrivit alors sa dissertation et passa son examen avec honneur. Dans ce cas l’astrologie était une simple tromperie. Le jeune Français gagna beaucoup  d’argent et reçut son diplôme grâce à la stupidité et à la superstition de ses compatriotes.

Exemple 4. Je fis la connaissance du plus absurde exemple de la maladie de l’horoscope, la victime étant un jeune théologien. Jeune homme, ce ministre avait été commerçant. Il s’était fait établir un horoscope détaillé dans lequel il était dit qu’il changerait trois fois de profession. Le jeune ne se le fit pas dire deux fois. Il  suivit des cours du soir, et étudia ensuite la théologie Protestante et fut plus tard consacré comme pasteur. Il se maria mais n’eut heureusement pas d’enfants. La raison pour laquelle c’était bien ainsi se verra bientôt. Après quelques années, il se convertit à la foi catholique et il fut reçu comme prêtre. Sa femme reçut la permission de demeurer avec lui comme bonne. Déjà deux changements s’étaient opérés. Aujourd’hui il explique qu’il n’a pas encore atteint sa dernière position dans la vie. Il sent le besoin d’entrer dans une autre profession. Ses plans doivent encore s’accomplir. Cela ne durera pas longtemps avant que le changement arrive. Dans ce cas, l’homme infortuné est devenu la victime de la suggestion. Il vit son propre horoscope. Il est lié et forcé par sa prédiction astrologique.

Exemple 5. Un ministre qui pensait que sa mission était de lutter contre la superstition, fit établir son horoscope afin de l’étudier. Il voulait prouver que l’établissement d’un horoscope n’était que superstition et tromperie. Il eut à payer une forte somme parce qu’un horoscope détaillé fut établi pour lui. Il attendit ensuite avec confiance, croyant que l’horoscope ne se réaliserait pas. Mais il fut stupéfait de voir que les prophéties se réalisaient. Pendant huit ans, il remarqua que toutes les prédictions s’accomplirent, même jusqu’aux plus petits détails. Il se sentit de plus en plus mal à l’aise et réfléchit au problème. Son idée préconçue avait été vraiment que tout cela était basé sur la suggestion et la superstition. Et pourtant il savait qu’en tant que chrétien, il n’avait pas été la victime de la suggestion. Finalement, il ne vit pas d’autre issue que de se repentir et de demander la protection de Dieu. La pensée lui vint qu’il avait péché par cette expérience, et qu’il s’était placé lui-même sous l’in­fluence des puissances des ténèbres. Après sa repentance, il découvrit à sa surprise que son horoscope n’était plus correct. Par cette expérience le ministre comprit clairement que les pouvoirs démoniaques peuvent être actifs en astrologie. La personne qui s’expose à ce danger peut en périr.

Comment les experts de différents champs jugent-ils l’astrologie? La médecine reconnaît déjà le dommage qui peut être causé pas l’astrologie. Le surintendant médical de Wiesbaden, le Docteur Schrank, écrit dans un article sur la psychologie de la superstition: “Nous pouvons voir combien dangereuse est l’astrologie par la manière dont elle produit de sérieux troubles psychiques, une peur de la vie, le désespoir et d’autres désordres chez les personnes sensibles. L’astrologie paralyse l’initiative et lit le pouvoir de jugement. Elle stupéfie et encourage la superficialité. Elle façonne la personnalité pour qu’elle reçoive un mouvement souterrain qui se développe bien avec des platitudes.”

Les astrologues eux-mêmes l’ont exprimé encore plus clairement. L’astrologue important Wehrle désigne l’astrologie comme l’art de dire la bonne aventure. Ainsi, en astrologie nous faisons face en partie à une tendance oc­culte, avec tous les effets secondaires que les choses occultes portent avec elles.

La Bible rend absolument claire l’attitude qu’on devrait avoir envers l’astrologie. Dans Deutéronome 17:2-5 il est commandé: “Il se trouvera peut-être au milieu de toi… un homme ou une femme… allant après d’autres dieux… et tu lapideras ou puniras de mort cet homme ou cette fem­me.” Le prophète Esaïe parle encore plus en détail sur l’astrologie. Il écrit dans Esaïe 47 :13-14: “Tu t’es fatiguée à force de consulter: Qu’ils se lèvent donc et qu’ils te sauvent ceux qui connaissent le ciel, qui observent les astres, qui annoncent, d’après les nouvelles lunes, ce qui doit t’arriver. Voici, ils sont comme de la paille, le feu les consume, ils ne sauveront pas leur vie des flammes.”

Selon la Bible, l’astrologie doit être mise au même rang que le culte païen des idoles, le blasphème et l’apostasie loin du Dieu vivant. Le second commandement est oublié par ceux qui s’en occupent: “Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.” 

(II) Cartomancie

Historiquement, l’emploi des cartes dans la bonne aventure peut être retracé à travers bien des centenaires. Les Romains déjà possédaient un système de petites tablettes avec des symboles écrits. Puis, au huitième siècle, les cartes apparurent. La technique de la bonne aventure par le moyen des cartes est très simple. Certaines cartes ont certaines significations. Par exemple, le 7 de cœur est la carte de l’amour ; le 10 de cœur si­gnifie un désir réalisé ; le 10 de pique est une carte chanceuse ; etc. Avec 52 cartes de jeu il y a des milliers de combinaisons. Maintenant, faisons la connaissance des problèmes princi­paux de la cartomancie au moyen de quelques exemples.

Exemple 6. Un évangéliste de la Mission de la gente allemande donna une conférence dans laquelle il s’exprima contre la bonne aventure et la cartomancie. Ensuite, un officiel de l’église, qui avait été présent appela l’évangéliste et lui demanda : Que signifie votre protestation contre la cartomancie? Je la pratique moi-même. C’est un passe-temps social inoffensif.” Nous pouvons ajouter ici un exemple semblable venant de Suisse.

Exemple 7. Un pasteur suisse tint un bazar. Dans la salle de paroisse plusieurs loges furent érigées. Une des loges portait le nom “Bonne aventure”. Pour une  minime pièce de monnaie, les enfants pouvaient entrer et entendre la bonne aventure les concernant dite par une diseuse de bonne aventure. Un des anciens de l’église en fut chagriné et il en parla au pasteur. “C’est une blague inoffensive” fut la réponse. Cependant, un garçon qui entra dans cette loge ecclésiastique de bonne aventure s’entendit dire qu’il allait avoir un accident à bicyclette la semaine suivante. Plusieurs jours après, l’incident  arriva vraiment et le garçon se brisa la jambe. La femme dit à une fille: “Ton instituteur ne t’aime pas.” Par la suite la fille souffrit beaucoup de cette pré­tendue aversion de son maître.

Ces deux premiers exemples montrent que la cartomancie ne peut être considérée comme inoffensive. Les deux enfants devinrent les victimes d’une suggestion. Les deux pasteurs étaient les victimes de la théorie rationaliste de leur éducation universitaire, qui laisse un vide désastreux dans le domaine de la magie (la maîtrise de la matière au travers de la pensée ou de l’âme) et l’art de la bonne aventure.

Si la cartomancie ne s’occupe pas seulement de faire de l’argent facilement mais implique en fait des capacités paranormales, alors la télépathie (la lecture des pensées, etc.) et la communication subconsciente joueront une part en elle. Un exemple devrait rendre cela clair.

Exemple 8. Une fille de seize ans se rendit chez une cartomancienne. Elle voulait savoir combien de temps elle devrait attendre avant de rencontrer son futur mari. La femme la regarda sérieusement et dit: “Votre frère a eu un sérieux accident de moto il y a une année, n’est-ce pas?” “Oui”, répondit la fille. “Votre mère a une maladie de cœur. Est-ce vrai?” Une fois de plus “Oui”. En ce moment vous ne vous entendez pas bien avec votre père. Est-ce vrai?” “Oui, mais comment savez-vous tout cela?” “Par les cartes.” En réalité la femme possédait le rare don de télépathie et par conséquent elle avait lu ces déclarations de la fille. A partir de ce moment, la jeune cliente s’était confiée entièrement à  la diseuse de bonne aventure et ainsi la femme se mit à lui annoncer l’avenir. La fille crut les déclarations ambiguës et se prépara intérieurement à leur ac­complissement. Dans sa superstition elle devint victime d’une contrainte d’accomplissement. Comme le dit la Bible : “Qu’il te soit fait selon ta foi.” L’exact récit du passé déclencha le processus psychologique d’accomplissement à travers le subconscient.

Une autre forme de cartomancie est basée sur d’authentiques capacités médiumniques. Le mot “médiumnique” vient du mot latin “medium” (moyen, milieu). Par “médiumnique” on désigne la capacité mystérieuse de certaines personnes de décrire ou d’expliquer certains événements d’une façon qui semble être au-delà de l’étendue des cinq sens. Le cas suivant d’une car­tomancienne devrait nous montrer la signification du mot.

Exemple 9. Questionnée, une diseuse de bonne aventure explique que pendant qu’elle était en train de dire la bonne aventure, elle était dirigée par un pouvoir étrange. Cet esprit venait sur elle et elle était forcée alors de dire des choses dont elle n’avait précédemment aucune connaissance. Elle avait le sentiment d’être possédée, mais après avoir dit la bonne aventure, elle était de nouveau complètement normale.

Cet exemple est proche de celui qui est rapporté dans Actes 16:16-18. Paul était en tournée missionnaire à Philippes. Une fille possédant un esprit de divination le suivait journellement. Elle criait continuellement: “Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très-Haut, et ils vous annoncent la voie du salut.” Pourquoi Paul n’était-il pas content de cette déclaration? Pourquoi l’a-t-il empêchée? La réponse, c’est que l’apôtre vit immédiatement que le pouvoir de dire la bonne aventure qui agissait en cette fille ne venait pas de Dieu. Il se tourna vers la fille et commanda : “Au nom de Jésus-Christ, sors d’elle.” Aussitôt la fille fut libérée de ses pouvoirs de divination et de diseuse de bonne aventure. Cet incident, au début de l’œuvre missionnaire de l’Église, éclaire beaucoup notre sujet. Premièrement, nous ap­prenons qu’il existe d’authentiques pouvoirs de diseuse de bonne aventure et qu’au moins tout n’est pas tromperie. La fille avait dit la vérité. Elle avait reçu sa connaissance d’autres intelligences que les humains, des puissances démoniaques. En plus, il devient clair que la bonne aventure peut aussi avoir une atmosphère religieuse. Trop souventl’occultisme sait se camoufler sous des ornements chrétiens. L’apôtre, cependant, reconnut de suite la source de ce pouvoir de divination. Il avait le don du discernement des esprits. Son autorité spirituelle, comme un des représentants et missionnaires de Christ, se montra. Le nom de Jésus était et est encore l’égal de toutes les puissances du monde des ténèbres. La victoire complète de l’évangile sur le monde païen orienté vers les démons fut démontrée. Au nom de Jésus les chaines et les fers se brisèrent ; le pauvre être humain opprimé fut libéré. Les nombreux facteurs révélés dans cette histoire apparaissent encore et toujours sous différentes formes dans le domaine de la bonne aventure.

La cure d’âme chrétienne ne s’occupe pas autant des aspects scientifiques que des effets de la bonne aventure sur les gens et des moyens de vaincre ses effets. Plusieurs exemples clarifieront ceci.

Exemple 10. Pendant une session de cure d’âme, une étudiante confessa qu’elle avait eu plusieurs dérangements psychologiques. Elle souffrait de peur des examens, avait des symptômes de paralysie et manquait de force de con­centration. Il semblait que ses facultés intellectuelles et émotives étaient complètement divisées. Questionnée, elle admit qu’elle avait souvent  eu recours à la bonne aventure par les cartes. Ses parents et grands-parents avaient aussi recherché l’avis des diseurs de bonne aventure.

Exemple 11. Pendant bien des années, un diplômé d’une université chrétienne pratiqua la cartomancie pour lui-même, sa famille et pour d’autres membres de son église. Après sa mort, sa femme devint alcoolique. Toute sa pension était employée pour la boisson. Sa maison était décorée d’un amas de bouteilles. En plus, la femme commença à se lancer dans la magie blanche, continuant ainsi la tradition de son mari. La fille à son tour suivit les traces de ses parents. Elle aussi fut prise par les habitudes superstitieuses de sa mère. Quand la fille atteignit l’âge de 17 ans, elle tomba malade mentalement et fut conduite dans un asile. La magie et la superstition avaient détruit toute la famille.

Exemple 12. Un jeune homme chrétien me raconta sa vie dans les services. Il avait été caporal dans une unité dont le sergent avait tiré les cartes pour tous. Au début, le caporal s’était élevé contre la bonne aventure mais finalement il s’était soumis à son supérieur. Le cartomancien prophétisa qu’il recevrait la nouvelle d’une mort le jour suivant, et qu’il pourrait s’attendre à recevoir un chèque dans un proche avenir. En fait, le jour suivant, il apprit que son oncle était mort et cinq jours plus tard il reçut aussi l’argent annoncé. Les parents n’avaient jamais eu l’habitude d’envoyer de l’argent à leur fils. C’était un événement unique. Après cette session avec le tireur de cartes, le caporal ressentit des dépressions et sa vie de prière fut brisée. Il s’était alors rendu chez un chrétien pour de l’aide et après que l’homme eût prié et lui eût imposé les mains, les sérieuses perturbations émotives disparurent complètement.

Ces exemples soulèvent plusieurs réflexions. Le plus simple groupe de questions est de nature parapsychologique ou psychologique, la parapsychologie étant la science des expériences de la limite extrasensorielle. Le sergent de l’équipe possédait-il des capacités authentiques de diseur de bonne aventure? Ceci n’est pas évident par soi-même dans l’exemple ci-dessus. Le caporal connaissait peut-être la sérieuse maladie de son oncle et il avait pu jouer avec l’idée que ses parents lui enverraient de l’argent comme un cadeau de félicitation pour sa récente promotion. Le sergent n’aurait alors eu besoin que de la perception extra­sensorielle, ou quelque faculté télépathique  pour soutirer les informations du caporal. Cela n’a pas du tout l’allure d’une véritable prévision.

Le deuxième groupe de questions est d’un ordre médical. Les troubles furent-ils causés ou déclenchés par la bonne aventure ou n’était-ce pas plutôt une maladie émotionnelle latente ou même une maladie mentale qui vint à la surface au moment de l’expérience de la bonne aventure? La coïncidence pourrait-elle être prise pour la cause? La cause a-t-elle été prise pour l’effet? Ce sont les objections qui ont toujours été soulevées par la psychiatrie – la science des maladies mentales et émotives. Derrière ces objections, se trouvent de lourds problèmes bibliques et théologiques. Beaucoup de docteurs et de théologiens contestent l’idée que les pratiques occultes puissent causer des troubles psychiques et nerveux et endommager la foi d’une personne. Et plus encore, se pose la question de savoir si vraiment il existe des puissances d’un autre monde ou démoniaques dont les effets touchent à la vie humaine. En ceci, les psychiatres, presque sans exception, regardent les rapports du Nouveau Testament sur les gens possédés comme des cas sérieux d’hystérie. Beaucoup de théologiens suivent cette ligne et parlent de la possession comme d’une maladie ou d’un défaut. Certains n’ont pas été capables de se débarrasser de la coquille d’œuf rationaliste de leur théologie libérale. Parmi eux on trouve en particulier tous les disciples de la théologie de Bultmann. Ils ne connaissent pas les vrais récits bibliques. Ils se sont pas réceptifs aux événements des Écritures. La prostitution spirituelle avec les tendances du passé et du présent les a insensibilisés contre le Saint-Esprit. Il est en effet embarrassant, lorsque même un théologien positif de Bâle, qui développe de bonnes pensées bibliques dans un petit livre appelé “Salut et guérie”, continue d’appeler la capacité de dire la bonne aventure « un défaut ». Ceci est le résultat et l’influence de doutes psychiatriques. Bien qu’il y ait ce qu’on pourrait appeler des défauts ou maladies guéries dans le Nouveau Testament, ceux qui sont possédés des démons sont aussi délivrés par le nom du Seigneur Jésus. La jeune femme de Philippe avec l’esprit de divination n’avait pas un défaut mais un esprit démoniaque. Paul, par conséquent, ne la guérit pas par l’imposition des mains et la prière, mais il commanda à l’esprit impur de sortir d’elle au nom de Jésus. Le remède particulier que Jésus et ses disciples employèrent montrait clairement de quoi le patient souffrait. Pour les malades physiques, l’imposition des mains et la prière étaient utilisées, tandis que les esprits impurs et les démons étaient traités avec autorité avec le com­mandement de sortir.

Si nous retournons maintenant aux questions d’ordre médicales, nous voyons que les paroles de la Bible ne sont pas en accord avec la psychiatrie moderne. La médecine doit toutefois concéder que beaucoup de maladies mentales ont un facteur de magie. Ceci est apparent dans la conversation avec des schizophréniques qui affirment qu’ils sont soit magiquement persécutés, ou ensorcelés. Nous ne devons pas oublier le fait que, dans beaucoup de cas la magie est la cause première des troubles psychiques et les effets ont sont les conséquences. 20.000 cas examinés soigneusement ne peuvent être rejetés à la légère. En outre, nos parapsychologues, comme par exemple le Dr. Bender de l’Université de Fribourg, connaissent des maladies qui sont apparues après des pratiques occultes. La psychose médiumnique a besoin d’être men­tionnée comme un exemple seulement. La cure d’âme chrétienne révèle clairement que des activités spirites, magiques ou de bonne aventure déclenchent des troubles qui peuvent souvent être prouvés médicalement. Dans presque chaque cas, la foi de la victime peut être endommagée. Ceci indique que l’origine du dommage est premièrement de nature spirituelle, comme les Écritures voudraient que nous le sachions. Comme remède, le pasteur chrétien croyant à la Bible est le plus qualifié. Après lui, viendrait un psychiatre croyant.

(III) Chiromancie

Afin d’éviter la confusion, nous devons clarifier ce que nous entendons par certains des termes. C’est de la chiromancie que nous voulons nous occuper et par cela nous voulons dire la bonne aventure par la lecture des lignes de la main. Nous ne considérerons pas la chirologie, l’interprétation scientifique de la forme de la main et de ses lignes, ni la graphologie, l’interprétation de l’écriture.

La chiromancie se retrouve dans l’ancienne Rome. D’anciennes idées astrologiques étaient mélangées avec la chiromancie. A citer les quatre lignes principales, le cœur, la tête, la vie et la ligne de la destinée, la paume était divisée en sept collines planétaires ou monticules. De l’index au petit doigt, ils sont Mesure, Apollon, Saturne et Jupiter.

Nous voulons de nouveau entrer dans le problème de la cure d’âme chrétienne, au moyen de quelques exemples. Quoique nous ayons mentionné plus haut que la chiromancie, la chirologie et la graphologie devraient être considérées sous des titres séparés, en pratique, une désastreuse fusion des trois prend place. L’histoire suivante en est un exemple.

Exemple 13. Une jeune fille se rendit chez un graphologue et fit analyser son écriture et les lignes de sa main. Dans la prévision écrite, il était déclaré qu’elle serait assassinée dans sa trentième année. Suite à cette déclaration, la fille dit à sa famille : “Si je dois mourir si jeune, je veux jouir pleinement de ma vie.” Elle s’engagea dans la prostitution et eut plusieurs avortements. A cause de sa vie dissolue, elle tomba malade sérieusement dans sa 24eme année et mourut d’un colon perforé. Le docteur déclara qu’elle s’était ruinée par sa vie licencieuse. On devrait remarquer qu’après les sessions chez le graphologue, des capacités médiumniques s’étaient montrées chez la fille. Elle développa l’habileté d’employer un pendule et une verge divinatoire.

L’exemple révèle d’abord que ce graphologue particulier employait des méthodes occultes. Il faisait un mauvais usage de la graphologie dans le but de dire la bonne aventure. Une des formes les plus usuelles de la bonne aventure est aussi mise en lumière par cet exemple, et c’est la bonne aventure suggestive. Il en existe plusieurs formes, dans lesquelles la personne qui a été avisée amine l’accomplissement elle-même, soit consciemment ou inconsciemment. C’est ici une répétition de ce qui a été dit concernant le processus psychologique de la cartomancie. A l’égard de la cure d’âme chrétienne, on remarque souvent que la bonne aventure conduit les gens à perdre toutes les inhibitions morales. L’éducation chrétienne, la tradition et les coutumes ont érigé un mur de protection autour de nos vies, et même la personne qui est éloignée du Christ vit inconsciemment dans l’ordre d’un monde chrétien, quoiqu’elle puisse se rebeller intérieurement contre lui. Venir aux prises avec les puissances occultes démolit ce mur. De sombres eaux bourbeuses coulent sans obstacles dans la vie aban­donnée. Dans l’exemple ci-dessus, elle en fut ruinée. L’occultisme tend à agiter toutes nos passions et nos pen­chants. Une personne qui a cherché conseil dans le champ de l’occultisme peut devenir irritable et s’adonner à l’alcool,  la nicotine et avoir une vie dissipée.

Les effets de la suggestion dans la bonne aventure peuvent être encore illustrés par les exemples suivants.

Exemple 14. Une jeune femme se fit dire la bonne aventure par la chiromancie. Le diseur de bonne aventure l’informa qu’au cours de sa quarantième année elle mourrait de cancer. Il se trouve que cette femme meurt déjà à petit feu à cause de cette suggestion ; elle vit dans l’illusion qu’elle va mourir du cancer. Elle a déjà perdu 30 livres et pèse très peu.

Exemple 15. La cousine d’un de mes camarades de classe travaillait comme bonne dans un presbytère. Un jour, une bohémienne vint à la porte vendant des articles ménagers. La fille refusa d’acheter parce qu’ils étaient chers. Sur ce refus,  la bohémienne s’empara brusquement de sa main pour dire la bonne aventure. La fille voulait la retirer,  mais la femme rusée employa un moyen psychologique. Elle dit rapidement: “Oh, c’est intéressant. Vous allez vous marier au cours des deux prochaines années.” Quelle fille refuserait d’écouter quand le mariage est mentionné? Elle permit alors volontiers à la bohémienne de lire sa main. La femme continua avec sa prophétie: “Plusieurs hommes vous demanderont de les épouser. Vous épouserez le plus grand d’entre eux. Dans la première année de votre mariage vous deviendrez mère. Mais je vois que votre ligne de vie s’arrête très soudainement. Vous allez mourir pendant la naissance de votre premier enfant.”

Avant de continuer, je veux brièvement faire remarquer le caractère de cet exemple de bonne aventure. On n’a certainement pas besoin d’habileté prophétique pour dire qu’une jolie fille se mariera bientôt. Il n’est pas nécessaire non plus d’être prophète pour dire qu’elle donnera le jour à un enfant dans la première année de son mariage. De même, la référence à la mort à la fin de sa prophétie n’était pas plus qu’un acte de vengeance de la part de la bohé­mienne parce que la fille n’avait rien acheté. Mais les paroles de la femme s’accomplirent-elles?

Il arriva que plusieurs candidats se présentèrent dans les deux années suivantes. La fille se trouvait déjà sous l’in­fluence de la prophétie ; par conséquence,  elle se maria avec le plus grand d’entre eux. Au cours de la première année de leur mariage elle devint enceinte. A mesure que le temps de la naissance s’approchait, sa peur augmenta proportionnellement. Elle lutta contre la méchante prophétie. Sa parenté, et spécialement son mari, essayèrent de la persuader de ne pas croire à ce non-sens. Mais ils ne réussirent pas. La jeune femme n’avait pas assez de foi pour neutraliser la superstition. Elle eut un accouchement normal mais plusieurs jours après elle fut prise d’une forte fièvre. Le docteur ne put trouver aucune cause organique de cette fièvre. Trois semaines après la naissance de l’enfant, la femme devint folle. Elle fut conduite dans une clinique psychiatrique où elle mourut trois jours après.

Seuls ceux qui sont peu familiarisés avec la psychologie de la bonne aventure diront que c’est un cas de prophétie authentique. En toute probabilité ce n’était que de la suggestion. Nous savons par les champs de mission que les païens indigènes sont en asservissement complet aux « prophéties » de leurs sorciers et de leurs sorciers guérisseurs. Si un magicien de tribu prédit la mort d’un membre de la tribu, alors la prédiction s’accomplit rapidement. Ceci s’appelle le phénomène psychologique de la thanatomie, le désir de la mort. La mort par suggestion existe non seulement parmi les peuples primitifs mais aussi parmi les Européens civilisés. A cet égard, les Américains ont fait des expériences sur des prisonniers qui ont produit des résultats positifs. Un homme qui avait été condamné à mort reçut un bandeau sur les yeux. On lui dit alors qu’il allait mourir en ayant l’artère principale de son cou ouverte et qu’en une minute il serait mort. La peau de son cou fut grattée superficiellement, et en même temps un robinet de l’eau fut ouvert près de lui. Le prisonnier sentit l’incision et entendit l’eau courante. Une minute après il avait perdu con­naissance. L’expérience avait réussi !

A l’égard du contenu de la bonne aventure et de la forme des prophéties, le Professeur Zucker dans sa Psychologie de la Superstition distingue entre la superstition magique, la superstition mystique et troisièmement, le pressentiment. La superstition magique est active. Elle met en action des pouvoirs magiques et suggestifs. Elle intervient décisivement et formativement dans la vie de celui qui cherche conseil. Presque tous les exemples donnés jusqu’ici tombent dans cette catégorie. La superstition mystique a un caractère intuitif et d’adaptation. Elle est basée sur la perspicacité, la méditation et la sensibilité. C’est à elle qu’appartient la capacité d’unification, de perception, d’accommodation et d’assimilation. Le principe, derrière la superstition magique, c’est que “l’ego” gagne la maîtrise sur le monde, tandis que dans le cas de la superstition mystique l’ego est censé être devenu un avec le monde. La différence fon­damentale entre ces deux se trouve dans leur prétendue méthode de perception. On dit que la prévision peut être expliquée de deux façons. Soit que l’homme porte tout son avenir en lui-même en embryon et que les informations soient prises de cette source, ou que l’histoire entière et la destinée de la race humaine soient portées dans une sorte de conscience mondiale. C’est là l’opinion émise par le Professeur Osty, E. von Hartmann et le Professeur Driesch. Les médiums sont censés être capables de capter cette conscience mondiale. Les deux vues sont basées d’une certaine façon sur le déterminisme et la prédestination. Du point de vue des Écritures, ni l’une ni l’autre de ces deux méthodes de bonne aventure ne sont acceptables. Au pressentiment, la troisième forme de bonne aventure, appartiennent les prémonitions inconscientes, les monitions, les songes véridiques, les expériences de seconde vue, la clairvoyance, et en fait tous les effets de capacités médiumniques. Un bon exemple de ceci se trouve dans le livre: Cure d’âme chrétienne et Occultisme. Je ne le répéterai pas ici, afin d’éviter le chevauchement dans les deux publications.

Aussi intéressantes que ces distinctions scientifiques puissent être, les besoins du travail pastoral sont d’une importance beaucoup plus grande. Nous devons apprendre à aider les personnes qui sont dérangées émotivement et mentalement, et dont les symptômes ne cadrent toutefois pas avec l’image psychiatrique. Afin d’illustrer plus encore les effets de la chiromancie, je veux ajouter deux exemples.

Exemple 16. Il y avait une femme, diseuse de bonne aventure qui rejetait tout ce qui avait affaire avec l’idée de Dieu. Un jour, une fille chrétienne lui fut présentée. Quand la fille entendit parler de l’étrange activité de bonne aventure de la femme, elle tendit la main pour plaisanter. Elle pensait que ce geste était inoffensif. La femme lut sa main. La fille se mit à rire et ne put s’empêcher de faire une remarque facétieuse. Cependant, la fille chrétienne souffrit ensuite de dépressions et perdit la foi. Les enfants de la diseuse de bonne aventure montrèrent aussi les effets typiques. Ils étaient tous névrosés, vivant des vies immorales. Comme dit, ici nous voyons les caractéristiques typiques des effets : dépression et perte d’inhibition morale.

Exemple 17. Pendant bien des années un homme était engagé activement dans la chiromancie. En plus, il pratiquait le mesmérisme. Au fil des ans, il était lui-même capable de sentir l’influence destructrice de sa douteuse occupation. Plus tard il voulut devenir chrétien et pendant plusieurs mois il se força à lire la Bible, quoiqu’il sentît une forte résistance intérieure. Chaque fois qu’il se tint en présence  des choses de Dieu, il ressentit cette défensive intérieure et une résistance.

Un nouvel aspect vient à la lumière dans cet exemple. La bonne aventure développe le phénomène d’une résistance et d’une attitude défensive intérieure à l’égard de tout ce qui concerne Dieu et son Esprit. Quand une personne qui s’est engagée dans la bonne aventure veut venir au Christ, elle trouve le chemin très difficile. De violentes et sinistres forces défensives apparaissent, qui essayent de l’empêcher de suivre le Christ. La personne qui a été infectée et « immunisée” par la bonne aventure est presque insensible au Saint-Esprit. De telles personnes ont beaucoup de mal à de devenir chrétien.

(IV) Deviner avec une verge et un pendule

Comme dans le cas de beaucoup d’autres pratiques oc­cultes, des gens ont essayé de rendre l’usage d’un pendule scientifiquement acceptable. L’idée de la radiesthésie a été émise, laquelle affirme que toute matière émet des radiations. Le praticien du pendule est censé être capable de se mettre au diapason de cette radiation. L’aspect scien­tifique de ce problème est discuté dans “Cure d’âme chrétienne et Occultisme”. De nouveau nous n’allons-nous occuper ici que des questions pratiques qui émanent du champ de la cure d’âme chrétienne. Pour ceux qui ne connaissent pas ce phénomène, il faut souligner que l’emploi d’une baguette de divination ou d’un pendule est fon­damentalement la même chose. La seule différence serait qu’un pendule est l’indicateur le plus sensible. Afin de rendre possible le jugement de ce problème objectivement, nous commencerons avec certains exemples qui ap­paremment ne produisirent pas de mauvais effets chez ceux que cela concernait.

Il y a des médecins, ministres, missionnaires et ingénieurs qui sont convaincus de l’utilité et de l’exactitude des résultats obtenus par l’emploi d’une verge ou d’un pendule. Ils disent qu’à part un certain épuisement nerveux, il n’y a pas d’effets nocifs.

Exemple 18. Un homme de 28 ans se suicida. Etant donné qu’il disparut simplement, une recherche de la police fut entreprise pour le retrouver. Son beau-frère consulta un praticien du pendule. Il demanda un objet ayant appartenu à l’homme disparu et on lui donna des chaussettes. Il les posa parterre, marcha autour d’elle dans un rectangle, en tenant une verge métallique. Ayant fait cela, il fut capable d’identifier l’homme disparu, donnant son nom, sa date de naissance et la place où on pourrait le trouver. De plus, il prit une carte de géographie et un pendule pour contrôler sa propre déclaration sur le lieu où on pourrait le trouver. Et le pendule fit exactement cela. Le beau-frère se rendit à l’endroit précis avec la police et en effet ils trouvèrent le corps de l’homme dans une petite cabane, dans la forêt, où il s’était tiré une balle.

Exemple 19. Un docteur, en Alsace, est un sourcier. Il considère cette capacité comme un don de Dieu. Mais il vaut la peine de noter qu’il a une attitude défensive à l’égard des choses de Dieu et qu’il est très nerveux.

Exemple 20. Un employé de poste a la capacité de trouver de l’eau en employant une baguette magique ou un pendule, et il peut aussi identifier la position des câbles téléphoniques avec un pendule. Mais il a dit être fatigué après sa recherche.

Exemple 21. Un autre médecin se fit construire une maison. Il désirait avoir un puits dans son jardin. Un de ses amis, un pasteur Protestant, en entendit parler. Il demanda au docteur de lui donner un plan de la maison et du jardin. Il prit alors un pendule et recherche sur  le plan où l’eau pouvait être. Sa trouvaille était juste et l’eau fut trouvée après avoir creusé à l’endroit indiqué.

Exemple 22. Un missionnaire, employant un pendule au deuxième étage d’une maison, pouvait dire s’il y avait quelqu’un à l’étage au-dessous de lui,  si c’était un homme ou une femme. Si c’était une femme, il pouvait aussi dire si elle était enceinte ou non, et si elle l’était, il pouvait dire si ce serait un garçon ou une fille. Il faisait souvent de telles expériences en présence de ses amis et elles réussissaient toujours. De la même manière, il pouvait aller dans un cimetière et déterminer si une tombe particulière était celle d’un homme ou d’une femme. Naturellement, quand il faisait cette expérience il ne regardait pas le nom sur la pierre tombale.

Exemple 23. Un officier de l’Armée du Salut fut un praticien du pendule pendant de nombreuses années. Pendant la guerre, quand un fils fut porté manquant, il employa un pendule sur la photo de son fils pour déterminer s’il était vivant ou mort. Une autre fois, après la guerre, quand sa valise lui fut volée, il employa son pendule pour savoir où elle était. Le pendule le conduisit au bon endroit. En réponse à ma question pour savoir s’il avait souffert de mauvais effets de sa pratique du pendule, il répliqua négativement, disant qu’il n’avait ressenti aucun dommage dans sa vie chrétienne.

A la lumière de ces six exemples, nous sommes déjà pourvus de quelques indices qui nous aideront à formuler une opinion en la matière. Premièrement, il devient clair que ces choses ne peuvent être expliquées comme simple non-sens. Il existe des praticiens de la baguette et du pendule qui peuvent faire des pré­dictions exactes, même si beaucoup de géologues et autres hommes de science argumentent fortement le con­traire. Mais il faut aussi se souvenir que beaucoup de déclarations qui émanent de l’emploi d’un pendule ne contiennent que des informations confuses, embrouillées et sans rapport avec le sujet. Il devient clair, par les quelques exemples qui viennent d’être mentionnés, que beaucoup de gens soutiennent l’usage d’une baguette ou d’un pendule. Un docteur, un pasteur, un missionnaire et d’autres ont été cités comme s’étant permis cette pratique. Qui donc a raison? Ceux qui fanatiquement soutiennent l’idée, ou ceux qui passionnément s’y opposent ? De toute façon, il serait très faux d’argumenter que si les ministres et autres personnes de ce genre emploient un pendule, cela doit être inoffensif. Il est clair que l’adultère n’est pas justifié parce que nous connaissons un missionnaire qui a commis l’adultère. De même, on peut rejeter l’argument suivant: si certaines personnes que l’on suppose être chrétien ne ressentent aucun effet nocif après l’emploi d’un pendule, alors les cas où le contraire est vrai, ne peuvent pas être pris au sérieux. Il est vrai que je connais plusieurs cas où l’emploi d’une baguette divinatoire n’a apparemment pas eu de mauvais effets sur le sourcier. Mais on ne doit pas oublier que les effets peuvent être latents. Chez certaines personnes, le pied fourchu peut ne se révéler qu’à leur lit de mort, ou peut-être au moment où la personne désir devenir chrétien. Nous devons aussi nous libérer de l’idée que quiconque proclame la Parole Dieu est un vrai chrétien. Les paroles de la Bible s’appliquent encore: “Ils disent: L’Eternel a dit. Et l’Éternel ne les a point envoyés” (Ezéchiel 18 : 6). Un ministre employant un pendule peut porter un fardeau autant que n’importe qui appartenant à une autre profession. Dans mon travail j’ai eu les preuves que le prêtre Catholique Emmenegger, en employant un pendule sur ses patients, a été la cause du fardeau qu’ils ont porté. Il n’y a pas longtemps qu’un ministre Protestant a été jugé et condamné à cause de certaines grandes erreurs qu’il a commises en employant un pendule pour soigner des gens.

C’est une erreur fatale de confondre la capacité d’employer un pendule avec un don de Dieu. Le docteur d’Alsace n’est pas le seul à la commettre. Beaucoup de pasteurs et de ministres partagent ses vues. Quelle vue devrions-nous prendre? En examinant beaucoup d’histoires de familles on trouve que la capacité d’employer une baguette ou un pendule, avec du mesmérisme, de la clairvoyance, la seconde vue et les songes véridiques surgit au sein de gens dont les ancêtres comprennent d’actifs spirites ou peut-être un charmeur magique. Ces capacités humaines inusitées ne sont pas des dons de l’Esprit, ni même des dons neutres ou naturels mais elles sont plutôt des habiletés de médiums. Beaucoup de gens possèdent ces capacités sans le savoir. Parfois elles sont découvertes accidentellement. De temps en temps, il arrive qu’une personne possédant une habileté médiumnique soit sauvée et devienne chrétienne. Puis soudain, comme chrétien il peut découvrir son habileté extraordinaire et penser qu’il a un don de l’Esprit-Saint. Ceci est naturellement faux. Dans le travail Pastoral, on remarque que parfois ces capacités médium­niques disparaissent quand la personne se convertit mais elles sont souvent traînées dans sa nouvelle vie. Pourtant un chrétien qui prie sincèrement pour être délivré de ces pouvoirs verra sa prière exaucée. Pour beaucoup de chrétiens, ces capacités sont un fardeau. Marcus Hauser dit que la clairvoyance était plutôt une plaie qu’un don pour lui. Ces capacités ne doivent jamais être regardées comme des dons de l’Esprit. Les talents médiumniques ne sont même pas sanctifiés par la con­version. Les choses acquises par ses ancêtres au service de Satan ne seront jamais employées ou sanctionnées par le Saint-Esprit.

La relation entre l’usage d’un pendule et les pouvoirs médiumniques peut être clarifiée au moyen de deux exemples.

Exemple 24. Un jeune homme était traité pour une maladie par un guérisseur naturiste qui employait aussi un pendule et pratiquait les charmes magiques. Après le traitement le patient reçut des talents médiumniques. Il devint soudain clairvoyant et en même temps fut capable d’employer la suggestion mentale à distance.

Exemple 25. Après la guerre une femme donna une photographie de son mari disparu à un praticien du pendule pour découvrir où il était. Par la suite, elle fit l’expérience de symptômes de clairvoyance. Elle eut des expériences somnambuliques  et découvrit qu’elle pouvait pour ainsi dire envoyer son âme sur de grandes distances. Dans cette condition elle rechercha l’aide d’un pasteur, se repentie et  remis sa vie au Christ. Ses capacités médiumniques ont ainsi disparues.

Il y a aussi à la fois des transferts affectifs conscients et inconscients de capacités médiumniques. Par le traitement d’un homme occulte fortement médiumnique, le patient peut facilement devenir médiumnique lui-même. Nous avons ici la contrepartie démoniaque de l’imposition des mains des disciples dans les Actes des Apôtres. Par l’im­position des mains certains chrétiens reçurent le don de l’Esprit-Saint (Actes 8:17, 19:6). Il y a aussi une forme consciente de transfert affectif en relation avec les praticiens de la baguette et du pendule. Dans la cure d’âme, beaucoup de gens ont dit qu’ils reçurent leur sensibilité à employer une baguette divinatoire quand un fort sourcier avait tenu leurs mains pendant qu’ils cherchaient de l’eau. La baguette avait soudain réagi et ce pouvoir médiumnique leur était ensuite resté.

Les exemples suivants, mieux que n’importe quelle somme d’explication théorique, vous donneront un aperçu de l’importante différence entre les capacités médiumniques et les puissances spirituelles mentionnées dans la Bible.

Exemple 26. Une femme qui avait une maladie organique alla se faire examiner par un praticien du pendule. Un diagnostic fut établi et le traitement prescrit par l’emploi du pendule. La femme, qui avait des vues chrétiennes, sentit ensuite quelque chose, comme si elle était approchée par des forces extra-terrestres. Ces assauts étranges durèrent  quelques mois. Pendant ce temps, elle rechercha l’aide d’un ministre chrétien à cause de l’étrange crainte intérieure qui l’avait saisie.

Exemple 27. Dès son enfance une fille avait eu le don de seconde vue. Elle avait souvent des apparitions. Elle était aussi opposée aux choses religieuses. Au cours d’une mission, elle accepta Jésus-Christ comme Sauveur. Depuis ce temps-là, sa résistance aux choses de Dieu a disparu. Mais un jour elle tomba malade et sans le savoir se rendit chez un praticien de pendule. Immédiatement, ses troubles psychiques, sa résistance à la Bible et à la prière revinrent.

Cet exemple souligne les faits suivants. Nous avons dit plus haut que le don de double vue est un des effets sub­séquents des activités occultes de ses ancêtres. Un autre symptôme de ceci est une résistance aux choses concernant la religion. La fille dans l’exemple 27 avait ces deux symptômes. Quand elle se tourna vers le Christ, la suggestion médiumnique disparut. Après le traitement au pendule tous deux réapparurent. Ici le caractère médiumnique de la pratique du pendule devient apparent. Cette résistance caractéristique qui accompagne d’autres symptômes se verra plus clairement par d’autres exemples.

Exemple 28. Une femme malade chercha l’aide d’un praticien bien connu du pendule, sans arrière-pensée, car elle n’avait pas de mauvais échos contre cette pratique. Cependant, elle devint inquiète dans la salle d’attente du praticien et cette inquiétude augmenta pendant le traitement même. Elle prit les remèdes qui avaient été prescrits par le pendule, mais le degré de ses troubles psychiques ne fit qu’augmenter. Elle trouva impossible de prier et contracta une répugnance envers la Bible et les choses de la foi. Ainsi, de sa propre initiative, elle jeta les remèdes. Ce n’est qu’après cela qu’elle vint demander mon avis comme pasteur et connaitre mon opinion concernant l’usage du pendule diagnostiquant les maladies et  prescrivant les remèdes.

Exemple 29. Un praticien du pendule vint à moi. Il admit très ouvertement que sa pratique le fatiguait et consumait son énergie nerveuse. Il se spécialisait dans la détermination de la constitution des aliments au moyen d’un pendule. Il disait que le sucre blanc l’affectait négativement, tandis que le sucre brun le faisait positivement. Au cours des années, il avait observé des changements psychiques en lui-même. Il avait subi une perte d’énergie et une perte de sa capacité à prendre des décisions. En plus de cela, il était devenu hypersensible,  avait contracté un tic nerveux, de la sensibilité aux vents du sud et à l’eau. Quand il essayait de lire la Bible, il avait un sentiment de dégoût et de répugnance contre elle. Les crucifix aussi le dégoûtaient violemment. Tout ceci il le remarqua en lui-même, et réalisant que ces troubles pseudos religieux étaient liés à sa pratique du pendule, il rechercha l’aide pastorale et se trouva prêt à soumettre sa vie au Christ.

Ces deux exemples montrent que la femme et le praticien du pendule se rendirent compte des effets nocifs par leur propre jugement et par leur pénétration. Dans les deux, cas ils en vinrent à rejeter l’emploi d’un pendule avant de recevoir un tel conseil d’un chrétien.

L’antagonisme qui existe entre les pratiques médium­niques du pendule et la puissance spirituelle de la prière est révélé dans les trois exemples prochains.

Exemple 30. Un sourcier bien connu fut prié un jour par un professeur de médecine de marcher à travers les dif­férents bâtiments de la clinique avec une baguette divinatoire et de noter ses réactions. La raison de cette demande était la constatation  d’un nombre exceptionnellement élevé de morts dans un des bâtiments appartenant à la clinique. Quand un patient sérieusement malade était transféré dans ce bâtiment, son état empirait habituellement. Cependant le professeur ne donne pas cette information au sourcier. Il voulait avoir un rapport impartial. Le sourcier traversa les différents bâtiments et constata en effet qu’il y avait de plus fortes impulsions dans ‘la maison de la mort’. Le professeur, qui en fait était très sceptique à l’égard du résultat, fit faire une mise à l’abri derrière un écran. Le résultat fut troublant. Le nombre de morts diminua immédiatement. Alors, pour éviter les polémiques, le professeur reste discret sur cette expérience.

Le sourcier en question est non seulement capable d’employer une baguette divinatoire mais il est aussi clairvoyant. Il peut, par exemple, dire où les membres de sa famille se trouvent à n’importe quel moment. Il est aussi consulté par des compagnies d’assurance et par des agences immobilières pour déterminer la condition de terrains à bâtir. Au cours de ses activités, ce sourcier et clairvoyant avoua qu’il n’était pas сaраblе de prier. Une force intérieure l’empêchait de le faire.

Exemple 31. Un chrétien voulait savoir s’il y avait une source dans son jardin. Un sourcier obtint des réactions à deux endroits, mais aucune eau ne fut trouvée quand on creusa là. Le sourcier fut surpris et dit: “Ceci ne m’est jamais avivé.” Le chrétien répondit en disant qu’il avait prié à ce sujet auparavant, étant donné qu’il n’était pas sûr si en tant que chrétien, il aurait dû appeler un sourcier à l’aide. “Eh bien, en voilà la raison,” répliqua le sourcier, “naturellement ça ne marchait pas.”

Exemple 32. Un praticien du pendule jetait des sorts sur les verrues, les cois, les goitres, les eczémas. En plus, il faisait des expériences dans le domaine de la mort magique. Il affirme aussi qu’il peut rendre les gens malades ou les guérir. Une femme chrétienne qui ne savait rien de ses pouvoirs magiques,  pensant qu’il n’était qu’un guérisseur au moyen de remèdes naturels, alla chez lui pour des traitements. Dans la salle d’attente, elle pria silencieusement. Soudain il s’adressa à elle et lui dit: “Vous pouvez rentrer chez vous. Je ne puis vous aider.” Malgré cela, la femme commença à avoir des attaques de dépression et des pensées de suicide. Son mari, qui n’avait pas de relation claire avec Jésus-Christ, fut traité magiquement par ce même praticien du pendule. Les enfants nés de leur mariage depuis ce traitement ont tous été affectés et sont sous un fardeau. Il vaut la peine de noter aussi qu’un médecin du voisinage envoie certains de ses patients chez ce praticien du pendule.

Ces trois exemples indiquent que la pratique du pendule peut paralyser le désir d’un homme de prier, tandis que d’autre part la prière d’un croyant chrétien peut paralyser le pendule. La femme qui pria dans la salle d’attente empêcha le praticien du pendule magique de travailler. La puissance du Saint-Esprit et les capacités médiumniques s’excluent mutuellement.

Finalement nous voulons mentionner les effets définis de l’emploi du pendule. Nous ne nous occuperons pas autant des effets sur la vie d’un chrétien que des troubles médicaux authentiques.

Exemple 33. Un jeune homme sans travail, demanda à un praticien du pendule de lui trouver un emploi en utilisant le pendule sur la colonne des “Places libres” d’un journal. De cette façon, il eut l’offre de cinq emplois en un jour. Mais quoiqu’il obtienne un travail immédiatement, après peu de jours il dut la quitter parce qu’il devint émotivement troublé. Il passa alors quelques mois dans un hôpital mental. Quand sa santé s’améliora, il s’adressa à certains moines pour être conseillé. Une fois de plus, on lui conseilla d’aller voir un praticien du pendule. Finalement, il rechercha le conseil d’un charmeur magique. Le résultat fut que quelques jours plus tard, il eut des attaques de folie passagère et fut reconduit à l’hôpital psychiatrique.

Exemple 34. Un jeune homme atteint d’asthme bron­chitique était traité par un praticien du pendule. A la fois le diagnostic et le remède furent déterminés par un pendule, l’homme employait aussi le charme magique, et il employa le charme suivant sur le jeune patient: “Sang, tourne en eau, eau, tourne en pus, pus, sors” Puis il mit des bandages sur plusieurs parties du corps du patient après avoir couvert les bandages de pommades. Quelques jours plus tard du pus se forma véritablement sous les bandages. Le pus sortit mais l’asthme bronchitique ne fut pas guéri. Pourtant, dès ce moment le jeune homme commença à avoir des troubles nerveux et mentaux. Il ressentit que sa mémoire s’en allait et qu’il ne pouvait plus se concentrer sur ses études parce qu’il sentait un engourdissement dans sa tête. Ces troubles  le poussèrent à rechercher l’avis d’un ministre chrétien.

Exemple 35. Un ministre Protestant employait un pendule pour trouver de l’eau et du minerai. Il pouvait aussi diagnostiquer les maladies et établir le caractère des remèdes à l’aide du pendule. Un professeur suisse d’université mit à l’épreuve sa capacité. Avec ses assistants médicaux et ses étudiants tous présents, il présenta vingt patients au praticien du pendule. A l’aide du pendule, l’homme fit un diagnostic exact sur tous les vingt patients.

Ce pasteur n’était pas immunisé contre les effets de sa pratique. Sa femme eut un accident fatal. Tous ses enfants moururent de mort non naturelle. Quant à lui, il est maintenant dans un asile depuis plusieurs années.

Exemple 36. Un pasteur en Allemagne employa un pendule en s’occupant de maladies et de médecine. Il pratiqua aussi la guérison à distance. Les personnes malades lui envoyaient leurs photographies et il tenait le pendule sur elles pour trouver quel remède il devait prescrire. Une femme croyante chrétienne lui envoya sa photographie dans le même but. Sa maladie fut diagnostiquée et les remèdes nécessaires déterminés. Cependant, plus tard elle devint folle et fut conduite dans un asile. Des membres de sa famille rapportèrent ceci aux autorités de l’église et le pasteur fut plus tard traîné en justice.

Ces quatre exemples révèlent un fait qui peut être vérifié par des centaines de cas semblables. La thérapeutique du pendule peut en effet accomplir un certain soulagement ou de la guérison dans le domaine organique. Ce soulagement organique, toutefois, doit être repayé par des troubles apparaissant dans le domaine psychique. Même le ministre qui était un praticien actif du pendule n’était pas immunisé. Le degré de désordre psychique diffère seulement en ceci, que le praticien actif du pendule éprouve plus de maladies compliquées, comme résultat de son activité médiumnique, que les gens qui sont traités. Dans beaucoup de cas, le caractère occulte de la pratique du pendule est révélée par le fait que le praticien du pendule s’engage dans d’autres activités occultes. Ceci peut comprendre par exemple les charmes magiques, le spiritisme, la clairvoyance ou le mesmérisme, etc. La compagnie est digne d’être remarquée. Qui se ressemble, s’assemble.

 

(V) Bonaventure par le miroir et le cristal

Il existe des manuels occultes sur le sujet de la bonne aventure par le miroir et de la magie par le miroir. Le magi­cien du miroir, à l’aide d’un miroir magique peut essayer de guérir ou de persécuter par la magie, de traiter des gens à distance ou d’employer l’amour ou la défense magique, et ainsi de suite. La bonne aventure par le miroir est souvent dirigée vers la découverte de choses inconnues à l’in­vestigateur, la découverte de crimes ou le diagnostic de cas difficiles, et elle peut embrasser n’importe quel événement physique qui arrive dans le monde. Les miroirs ne sont pas les seuls outils occultes employés dans ce domaine mais les boules de cristal, les cristaux de roche, et d’autres objets qui reflètent jouent tous une part. Certains emploient même l’eau comme surface réfléchissante.

Historiquement, la bonne aventure par le miroir ou le cristal peut être retracée sur des centaines d’années. Même le conte de fée, avec le miroir sur la muraille, contient ce thème. Le cristal a aussi sa place dans le mysticisme. Jacob Böhme est censé avoir reçu ses meilleures pensées pendant qu’il méditait sur une boule de cristal semblable à celles employées en son temps par les cordonniers pour concentrer la lumière sur leur travail. Du point de vue psychologique, la contemplation du cristal peut aider l’autosuggestion ou autohypnose et peut aider à éveiller certains processus subconscients. L’indication est que cette forme de bonne aventure met en branle des forces qui sont surtout sub­conscientes. Etant donné que ces forces subconscientes sont très éloignées du contrôle conscient, elles peuvent facilement ouvrir la porte à des puissances en dehors de nous-mêmes. Ce n’est pas en vain que Paul dit que nous ne luttons pas contre la chair et le sang, mais contre les esprits méchants dans les airs (Eph. 6:12). Quelques exemples serviront encore d’introduction à cette forme de bonne aventure.

Exemple 37. Le propriétaire d’une ferme avait un grand nombre de moutons. Un jour, plusieurs des moutons disparurent et aucune trace d’eux n’était trouvée. Le fermier courut chez un contemplateur du cristal que l’on disait capable de résoudre et de régler n’importe quel problème. Il lui demanda son avis. L’homme alla dans sa petite chambre et resta là pendant un long moment. Finalement il réapparut et dit: “Va jusqu’à la première route depuis la ferme, tourne à droite et grimpe directement sur la colline. Au sommet il y a un grand rocher. Les moutons sont là.” Le garçon suivit ce conseil et trouva les moutons.

Exemple 38. Un fermier alla chez un diseur de bonne aventure par le cristal, se plaignant que sa vache avait été volée la nuit précédente. Lui serait-il possible de dire où se trouvait la vache? Le diseur de bonne aventure se rendit dans sa chambre et se concentra sur son miroir. A la fin, il sortit et déclara: “Votre vache est dans la ferme de Holzerjoerg. En fait, elle est dans la grange derrière un certain nombre de balles de paille. Prenez trois ou quatre personnes avec vous de même qu’un agent de police. Cer­tains d’entre vous iront dans la maison et les autres iront directement dans la grange.” L’homme suivit ce conseil et retrouva sa vache.

Exemple 39. Une nuit le garage contenant l’auto d’un non chrétien fut brûlé. L’homme pensa que c’était un crime d’incendie et il avisa la police. Pour identifier l’incendiaire, il se rendit alors chez quelqu’un qui pratiquait la divination par le miroir. Le clairvoyant se retira dans une chambre pendant environ vingt minutes. Lorsqu’il en ressortit, il donna le miroir magique à l’homme et dit: “Voilà la personne qui l’a fait.” L’homme fut stupéfait lorsqu’il reconnut son ancien camarade d’école dans le miroir. Il s’écria: “C’est impossible. Nous sommes en très bons termes.” “Le miroir ne ment pas,” dit le clairvoyant. Comme l’homme s’en allait, le clairvoyant ajouta tout à fait fortuitement: “Quelque chose d’autre. Vous allez bientôt mourir.” L’homme abasourdi se rendit alors chez son camarade, et le con­frontant il lui demanda: “As-tu eu quelque chose à faire avec l’incendie de mon garage?” Le camarade d’école fut tout confus et admit  sa culpabilité. En réponse à la question du motif, il confessa qu’il était très jaloux de son ancien ami d’école à cause de son succès, car lui-même avait souffert des échecs dans sa propre profession. L’incendiaire supplia sa victime de garder la chose secrète. Il offrit de remplacer le garage, ce qu’il fit rapidement.

Après quatre semaines environ, le propriétaire du garage se mit à hurler terriblement. Sa femme se réveilla et alluma la lumière. Elle vit son mari se tordant dans de terribles convulsions. Elle appela un docteur immédiatement et son mari fut conduit à la clinique universitaire. Là, il demeura inconscient et dut être nourri par intraveineuse pendant dix jours. Pendant ce temps un groupe de prière pria jour­nellement pour lui. Le patient reprit finalement conscience et fut capable de parler de ce qu’il avait expérimenté durant ces dix jours. Quand il avait, au début, hurlé dans la nuit, il avait vu dans un rêve ou un demi-rêve quelques horribles personnages diaboliques s’approchant de lui et qui l’avaient traîné dans une descente vers l’enfer. Au cours de cette épouvantable expérience, toute la culpabilité de sa vie – passée était apparue devant ses yeux. Il avait aussi reconnu les moindres détails du feu et la session avec le clair­voyant lui était aussi revenue à la mémoire. Les noirs personnages qui le tirèrent dans le sombre abîme lui ex­pliquèrent que la mesure de ses péchés était pleine et qu’il devait maintenant être crucifié pour eux. Il fit alors l’ex­périence d’une terrible et douloureuse crucifixion. Apres d’horribles mauvais traitements et un tourment qui paraissait sans fin, ces noirs personnages avaient de nouveau disparu. Cela s’était ensuite allégé, et alors il avait repris conscience. Plus tard, il apprit par le docteur qu’il avait été inconscient pendant dix jours. L’homme changea com­plètement après cette expérience. Auparavant il avait désiré n’avoir que très peu à faire avec les choses concernant la Bible, mais maintenant il commença à assister aux services et aux études bibliques de l’église locale. Il devint très actif et ramenait chaque dimanche des voisins en voiture  pour les conduire à l’église.

Malgré toutes les déclarations confuses et douteuses qui viennent de beaucoup de diseurs de bonne aventure par le miroir, ces trois exemples montrent que certains d’entre eux peuvent obtenir des informations authentiques de leurs miroirs. Dans les deux premiers, je ne pus suivre leurs effets. Mais le troisième exemple les révèle clairement. Je suppose pourtant que l’homme devint la victime d’une suggestion inconsciente quand le diseur de bonne aventure lui dit incidemment qu’il mourrait bientôt. Il fut naturellement très troublé d’entendre que son camarade de classe avait causé le feu. Ses pensées étaient centrées sur son ami et son histoire ignominieuse. A ce moment-là son état conscient fut détourné et sa pensée subconsciente fut ouverte. C’était un bon moment pour le diseur de faire sa suggestion qui alors pouvait faire son œuvre. La maladie qui en résulta n’était pas une vraie prévision. Ce n’était, pour employer la terminologie de Zucker, pas autant un acte mystique ou de prévision qu’un acte magique et inducteur de bonne aventure. De tels exemples sont suffisants pour avertir les chrétiens d’éviter toutes les formes de bonne aventure.

 

(VI) Psychométrie

Le mot psychométrie signifie « mesurer l’esprit ou l’âme ». Cette définition fut d’abord employée par le professeur américain Buchanan. Il est extrêmement difficile de décrire l’essence de la psychométrie. Quelques exemples nous in­troduiront mieux le sujet.

Exemple 40. Un jeune homme qui vint à moi dans mon tra­vail pastoral avait l’étrange talent de pouvoir découvrir l’identité et le caractère de quelqu’un, à l’aide de quelque objet appartenant à ladite personne. Je veux en citer un exemple. Un jour son médecin de famille lui donna quelques lignes écrites à la main afin de l’éprouver. Le médecin ne lui dit pas de qui les a écrit, mais le garçon se concentra sur l’écriture et déclara exactement qui en était l’auteur, donnant son adresse, son arrière-plan de famille, ses maladies et d’autres choses. Le dateur put vérifier la véracité de ces déclarations.

On pourrait demander si cet exemple n’était pas sim­plement de la télépathie. Le jeune clairvoyant reçut peut-être ses informations du docteur plutôt que de l’écriture. Au mieux, cet argument ne peut être correct qu’en partie car le garçon rapporta des choses dont le docteur n’avait aucune connaissance mais qui furent confirmées.

Exemple 41. Pendant une mission évangélique en Suisse, je rencontrai un clairvoyant qui employait des pouvoirs psychométriques qui étaient 100 % justes. Si l’on avait placé devant lui un objet appartenant à un patient inconnu de lui, comme par exemple un mouchoir, alors il aurait été capable d’identifier la maladie de cette personne. Un professeur, à Zurich, éprouva son talent et confirma que ses déclarations étaient dignes de confiance.

Ce clairvoyant pouvait faire d’autres tours de force en employant son pouvoir psychométrique. D’une manière très semblable, il pouvait déclarer de quelles maladies certaines personnes étaient décédées. L’exemple 18 rapporte un autre exemple de psychométrie.

La difficulté est de savoir d’où viennent ces pouvoirs de psychométrie. Certains parapsychologues, comme par exemple Richer, Geley, Osty, Price, Gumppenberg, Gat­terer croient qu’un vêtement ou n’importe quel objet, deviennent imprégnés par eux d’une manière ou d’une autre. Le clairvoyant psychométrique est censé avoir l’habileté de saisir et d’interpréter ces impressions psycho-mentales. Cette explication est très douteuse quand on considère que le clairvoyant psychométrique n’est pas seulement capable de découvrir le passé, mais aussi l’avenir de la personne en question. Ici nous nous trouvons sans doute dans le champ de la bonne aventure médiumnique. Cette déduction est confirmée quand on examine le sort de tels psychométristes. Dans mon travail, j’ai eu l’occasion d’examiner beaucoup de psychométristes. Par exemple, le clairvoyant de l’exemple 40 désirait suivre le Christ. Immé­diatement, un état de résistance prononcée se développa. La résistance aux choses spirituelles devint si forte, que lorsqu’il essaya de prier, sa concentration disparut entièrement. Plus tard cependant, son esprit retrouva complètement sa clarté. Il ne lui était même pas possible de réciter une prière, bien qu’il fût un homme intelligent et qu’il désirât prier. Aucun encouragement de la Parole de Dieu ne pouvait pénétrer cette barrière. Pendant la prière, il avait des moments d’évanouissement. Plus tard je découvris que cet homme avait aussi employé ce dangereux livre de magie, le 6ème et 7ème livre de Moïse. Ceci indiquait de nouveau le caractère médiumnique de la psychométrie, c’est-à-dire qu’elle se trouve en compagnie de la magie noire.

Il y a encore d’autres formes de bonne aventure qu’on pourrait citer, comme par exemple celle basée sur l’excursion du psyché ou de l’âme. Nous pourrions aussi inclure ici les nombreuses questions qui se posent  dans le domaine de la Science Chrétienne, de la Théosophie et de l’An­throposophie. Dans “Cure d’âme chrétienne et Occultisme”, une vingtaine de formes de bonne aventure sont énumérées (p. 92). La technique de la bonne aventure change souvent, mais l’esprit et la force cachés derrière restent les mêmes.

 

(VII) La position de la Bible

Les Écritures sont unanimes dans leur jugement et leur rejet de la bonne aventure. A aucune période de l’histoire des enfants d’Israël, les diseurs de bonne aventure ne furent reconnus. Depuis l’histoire la plus reculée jusqu’au temps du Christ et dans le temps des apôtres, la bonne aventure sous toutes ses formes fut rejetée. Les passages suivants y rendent témoignage.

“Si quelqu’un s’adresse aux morts et aux esprits, pour se prostituer après eux, je tournerai ma face contre cet homme, je le retrancherai du milieu de son peuple” (Lévit. 20:6).

“Si un homme ou une femme ont en eux l’esprit d’un mort ou un esprit de divination, ils seront punis de mor t; on les lapidera: leur sang retombera sur eux” (Lévit. 20:27).

“Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, per­sonne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi” (Deut. 18:10-12).

C’est là une partie de la Loi telle que donnée à Moïse mais la même règle demeura valable, comme nous lisons plus loin, dans le temps des rois et des prophètes: “Saül mourut, parce qu’il se rendit coupable d’infidélité envers l’Éternel, dont il n’observa point la parole, et parce qu’il interrogea et consulta ceux qui évoquent les morts. Il ne consulta point l’Éternel; aussi l’Éternel le fit mourir et transféra la royauté à David, fils d’Isaïe” (1 Chron. 10:13).

“Car ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël: Ne vous laissez pas tromper par vos prophètes qui sont au milieu de vous, et par vos devins, n’écoutez pas vos mangeurs dont vous provoquez les songes! Car c’est le mensonge qu’ils vous prophétisent en mon nom. Je ne les ai point envoyés, dit l’Éternel” (Jér. 29:8-9).

La même condamnation se trouve dans d’autres passages: I Sam. 28 : 6-21; Es. 8 :19 ; 44:25 ; Ez. 21:21; Micha 3 : 6-7 ; Jér. 29:8. Nous avons déjà discuté le passage dans Actes 16:16-18 mais dans l’Apocalypse, ch. 21, v. 18 nous lisons: “Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.”

Nous maintenons que dans tous ces passages concernant la bonne aventure, à la fois dans sa forme scientifique et primitive, se tient sous le jugement de Dieu. Dieu l’a abandonnée.  Ceci, à la base, est la raison pour laquelle tant de dommage est causé aux corps et aux esprits de ceux qui viennent en contact avec les différentes formes de bonne aventure. Nous allons juste donner un bref sommaire de ces effets, quoiqu’il faille faire remarquer que la liste représente seulement un modèle de fréquence, et on ne peut présumer que ces effets sont toujours le résultat de pratiques occultes. Néanmoins, les personnes infectées ou chargées par la bonne aventure et les phénomènes occultes souffrent très fréquemment de la manière suivante : passions anormales, instabilité,  tempéraments violents, penchant pour  l’alcool, la  nicotine et vices sexuels, l’égoïsme, commérage, l’égocentrisme, blasphème, etc.

Leurs vie religieuse révèle d’une part de l’antagonisme envers la religion, de la dureté, du scepticisme, une attitude critique vicieuse et une incapacité de prier ou de lire la Bible,  si ce sont des personnes du type athée, tandis que d’autre part, le les personnes pieuses révèlent une propre justice, un orgueil spirituel, du pharisaïsme, de l’hypocrisie et de l’insensibilité à l’œuvre du Saint-Esprit.

Médicalement parlant, les familles de ceux qui sont engagés dans la bonne aventure révèlent d’une manière remarquable des symptômes  tels que des troubles nerveux, des symptômes psychopathiques et hystériques, des cas de danse de St. Guy, des symptômes de paralysie, des épileptiques, des avortons, des sourds-muets, des cas de psychoses médiumniques, et une tendance générale aux maladies émotives et mentales.

Finalement, afin d’éviter quelque malentendu fon­damental, il faut faire remarquer que les concepts de la bonne aventure et de la prophétie ne doivent pas être confondus. Dieu est la source de toute vraie prophétie, tandis que le diable est la source de la bonne aventure. La prophétie est inspirée par le Saint-Esprit mais la bonne aventure est d’inspiration démoniaque. La fille ayant un esprit de divination à Philippes était possédée d’un mauvais esprit. Le prophète Agabus dans Actes 21 était poussé par le Saint-Esprit. Il faut qu’il y ait une distinction claire et absolue dans nos esprits entre ces deux concepts.

 

(VII) Délivrance

Il est possible d’être délivré de l’influence et des effets de la bonne aventure. La rencontre de Paul avec la fille de Philippes conduisit à sa complète et immédiate libération. Au nom de Jésus, les esprits des ténèbres sont sans force. La victoire de Christ sur la croix du Calvaire nous rappelle que toutes les puissances des ténèbres et de l’enfer ont été brisées. Le traitement de personnes affectées par la bonne aventure n’est par conséquent pas d’abord un problème pour le psychiatre, lequel n’est qualifié que pour des matières purement médicales mais il est plutôt le souci du conseiller chrétien. Fondamentalement, la délivrance n’est possible que par Jésus-Christ. C’est pourquoi les personnes qui sont oppressées par la bonne aventure doivent d’abord venir au Christ. Pour y arriver, une sincère confession est indispensable. La confession, dans la Bible, est un acte volontaire. Les chrétiens Protestants rejettent toute contrainte en la matière. Pourtant dans mon ministère, je n’ai pas trouvé un cas de personne souffrant de sujétion occulte qui ait été délivrée sans l’aide de la con­fession.

Comme encouragement, je tiens à donner quelques exemples où la délivrance fut possible. Cependant, la question est traitée plus pleinement dans mon livre «Op­pression et Délivrance», et aussi dans les cinquante dernières pages de «Cure d’âme chrétienne et Occultisme». Nous reviendrons à ce sujet dans les dernières pages de ce livre.

Exemple 42. Une fille de famille chrétienne travaillait dans une grande manufacture. Dans son département se trouvait une femme qui tirait les cartes pour toutes les filles qui y travaillaient. La fille chrétienne hésita longtemps avant de se joindre aux autres. Dès son enfance sa mère, l’avait mise en garde contre cela. Finalement la curiosité l’emporta et elle alla voir la femme. Les cartes furent mélangées et posées sur la table. Soudain la femme s’écria brusquement : «  Je ne peux lire les cartes pour toi. »

Exemple 43. Une jeune femme était traitée magiquement pour une maladie organique. Le docteur non qualifié employa un pendule pour déterminer quel remède il devait prescrire. Un jour, ce magicien lui dit que dans quelques années elle serait paralysée. En effet après environ 1 an, la femme montra des symptômes de paralysie du côté droit de son corps. Son bras et une partie de sa jambe devinrent insensibles et fixes. En même temps, elle trouva impossible de prier ou de lire sa Bible, et une peur étrange la saisit. Après une confession complète, cependant, je priai pour la femme selon Jacques 5:14. La paralysie disparut dès ce moment-là.

Exemple 44. Une femme allait souvent voir une diseuse de bonne aventure et elle avait aussi l’habitude de consulter un praticien du pendule. Depuis qu’elle avait commencé  à faire cela, c’était comme si sa maison était hantée. Elle entendait gratter et frapper, et elle voyait des personnages d’esprits ténébreux. Ces expériences étaient source de peur, alors elle rechercha l’avis et l’aide d’un ministre qui put la conduire au Christ. Lorsqu’elle devint se convertit, la hantise cessa.

Ces trois exemples montrent la puissance de la foi au Christ. La fille venant d’une famille chrétienne fut entourée des prières de sa parenté. On fait souvent l’expérience que les gens pour lesquels beaucoup d’autres prient, sont protégés quand le danger les menace. Le pouvoir magique de l’ouvrier occulte fut paralysé dans ce cas. Le second exemple révèle encore la puissance suggestive de la bonne aventure. En se tournant vers Christ cette femme fut délivrée d’un charme suggestif. Dans le troisième exemple il n’est pas absolument certain que la femme ait eu d’authentiques et objectives expériences avec des esprits. Cela a pu être une hallucination. De toute façon, elle a été délivrée de ces expériences par sa foi nouvellement acquise. Les deux exemples suivants de délivrance concernent les deux plus puissants praticiens du pendule que je n’ai jamais connus.

Exemple 45. Un docteur découvrit qu’il avait l’habileté d’employer un pendule. Il commença une série d’ex­périences qui durèrent environ une semaine. Quand un nouveau patient entrait dans sa chambre de consultation, il lui offrait d’abord une chaise, puis il se rendait dans une chambre voisine et employait un pendule sur les lettres de l’alphabet pour trouver les noms et prénoms du patient et sa plainte. Les résultats s’avérèrent corrects dans chaque cas et ces succès encouragèrent le docteur à entreprendre d’autres expériences. Quand une garde-malade appela d’une suc­cursale et lui annonça de nouveaux patients, il employa la même méthode. A l’aide du pendule et de l’alphabet il découvrit les noms, maladies et âges de ses patients encore inconnus. Les résultats furent toujours justes. Ces succès surprenants le poussèrent à faire des expériences encore plus difficiles. Par exemple, s’il désirait connaître l’heure de départ ou d’arrivée d’un train, il découvrit que le pendule lui donnait obligeamment les informations désirées. Il pouvait aussi, à l’aide du pendule, donner les noms, âges, relations de famille et d’autres choses sur les gens, sim­plement en usant du pendule conjointement avec une photographie de l’individu en question. Rien ne paraissait impossible à ce praticien du pendule.

Pendant ces expériences, le docteur remarqua différents changements psychiques en lui-même. Il perdit le contrôle de lui-même sexuellement, de même qu’à l’égard de l’alcool et de la cigarette. Il avait souvent des accès de colère sans savoir pourquoi. Déjà après la première semaine d’expérimentation avec le pendule il avait senti et craint qu’il allait devenir fou. Après un certain temps, il arrêta d’employer le pendule  et dans sa confusion intérieure, essaya de devenir chrétien. En le faisant, il fut complètement délivré des pouvoirs avec lesquels il avait travaillé.

Aujourd’hui ce docteur croit que de telles capacités avec le pendule dépendent de forces démoniaques,  parce que les effets caractéristiques apparurent non seulement dans sa vie mentale mais aussi dans sa vie spirituelle.

Exemple 46. Au cours d’une conférence missionnaire, je rencontrai en Suisse un évangéliste dont la biographie est un triomphe de la grâce de Dieu. Jeune homme, après avoir été trompé par sa fiancée, il s’était tourné vers la bonne aventure. Comme toutes les déclarations de la bonne aventure s’étaient vérifiées, il devint curieux de connaître l’art pour lui-même. Il commença à employer un pendule pour examiner la nourriture seulement, au début. Tôt après, cependant, il se tourna vers des expériences plus profitables. Il fit usage du pendule pour déterminer les prix des commerces rivaux, et il eut du succès. Il avait eu plus tard l’occasion de voir une liste de prix d’une des firmes et ses résultats avaient coïncidé avec elle. De nuit, il avait influencé ses clients en employant un miroir magique, et de cette façon, les avait forcés à lui donner leurs commandes. Finalement, il se lança dans la guérison. Il fut capable de diagnostiquer des maladies et en même temps de prescrire les meilleurs remèdes. Par son charme magique il pouvait guérir un mal de dents, arrêter les saignements, guérir le rhumatisme, et traiter des personnes même lorsqu’elles n’étaient pas présentes, ainsi que beaucoup d’autres choses. Ajouté à tout cela, il pouvait dire où se trouvait n’importe quelle chose perdue simplement par l’usage de son pendule. Voici brièvement deux exemples.

Un avion de transport s’écrasa dans les montagnes. Après une recherche infructueuse, le gouvernement offrit une récompense pour sa découverte. Cet homme prit un atlas et un pendule et détermina que l’avion était tombé au pied du Piz Duan. Il rapporta l’information, mais on ne lui crut pas. Plus tard, cependant, les débris de l’avion furent découverts à l’endroit qu’il avait dit. A une autre occasion, un skieur se perdit en Valais (Suisse). A l’aide d’un pendule et d’une carte, il localisa l’homme perdu. Les sommets de ses ex­périences avec le pendule étaient ses prédictions. Lorsque l’Allemagne acquit les montagnes des Sudètes en 1938, son pendule prédit qu’il y aurait une guerre en 1939. Comme beaucoup d’autres praticiens, il pensait que son habileté était un don de Dieu. Il considérait aussi que ses activités avec le pendule étaient une nouvelle science.

Un jour on lui donna un fascicule écrit par un chrétien. Il remarqua le passage de Deut. 18:10-12: “Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel.” Ces paroles le frappèrent au cœur. Une grande bataille intérieure débuta. Il se débarrassa de sa littérature sur le pendule et de ses livres sur la magie, et il essaya de se libérer de tout cela. C’est alors seulement qu’il réalisa qui il avait servi. Il écrivit plus tard dans un tract: “Le diane, qui par mes activités avait un droit sur mon âme, me frappa et me tourmenta sans cesse.” Il en arriva à un point de banqueroute intérieure complète. Pendant bien des mois il combattit et lutta pour être délivré. Un groupe de prière se mit à intercéder pour lui. La bataille dura 15 mois. Des moments de joie et de foi étaient entrecoupés avec des périodes de dépression. Il n’était toujours pas délivré de sa magie. Il devait encore abandonner l’idée que son emploi du pendule n’avait rien à faire avec la science. Ce n’est qu’alors que la force lui fut donnée de se libérer de toutes ses pratiques occultes. Immédiatement la pression fut enlevée et une grande paix entra dans sa vie. Il avait l’assurance d’avoir été pardonné. Jésus-Christ devint le centre de sa vie et depuis lors Il a servi son Seigneur fidèlement. Pendant une de mes séries de réunions à Zurich Il donna le dernier message intitulé “De magicien à évangéliste”. “Si le Fils vous af­franchit, vous serez réellement libre.”

Nous voulons terminer avec un exemple montrant comment un jeune homme fut délivré après qu’il eût lu quels dangers se trouvaient dans les pratiques occultes. 

Exemple 47. Un jeune homme dont l’arrière-plan était chrétien apprit à manipuler le pendule. Il pensait que c’était une nouvelle branche de la science. Plus tard, sa fiancée le rendit attentif aux dangers de cet emploi.  Elle lui donna le livre de Modersohn: “Sous le channe du diable”. Par la lecture de ce livre il reconnut que les puissances, derrière une telle pratique, étaient mauvaises. Il essaya de se libérer lui-même de leur emprise mais il le trouva impossible et il commença même à expérimenter la présence d’esprits. Sa Fiancée commença alors un petit groupe de prière afin d’intercéder pour lui. La bataille dura environ une année mais à la fin il fut complètement délivré par la puissance de Christ.

 

CHAPITRE 2

MAGIE

Dans ce chapitre nous puiserons de nouveau largement dans les expériences du travail pastoral et notre désir est que les exemples que nous citerons puissent servir d’aver­tissement et de source d’information aux chrétiens qui pourraient être engagés dans ce domaine. Ayant conseillé des milliers de personnes au cours de mon ministère, je suis surpris de la manière dont 1’homme moderne est encore attaché aux anciennes coutumes et pratiques magiques du passé, malgré le niveau de connaissance scientifique actuel. Si la magie n’était qu’une superstition inoffensive, alors un avertissement comme celui‑ci ne serait pas aussi nécessaire. Mais on constate que beaucoup de gens sont aujourd’hui ruinés psychiquement par la magie. Une Brie de conférences tenue récemment démontra que c’est bien le cas. Le pasteur avait dit aux anciens de 1’église que si une personne devait être embrouillée ou jetée dans la confusion par ces conférences, alors si même 49 autres personnes étaient aidées par elles, il ne désirait pas que les conférences soient tenues. Malgré cette objection, à la suite de 1’approbation unanime des anciens de 1’église, les conférences eurent lieu. Il arriva que plus d’une centaine de personnes viennent pour être conseillées. Ces sessions révélèrent que toute la communauté était troublée et chargée par des guérisseurs naturels et des docteurs non qualifiés, lesquels dépendaient de leurs méthodes occultes pour leurs succès dans les guérisons. Beaucoup de gens avaient ainsi été traites magiquement et souffraient quotidiennement par la suite. Dans les sessions de la cure d’âme on me demandait constamment: “Pourquoi ne sommes‑nous pas mis en garde concernant la magie et la sorcellerie du haut de la chaire?” Ici donc nous avons deux points de vue, celui du pasteur local et celui de la congrégation. En cherchant à résoudre ce problème nous posons la question : “Devrait-on permettre que 49 personnes souffrent par manque d’information, de peur de faire du tort à une personne en rendant les informations publiques?” Si cet argument était suivi, toute propagande contre 1’abandon aux drogues ou contre les maladies infectieuses devrait être restreinte. Cependant, notre argument n’est pas la chose importante; mais c’est ce que la Bible dit qui compte. Dans Ezéchiel nous lisons ce qui concerne le mandat donné à Ezéchiel d’être une sentinelle. Son devoir était d’avertir les méchants du mal de leurs actions. Comme membres du Corps de Christ nous avons un devoir sem­blable.

La tâche de la sentinelle est difficile mais elle est pleine d’attente et d’espoir. La source de notre message est la victoire du Christ. Le diable et ses anges sont vraiment une terrible réalité mais Jésus-Christ a triomphé d’eux. A la croix, il les a dépourvus de leur pouvoir. C’est pourquoi ceux qui suivent les traces du Christ sont sur le terrain de la victoire. Tout pouvoir dans les cieux et sur la terre ap­partient à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, de sorte que nous n’avons aucune raison de craindre. Il reste seulement à tous ceux qui lisent ces lignes et qui affrontent la réalité de ce sujet de fixer les yeux sur Jésus et de placer leurs vies entre ses mains pour qu’il les protège.

 

(I) Le Concept de la Magie

Qu’entendons‑nous par le terme magie? La réponse à cette question dépend de l’attitude et du point de vue de 1’interrogateur. Le psychologue, le docteur, l’étudiant du folklore, le philosophe, l’occultiste, le libéral (de mythologie) en théologie et le vrai chrétien, à tous ceux‑ci la magie apparaîtra sous  une lumière différente. Les gens sont fortement divisés et les opinions vont de la considération de la magie comme étant un non‑sens à l’idée que c’est un penchant. A cause de mon expérience comme pasteur,  j’ai­merais avancer la définition suivante. La magie est particulièrement  disputée, ou en tout cas l’essai, de connaître et de gouverner l’esprit, l’humain, le monde des animaux et des plantes, avec le monde de la matière morte, au travers de moyens extra­sensoriels, avec l’aide du surnaturel et des cérémonies qui l’accompagnent. Permettez‑moi d’expliquer brièvement les différentes assertions de cette définition.

L’existence même de la magie est fortement contestée. La psychiatrie voit la magie comme étant le symptôme d’une maladie mentale. La psychologie dirait que les gens  assujettis à la magie, n’est que le résultat d’une mauvaise éducation et que de telles personnes ont un défaut d’adaptation superstitieux et qu’elles ont une fausse conception de la vie. La théologie libérale aimerait même, dans sa forme moderne, considérer la magie comme un système de coutumes et d’idées traditionnelles.

Le caractère éthique de la magie est aussi un champ de bataille des opinions. Certains la louent comme un don de Dieu tandis que d’autres ne voit en elle que des forces neutres de la nature qui peuvent être employées pour le bien ou le mal. D’autres encore, spécialement le chrétien, connaissent le caractère démoniaque de la magie.

Pourquoi les ennemis qui impliquent la magie sont‑ils si difficiles à juger ? En retournant à notre définition nous voyons que la magie est pratiquée au travers de forces extra­sensorielles appelées à agir. Nos cinq sens n’ont qu’une étendue limitée. Au niveau physique,  les gens sont prêts à admettre ceci, étant donné que la science nous fournit des preuves suffisantes de 1’existence des domaines qui sont au-­delà de nos sens humains. Mais dans le domaine spirituel une telle démonstration n’est pas possible. C’est pourquoi les rationalistes à courte vision nient simplement 1’existence du divin aussi bien que du démoniaque.

Nous voulons indiquer comment ces forces extra­sensorielles se révèlent  au moyen de quelques exemples.

Exemple 48. Les deux frères Seiler à Ottenheim Baden, dirigent une pratique médicale non professionnelle. Un de ces frères se met lui-même dans une transe et dans cet état il est capable d’identifier les maladies des patients. Le procédé réussit toujours.

Exemple 49. En Alsace un prêtre Catholique guérit par la magie. Son sobriquet est le “père pantoufle”. La raison de cela est que tous ceux qui désirent son aide doivent lui envoyer une de leurs pantoufles. En se concentrant sur celles-ci, il peut découvrir les maux des gens.

Exemple 50. Au cours de sessions de cure d’âme en Autriche, il m’arriva de tomber sur un soi‑disant dégustateur d’urine. L’urine du patient n’était pas examinée médicalement pour découvrir l’albumine, le sucre ou l’hémoglobine, etc. mais elle était employée comme moyen psychométrique de contact pour un diagnostic clairvoyant. De tels dégustateurs d’urine sont aussi connus en Suisse, France, Allemagne et autres pays européens.

Il est étrange, qu’en dépit de si curieuses méthodes le diagnostic est souvent correct. Ces méthodes de guérison magique dépendent de forces médiumniques et extrasensorielles, là se trouve la raison de leur succès.

Dans la définition, les but variés de la magie furent mentionnes. Tandis que le spiritisme cherche à com­muniquer avec le monde des esprits et le dominer, la magie élargit ce but pour couvrir les gens, les animaux, les plantes et le monde matériel. Le magicien noir cherche à subjuguer et à dominer son ennemi par la magie. Quelques exemples suivront plus tard. D’autres essaient par la magie d’influencer le monde des animaux et des plantes comme nous le voyons dans les exemples suivants.

Exemple 51. Un homme se mêla de magie noire pendant bien des années. Il se spécialisa en volant du lait des fermiers voisins. Il attachait un linge à la serrure d’une porte, puis il murmurait ses phrases magiques et pressait le linge pour en extraire le lait. J’ai entendu parler d’autres exemples pareils dans mon travail de cure d’âmes mais je n’ai pas pu les étudier personnellement.

Exemple 52. Une missionnaire me dit qu’à plusieurs occasions, quand elle avait essayé de rendre visite à un magicien, quelques animaux sauvages s’étaient approchés d’elle. Elle ressentit de suite que des puissances démoniaques étaient à 1’oeuvre. Elle avait commandé aux animaux de s’en aller au nom de Jésus. Ils sont partis. Après cela, elle entendit dire que le magicien s’était vanté d’être capable d’envoyer des animaux sauvages pour tuer tout étranger qui venait le voir.

Exemple 53. Un jeune homme, qu’un docteur décrivit comme schizophrénique, me confessa dans la cure d’âme qu’il était capable de tuer de petits animaux à quelque distance de lui, simplement en employant ses pouvoirs de magie.

Exemple 54. Dans le Toggenburg, en Suisse, des gens me confessèrent au cours de la cure d’âmes qu’ils avaient le pouvoir de tuer des chevaux, des vaches et des porcs à 1’aide de la magie noire. En réponse à ma question sur la manière dont ils avaient eus cette capacité, ils me dirent qu’ils s’étaient vendus avec leur propre sang au diable. Un vrai cas où un animal tué fut examiné par certains hommes de science mais ils ne purent trouver aucune cause naturelle de mort.

Exemple 55. Un fermier qui avait eu plusieurs mauvaises récoltes les unes après 1es autres, eut le conseil suivant par un magicien: Il devait placer trois graines de semence sous sa langue pendant qu’il semait puis, après avoir semé, dire un charme magique et finir en invoquant les noms du Père, du Fils et du Saint‑Esprit. Ceci allait encourager la croissance et protéger la récolte du mauvais temps. Le fermier était convaincu que le charme sur son champ avait été bénéfique. Mais depuis ce temps‑là, son désir de lire la Parole de Dieu disparut, et en plus de cela il y eut une énorme augmentation des accidents dans ses écuries.

Ce n’est pas seulement le monde organique, le monde des créatures vivantes, qui tombe dans la sphère et l’influence de la magie, mais aussi le monde inorganique de la matière morte. Ce qui suit en est un exemple.

Exemple 56. Pendant des années, trois sœurs dormirent dans une seule chambre. De temps en temps des pierres tombaient du plafond de cette chambre. Lorsque l’aînée se fiança et quitta finalement la maison, cette pluie de pierre cessa. Une des sœurs me parla de cet incident. De telles chutes magiques de pierre ne sont pas aussi rares qu’on puisse 1’imaginer. J’ai eu plusieurs exemples de récits par des témoins oculaires.

Exemple 57. Pendant bien des années un homme pratiqua la magie noire. Une de ses spécialités, qu’il démontrait souvent, consistait à jeter un couteau dans la terre. Il murmurait quelques mots magiques et plusieurs pintes de sang sortaient alors de la place où le couteau avait été enfoncé. La sœur de cet homme était aussi experte dans le même domaine. La question est : Etait‑ce là seulement un truc habile ou une manifestation authentique de magie? Ce cas rappelle beaucoup un truc de fakir. Toutefois, de semblables incidents m’ont été rapportés dans mon travail pastoral.

Dans le domaine de la magie, des choses les plus déraisonnables arrivent. Pourtant, même si c’était simplement et complètement un cas de superstition et d’imagination, et si cela n’avait aucun fondement, ce domaine serait encore un abîme d’aberration humaine et de besoin, exigeant de l’éclaircissement et de l’aide par les conseils. D’autres questions qui émanent de la définition seront discutées plus tard.

 

(II) L’Origine, le But et le Développement de la Magie

Au seuil même de l’histoire de l’humanité se tient le commandement de Dieu: “remplissez la terre et 1’assujettissez” (Gen. 1 :28). La tâche et le droit de l’homme étaient la conquête pacifique des puissances de la terre en accord avec la volonté de Dieu. En opposition avec ce commandement Satan, le grand maître de la confusion, vint et mit en avant sa super tentation : ” . . . vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal” (Gen. 53:5). La magie est l’antithèse même du commandement de Dieu en révélant une faim de connaissance et un désir de puissance en opposition à la volonté de Dieu. Quand elle fut confrontée à cette tentation, 1’humanité était à la croisée du chemin.

La décision devait être prise : Soit la subordination volontaire à la volonté de Dieu ou la rébellion contre ses statuts et ses ordonnances causées par une avidité de puissance et un désir de connaissance. La décision nous confronte encore aujourd’hui. Soit que nous nous con­formions à la voie révélée du salut de Dieu, ou que nous continuions la rébellion, essayant de gouverner le monde crée en opposition impardonnable à Dieu. La magie a donc à sa racine une rébellion, et il en a été ainsi dès le com­mencement. C’est le sommet de la révolte contre Dieu. Toutes paroles au sujet de forces inoffensives de la nature et d’applications neutres sont criminelles à la lumière de ce fait biblique.

A la surface, la parapsychologie (la science des ex­périences extrasensorielles) reconnaît encore quelque chose de la double nature de la magie. La différence est faite entre le phénomène Psi Gamma (gignoskein = reconnaître, percevoir) et  le phénomène Psi Kappa (kinein = bouger, se mouvoir).

 Ici nous avons de nouveau les deux éléments fondamentaux de la magie : connaissance et puissance par des moyens surnaturels. A travers beaucoup de travail pastoral j’ai remarqué quatre façons, pour les pouvoirs magiques, de commencer. Ce sont 1’hérédite, le don de soi-même au diable, les expériences occultes et le transfert occulte.

a) Les preuves tirées de beaucoup de récits réels prouvent que les capacités magiques peuvent être transmises par 1’hérédite. Souvent des pouvoirs médiumniques peuvent être retracés sur trois ou quatre générations dans une famille. Il y a deux possibilités ici, une étant que c’est une affaire de succession. Par ceci nous voulons dire la coutume selon laquelle une personne, sur son lit de mort, transmet réellement ses capacités magiques à son fils ainé ou à sa fille afin de mourir l’esprit tranquille. Souvent des scènes tragiques arrivent quand les enfants ne veulent pas que ces capacités leur soient transmises. Une personne peut crier pendant des semaines sur son lit de mort pour que quelqu’un la soulage de ses pouvoirs magiques. Parfois un lointain parent ou quelqu’un du dehors est d’accord d’accepter la succession. La raison de ceci peut différer de cas en cas, que ce soit la pitié, la curiosité ou peut-être la soif de puissance. La mort de certains magiciens peut traîner pendant des semaines jusqu’à ce que la question de “succession” ait été réglée. Ceci n’est pas une succession apostolique mais une succession diabolique.

b) Les pouvoirs magiques peuvent avoir leur origine dans une souscription au diable. On peut voir en ceci la contrepartie du baptême. Pour chaque événement rapporté dans la Bible, il semble y avoir un parallèle démoniaque dans le champ de la magie. Le don de soi-même au diable explique quelques‑uns des plus terribles et des plus for­midables cas rencontrés par les ouvriers chrétiens.

Exemple 58. A Paris il y a une église occulte dont le nom ou l’annonce est: “Nous adorons le Prince de ce Monde”. Cette église a des églises sœurs à Bâle et à Berne et tout récemment une a été ouverte à Rome. Afin de devenir membre de cette église on doit se donner soi-même au diable. C’est le baptême dans la magie noire !

Exemple 59. Pendant des années un guérisseur naturel et charmeur au Toggenburg, en Suisse, avait une clientèle florissante. Il pouvait même guérir des per­sonnes que les médecins avaient abandonnées comme cas désespérés. Il avait guéri les aveugles, les boiteux, des cas avancés de cancer, de tuberculose, de leucémie, de sclérose en plaques, de sclérodermie et d’autres maladies sérieuses. A une certaine occasion, cependant, les besoins personnels de 1’homme vinrent à la surface; il dit: « Je peux en aider d’autres mais pour moi-même il n’y a pas d’aide, non pas et dans toute 1’éternité” Dans sa jeunesse l’homme s’était donné au diable. C’était depuis ce temps‑là qu’il avait obtenu sa capacité de guérir d’une manière extra‑terrestre.

c) Une autre manière dont les pouvoirs magiques peuvent se développer, c’est en faisant des expériences avec 1’occultisme.

Exemple 60. Un ouvrier de manufacture suisse commença à être fatigué de son travail. Etant donné qu’il avait souvent entendu dire que les guérisseurs occultes et les mesmériens gagnaient un tas d’argent, il acheta de la littérature magique pour lui-même. Il se mit à étudier les charmes magiques, passa par différentes cérémonies démoniaques et ensuite il commença ses expériences de guérison. Sa capacité de guérison magique se développa rapidement et finalement son salaire dépassa largement ses anciens gains.

Le prochain exemple illustrera tous les trois facteurs, c’est‑à‑dire les facteurs d’hérédité, de don de soi‑même au diable, et d’expérimentation avec 1’occultisme.

Exemple 61. Une jeune femme me raconta cette histoire. Son arrière-grand-mère s’était donnée au diable avec son propre sang. Elle avait pratiqué la magie noire et avait à la fois guéri des animaux et des gens. Sur son lit de mort elle avait souffert terriblement comme c’est souvent le cas avec des sorciers magiques. La fille, c’est‑à‑dire la grand’mère de mon interlocutrice, reprit les pouvoirs magiques de sa mère. La littérature magique de sa mère passa aussi dans ses mains. Plus tard l’apparition de l’arrière‑grand‑mère continua à pratiquer la magie. Pendant les nuits de la pleine lune elle chassait les maladies par le charme. Elle avait aussi l’habitude d’employer une clef suspendue au‑dessus d’une Bible comme pendule, et elle pouvait aussi avec succès arrêter le sang qui coulait. Si jamais elle essayait de lire la Bible c’était une dure épreuve. En vieillissant, elle commença à voir des personnages noirs dans son foyer, et finalement quand elle mourut ce fut de nouveau des moments désagréables. Son esprit se vit aussi après sa mort. La suite de l’histoire est que la mère de la jeune femme avait ensuite repris la littérature et les pratiques magiques. Elle aussi était devenue une guérisseuse bien connue, mais son sort avait été le mêmeque ceux qui l’avaient précé­dé. Le quatrième membre de cette terrible ligne de suc­cession était maintenant la jeune femme. Lorsqu’elle était petite, sa mère avait jeté des sorts sur elle. Après cela, elle était devenue clairvoyante et avait aussi commencé à voir des personnages noirs dans la maison. Son frère et sa sœur avaient souffert de dépressions. Et elle-même avait eu de sérieux dérangements psychiques et nerveux qui l’avaient conduite à rechercher l’aide d’un pasteur.

d) Le transfert occulte est la quatrième source de pouvoirs magiques.

Exemple 62. Un jeune homme me dit qu’une fois trois magiciens noirs lui avaient imposé  les mains sur la tête et avaient murmuré des charmes magiques sur lui. Il avait ensuite possédé des capacités magiques qui étonnèrent même le docteur de famille. Le docteur avait mis à l’épreuve ses pouvoirs et avait dû reconnaître qu’ils étaient authen­tiques. L’imposition des mains des magiciens serait de nouveau une contrepartie de 1’imposition des mains biblique.

Exemple 63. Un jeune homme vit quelqu’un chercher de 1’eau avec un pendule. On lui demanda s’il voulait essayer mais le pendule ne réagit pas dans sa main. Mais quand le sourcier lui prit les mains, le pendule réagit immédiatement. Plus tard, quand il essaya de répéter l’expérience par lui-même, il réussit de nouveau et il découvrit qu’il avait maintenant le pouvoir de chercher de l’eau avec une baguette ou un pendule. A partir de là, le jeune homme ressentit un changement dans sa vie chrétienne. Auparavant il avait été régulier dans la lecture de la Bible et la prière. Après ce transfert de ce pouvoir du pendule, son amour pour la Parole de Dieu et la prière déclinèrent.

 

(III) Formes de Magie

Certaines influences, comme nous pourrions les appeler, peuvent être considérées comme des formes élémentaires de magie. Nous voulons en donner la liste.  –  Premièrement, nous avons l’emploi criminel de l’hypnose.

Exemple 64. Une fille rapporta dans une session de cure d’âme qu’un docteur qu’elle avait consulté 1’avait hyp­notisée, il avait abusé d’elle. Le docteur avait fait la même chose à son amie. Plus tard on découvrit qu’il avait fait cela avec d’autres filles. Quand ces histoires se répandirent, le docteur quitta la place et alla s’installer ailleurs. La fille dit que  longtemps après cela elle n’avait pas été capable de lire sa Bible. Elle avait ressenti une forte aversion envers la religion, et de mauvaises pensées étaient toujours venues à son esprit.

Exemple 65. Un médecin dans un l’hôpital avait attaqué indécemment des femmes et des filles sous hypnose. Une fois, une garde‑malade de 1’étage le prit sur le fait. Pour couvrir sa scandaleuse conduite, il avait l’habitude de questionner les patients sur leurs relations sexuelles et il incluait leurs réponses dans l’histoire de leur cri. Il essayait ainsi de se protéger pour le cas où quelque chose serait découvert. Une fille respectable, fiancée à un jeune homme chrétien, tomba enceinte à l’hôpital. Par la suite, son fiancé la quitta. La fille nia toute connaissance d’avoir eu des relations sexuelles avec qui que ce soit. Le docteur avait couché avec elle pendant qu’elle était hypnotisée. L’infirmière en chef et la garde‑malade de l’étage avaient finalement dénoncé le docteur. Cependant, le résultat fut qu’elles-mêmes furent mises à la porte par le surintendant médical. Le docteur,  resta. D’autres garde-malades, qui avaient aussi des preuves incriminant contre lui, furent obligées de se taire par crainte de renvoi. Pourtant, après quelques années, quand la situation devint intenable pour lui, le docteur partit et s’en alla outremer. Des avocats scientifiques de 1’hypnotisme croient qu’un homme ne peut pas battre fort de faire quoi que ce soit sous l’hypnose qu’il ne serait pas prêt à faire dans l’état conscient. Ils pensent que des crimes ne sont pas possibles sous hypnose. Mais tous les experts ne partagent pas cette opinion. Au reste, dans mon travail de conseiller j’ai rencontrés beaucoup de cas dans lesquels des crimes ont été commis sous hypnose. Du point de vue des Ecritures, il est compréhensible qu’une innocente fille puisse être molestée de cette manière. Jésus dit que du cœur viennent les mauvaises pensées et autres choses. Le mal est couché à la porte des personnes les plus morales. Normalement ces réactions instinctives sont contrôlées par l’état conscient, qui est formé par l’éducation, l’entraînement religieux et se trouve affecté par notre disposition. Sous l’hypnose, toutefois, ce régulateur est interrompu. Des impulsions instinctives peuvent s’élever sans empêchement du sub­conscient, et peuvent être exploités par des personnes sans scrupules ni retenue. A part ceci, certains ne tiennent aucun compte du fait que l’hypnose magique existe en plus du type normal d’hypnose, et que ceci peut avoir des effets beaucoup plus graves. L’hypnose magique peut souvent être reconnue par le fait qu’ensuite le Patient ne peut plus prier ou garder sa foi. Voici quelques exemples réels d’hypnose magique.

Exemple 66. Une fille chrétienne alla voir un psychiatre. Le psychiatre employa l’hypnose magique beaucoup plus souvent que l’hypnose ordinaire. J’ai de temps en temps rencontre de tels docteurs dans les domaines où la magie est d’habitude pratiquée. En réponse à la question de la fille,le docteur admit qu’il n’avait pas reçu son don de Dieu. Il continua en disant à la fille qu’il avait désiré conduire des expériences suggestives sur elle. Après le traitement, la fille perdit la foi et ne pouvait plus prier. Elle souffrait de doutes et d’autres difficultés sérieuses à avoir la foi.

Exemple 67. Dans son temps libre, un pasteur se mêla de magie. Il fit des expériences dans différents domaines et il apprit à tirer les cartes, à employer un pendule, à charmer magiquement et à hypnotiser magiquement. Comme il n’avait pas de personnes convenables pour ses expériences, il testa sur sa femme. A mesure que ses capacités magiques augmentaient, son aversion et celle de sa femme pour la Bible et la prière augmentait aussi. Cette aversion se Transforma en une forte résistance et à mesure que le temps passait, des troubles psychiques apparurent chez 1’épouse. Elle fit preuve d’une sérieuse hystérie d’anxiété et devait toujours fermer à clef la porte de n’importe quelle chambre où elle se trouvait.

Exemple 68. Un commerçant possède l’étrange capacité de pouvoir influencer ses clients par l’hypnotisme et la magie, leur faisant accepter les offres commerciales qu’il leur fait. De cette manière, son gain annuel dépasse L 6.000. Il rejette entièrement le christianisme.

Exemple 69. Une femme permit à un masseur de l’hypnotiser. Avant le traitement, elle avait régulièrement lu sa Bible, prié et assisté aux Services de son église. Par la suite, quand elle essayait de prier, elle sentait une envie de blasphémer et de maudire. Puis, elle perdit la foi. Ces effets indiquent que le masseur avait employé l’hypnose magique.

En général, nos docteurs ne comprennent rien à l’hypnose basée sur la magie parce qu’elle est une pratique occulte. Tandis que l’hypnose normale, telle que pratiquée par le monde médical, peut être inoffensive (=semble souvent l’être) et l’hypnose employée en relation avec la magie est toujours dangereuse, et elle est un fardeau pour le patient qui la subi.

Une autre forme élémentaire de magie peut se trouver dans le domaine de la Suggestion mentale. Par ceci nous voulons dire une transmission de forces mentales ou émotives sur une certaine distance.

Exemple 70. Un jeune psychologue désirait avoir les qualifications de charge de cours dans une université. Il se spécialisa dans 1’hypnose bien que ce ne fût pas le type normal d’hypnose mais plutôt la Suggestion mentale. Il chercha un Sujet sensitif pour ces expériences et le trouva chez la secrétaire de son chef. Elle était d’une grande débilité nerveuse et facilement influençable. Sans le lui demander, il essaya de l’endormir. Il s’asseyait à trois ou quatre mètres d’elle, soit dans la même chambre ou dans une autre avoisinante, et alors il se concentrait Sur elle. Elle découvrait que ses bras étaient soudain sans force. Une immense fatigue s’abattait sur elle. Elle devait lutter de toutes ses forces pour éviter de s’endormir. Ces expériences continuèrent pendant un certain temps et la fille lui résistait. Pendant ce temps‑là la fille contracta graduellement des troubles psychiques. Elle consulta un psychiatre. Lorsqu’il entendit parler des ex­périences suggestives, il lui dit qu’elles ne lui feraient pas de bien, car il connaissait déjà les expériences du jeune psychologue. La fille, ayant été le sujet de ces expériences pendant une assez longue période de temps, a ressenti depuis lors d’étranges symptômes de paralysie et n’est capable de travailler qu’à temps partiel.

Exemple 71. Une femme Catholique allait régulièrement à confession. Au fil du temps, elle devint graduellement, psychiquement et suggestivement dépendante du prêtre. Chaque fois qu’il disait la messe, elle tombait par terre et se faisait mal, et c’était toujours au visage. Ceci arriva même lorsqu’elle était à une grande distance et qu’elle avait oublié qu’il prenait un Service. L’étrange dépendance devint un fardeau intolérable pour la femme. Dans sa détresse elle commença à prier sérieusement, et elle se rendit chez un ministre Protestant pour être conseillée. Par la foi elle trouva Christ comme Sauveur personnel. Les attaques cessèrent immédiatement. La femme quitta alors 1’église Catholique.

Exemple 72. Pendant plusieurs années un artisan s’adonna à la magie noire. Il était surtout intéressé à influencer d’autres gens au moyen de sa magie, et il appartenait aussi à un cercle de magie qui conduisait des expériences inusitées. Sa première victime fut une fille sensitive. Il l’amena sous son contrôle dans une telle mesure qu’elle sacrifia à la fois son argent et son corps pour lui. Apres ces premiers succès, il chercha d’autres victimes. Il continua à avoir du succès avec ses expériences, et il trouva finalement une fille qui lui remettait régulièrement son salaire. Pour cette raison il vécut avec elle jusqu’à ce que ses parents dénoncent 1’affaire à la police.

Une troisième forme élémentaire de magie est le magnétisme ou le mesmérisme basés sur la magie. Le magnétisme, de concert avec 1’hypnose et la Suggestion, peut être intensifié magiquement. L’exemple 69 se réfère à ce fait.

Pour nos premiers exemples, nous nous tournerons vers le Dr. Trampler, un avocat qui fut à l’origine un étudiant de Gröning mais qui plus tard cessa d’avoir les mêmes idées. Le Dr. Trampler a esquissé ses méthodes de guérison dans un livre en allemand intitule “Guérison par 1’esprit.” Ses disciples les plus fanatiques sont des femmes. J’ai vu en conseillant des gens que ses pouvoirs de guérison ne sont pas Bénéfiques mais sont plutôt un fardeau pour ceux qui sont traités. Deux exemples sont cités pour le démontrer.

Exemple 73. Une femme alla consulter le Dr. Trampler à Munich. Il eut du succès dans le traitement de ses douleurs au dos. Au cours du traitement, il lui avait fait tenir ses doigts en l’air comme s’ils étaient des antennes pour les puissances cosmiques. C’est ce qu’il prétendait. En rentrant chez elle découvrit qu’organiquement elle avait été guérie mais depuis ce moment‑là sa vie spirituelle était freinée. Elle, comme tant d’autres, trouvait la prière impossible et elle avait 1’impression qu’un mur impénétrable se trouvait entre elle et Dieu.

Exemple 74. Une femme chrétienne qui vint à moi pour être conseillée, était allée voir le Dr. Trampler dans l’ignorance. Tandis qu’elle était assise dans son Bureau elle avait prié. Finalement, quand les autres patients eurent été traités et que son tour était venu, le Dr. Trampler vint à elle. Une étrange crainte la saisie et elle a prié plus ardemment. Le docteur lui avait dit alors : « Je ne puis rien faire pour vous ».

Etant donné que ces guérisseurs camouflent souvent et enjolivent leurs activités des paroles religieuses, la nature terrible de leurs pouvoirs n’est souvent pas reconnue. A Baden, je fis la connaissance d’un homme qui avait été un médecin non qualifie. En réponse à ma question sur sa capacité de guérir il répondit: “Le magnétisme guérissant naturel peut vous permettre de guérir environ deux patients par jour. La puissance est alors usée et an doit être rechargé ou rempli de nouveau. Les gens qui traitent plus de deux patients par jour sont soit des charlatans, ou bien alors ils sont branchés sur le diable.” Par ceci il voulait dire que de telles personnes emploieraient en réalité la magie dans leur pratique. Voici un autre exemple de ce camouflage fréquent et embrouillé.

Exemple 75. Un de mes amis, maître d’école chrétienne, était traite par un mesmériste qui était lui-même censé être chrétien. Au moins il allait à l’église. Afin de se rassurer, le maître demanda au mesmériste: “Vous n’employez pas de forces démoniaques, ou bien?” L’homme répondit: “Pourquoi pas? Les pouvoirs démoniaques sont bons. Les démons sont ici pour nous aider.” Le maître d’école décida de ne pas continuer le traitement.

Ayant esquissé ces aspects élémentaires de la magie, nous allons maintenant continuer avec les formes plus fondamentales et principales. Le professeur Diepgen dans son livre “Culture et Médecine” fait une différence entre trois formes principales de magie: la magie noire qui emploie des forces démoniaques, la magie blanche que 1’on dit être favorisée par la puissance de Dieu, et la magie neutre qui est censée dépendre seulement des forces ordinaires de la nature. Diepgen a raison de diviser la magie en trois catégories mais on ne saurait en dire autant de ses définitions. Le travail pastoral chrétien révèle une image complètement différente de celle qu’il suggère concernant la magie neutre et la magie blanche.

a) Mais tout d’abord quelques exemples de magie noire.

Exemple 76. Un pasteur m’informa que toute sa congrégation avait été infectée par l’occultisme. En exemple, il me parla de la guérison d’une fille de 20 ans par la magie. A cause d’une attaque de polio, elle avait une jambe écourtée. Elle avait été dans un hôpital pendant longtemps avant d’être renvoyée comme incurable. La fille et sa mère étaient très déprimées. Dans cet état elles avaient finalement recherché l’aide d’un homme qui pratiquait la magie noire. Cet homme leur vendit une racine de mandragore pour environ $451 La racine, qui à certains égards ressemblait à une personne humaine, devait être soignée, selon ses indications, par la fille, comme on soignerait un enfant. Elle devait la laver, la nourrir et la mettre au lit comme si elle était vivante. Le magicien dit ensuite à la fille de prier et de répéter des psaumes de vengeance ou des chants, de les écrire et de les placer sous son oreiller pour la nuit. Ensuite il lui dit d’enfoncer deux couteaux dans la paroi au‑dessus de son lit et de mettre deux autres couteaux sous son oreiller. Malgré 1’étrangeté de ce traitement, la fille découvrit que sa jambe commença à pousser. Finalement elle fut guérie mais ensuite elle contracta des troubles psychiques sérieux. Elle se rendit alors chez son pasteur mais il ne put lui donner aucun conseil. La fille ne pouvait plus prier. Quand elle essayait de joindre les mains, elles étaient violemment séparées. En essayant de lire la Bible, elle subissait l’assaut de pensées blasphématoires. Craignant de perdre la raison, la fille remit au pasteur la mandragore et une amulette qu’elle avait reçue. Maintenant elle vivait dans la peur que le magicien se venge, et sa jambe, bien qu’elle eût été guérie, retourna à son état précédent.

Exemple 77. Au cours d’une campagne au Toggenburg, un fermier arriva et me raconta quelques‑uns des malheureux résultats du charme de la magie noire. Son garçon avait contracte la polio. Le docteur avait été appelé trop tard et le garçon demeura paralysé. Etant donné que le fermier voulait que son fils fût en bonne santé à tout prix, il essaya tout. Finalement il se rendit chez le notoire Hugentobler à Peterzell. Cet homme guérit le garçon à l’aide de la magie noire et sa paralysie disparut complètement. Pendant plusieurs années tout alla bien mais quand le garçon eut 16 ans, le père le trouva à 1’écurie, mourant de 1’artère carotide coupée. Ceci était entièrement inattendu. Le garçon n’avait auparavant montré aucun signe de chagrin. Sur son fils, le père trouva une amulette venant d’Hugentobler. Ayant ouvert la poche de cuir, il en sortit un petit morceau de papier avec cette inscription: “Cette âme appartient au diable”. C’était une preuve suffisante que Hugentobler avait employé la magie noire sur le garçon.

b) La magie blanche est encore plus répandue que la magie noire. Beaucoup de groupes chrétiens pratiquent cette forme de magie, oubliant son caractère démoniaque. La magie blanche est un accomplissement des paroles de Paul dans II Cor. 11:14, que Satan se déguise lui­ même en ange de lumière. La magie blanche est de la magie noire en déguisement religieux. En voici quelques exemples.

Exemple 78. Un missionnaire auprès des juifs d’Afrique du Nord s’appelant Samuel, rapporta une de leurs coutumes magiques. Quand un de leurs enfants est malade ils prennent un lange, y font un nœud et disent: “Au nom du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, soit libéré de ta maladie”. Ils ouvrent alors le nœud et l’enfant guérit. Ce morceau de charme magique est une contrepartie de la magie noire.

Exemple 79. Une femme de la Bucovine nous affirma que sa parente pouvait guérir n’importe quel type de maladie à la fois chez les animaux et chez les êtres humains, rien qu’en employant le charme de la magie blanche. En ajoutant les mots: «Au nom du Père, du Fils et du Saint ­Esprit» au sortilège, la maladie disparaissait. Malgré la tradition de famille d’aller à 1’église, les différents sorts et charmes avaient été passés d’un à 1’autre dans la famille pendant plusieurs générations. La mère et la fille souffraient toutes deux de troubles nerveux. C’était pour cette raison qu’elle avait cherché le conseil d’un pasteur. Sa condition s’améliora après que le pasteur eût prie avec elle et plus tard elle devint une chrétienne convaincue.

Exemple 80. Le propriétaire d’une ferme se pendit dans sa maison. Selon la croyance populaire  des villageois, 1’homme continua de hanter le lieu de sa mort. On recommanda à la parente de balayer toute la maison en répétant les mots: “Au nom du Père, du Fils et du Saint ­Esprit”. Apres cela l’esprit de cet homme ne les troublerait plus. La parente suivit cet avis inusité mais ensuite la femme du fermier fut troublée par un étrange sentiment d’inquiétude.

Exemple 81. Une fille de quinze ans avait une maladie des yeux. Elle passa beaucoup de temps dans une clinique des yeux mais malgré le traitement elle n’était pas guérie. Parce que 1’aide médicale n’avait pas réussi, elle se tourna vers un charmeur magique. Cet homme, employant la magie blanche, prononça quelques formules magiques sur elle. L’homme assistait en réalité aux services de 1’église occasionnellement et il gardait aussi une Bible dans sa salle de consultation. Après 24 heures, la maladie des yeux de la fille disparut mais ensuite elle ressentit une terrible angoisse. Elle pria mais ne trouva pas de paix. Plus tard, quand elle retourna chez son spécialiste des yeux, il ne put que secouer la tête avec étonnement et lui demander comment elle avait été guérie.

Exemple 82. Une femme avait fait mettre un charme magique sur ses deux filles lorsqu’elles étaient petites. Pendant ce traitement magique le charmeur employa la prière du Seigneur trois fois. A mesure que les filles croissaient, la mère eut souvent recours à l’astrologie, aux cartes et à la chiromancie. Par‑dessus tout ceci elle recevait un magazine chaque mois d’un docteur qui pratiquait l’occultisme. Plus tard, à l’âge de 27 ans, la fille aînée fut placée dans un institut mental. On la croit incurable. Toute la famille était trop opposée à la religion mais pourtant ils furent finalement contraints, par leur détresse psychique, à rechercher le conseil d’un pasteur chrétien.

Exemple 83. Une autre femme, chrétienne, avait plusieurs recettes de magie blanche. Par exemple, pour guérir une maladie on devait boire quelque eau bénite en récitant les noms du Père, du Fils et du Saint­ Esprit.

Exemple 84. Une femme était sérieusement malade, à l’hôpital, souffrant de zona et d’ulcères aux jambes. Son état était si grave qu’on ordonna à la garde‑malade de demeurer à son chevet continuellement pendant la nuit. La garde ­malade était assise à côté de son lit, lorsqu’elle commença à murmurer constamment: “Vous pouvez m’aider, garde ­malade, vous pouvez aider’. La garde‑malade craignait qu’elle veuille la faire prier ou lire quelque chose dans la Bible. Mais la patiente ne voulait ni 1’un ni 1’autre. La garde‑malade avait si peur en la présence de cette femme qu’elle n’aurait pas pu prier, même si elle 1’avait voulu. Cependant, la femme continuait: “Vous pouvez m’aider, vous pouvez m’aider, garde‑malade. A la fin elle demanda: “Comment puis‑je vous aider?” Alors la femme devint toute excitée et elle expliqua: ‘ Je veux que vous mettiez vos mains sur les places de mon corps qui sont malades. Ensuite je veux que vous fassiez trois croix sur elles, et que vous mentionniez le nom de la Trinité avec un petit verset que je vous dirai.” Maintenant la garde‑malade fut encore plus effrayée. A ce moment‑là un docteur s’avança le long du corridor. Elle 1’appela et lui demanda si elle devait faire ce que la femme avait demandé. Il répondit: “Vous pouvez bien le faire. Humainement parlant, il n’y a pas beaucoup d’espoir pour elle, et on ne sait jamais, ça pourrait aider.” La garde­ malade retourna auprès de la femme qui immédiatement la pria encore de commencer le procédé du charme. Finalement elle accéda au désir de la patiente, faisant les croix et disant ce qu’elle devait dire. Quand elle eut fini, la femme se relaxa immédiatement et elle était en repos. Cependant, une crainte encore plus grande saisit la garde malade. Les jours suivants, la condition de la femme s’améliora au‑delà de toute attente et les médecins étaient stupéfiés. Les ulcères guérirent immédiatement de même que tous les symptômes de la maladie de la peau. En l’espace de cinq jours elle était complètement remise. Les docteurs ne pouvaient donner aucune raison pour sa guérison et celui qui avait encouragé la garde‑malade à exécuter le charme garda 1’incident pour lui. Pendant les six années suivantes, cependant, la garde­ malade n’eut pas de repos. Elle ne pouvait pas prier et était dégoûtée des Saintes Ecritures. Elle souffrait d’étourdissements et ne pouvait pas se concentrer, à part d’autres troubles psychiques. A la fin, à cause de sa mauvaise condition elle vint à moi pour être conseillée. Elle retraça tout jusqu’au terrible incident dans 1’hôpital avec cette femme. Sans s’en rendre compte, elle avait participé à la magie blanche.

Dans tous ces exemples de magie blanche, différents symboles chrétiens jouent un rôle en rapport avec le chiffre trois. Dans certains cas, les noms de la Trinité peuvent être employés, dans d’autres trois fois la prière du Seigneur, ou trois croix ou trois versets de la Bible, au même trois chandelles peuvent être employées. La magie blanche est une perversion subtile de 1’idée biblique de la foi et de 1’imposition des mains. C’est à cause de cette subtilité que tant de personnes deviennent victimes de cette forme religieuse de la magie.

Distinguer entre la magie blanche et la vraie imposition des mains est souvent difficile, même lorsque les différences de base sont connues. Dans la vraie prière de la foi, la personne en question se soumet complètement à la volonté de Dieu. Dans la magie blanche 1’idée est de forcer Dieu à agir. Avec la vraie prière, Dieu est vraiment impliqué, tandis que dans la magie blanche le nom de Dieu est seulement employé en guise de formule technique. La prière authentique est inspirée par le Saint‑Esprit. Le magicien blanc est inspiré par les puissances des ténèbres. Ceux qui prient selon les indications des Ecritures sont fortifiés dans leur foi, même quand leurs prières restent apparemment sans réponse. Ceux qui sont impliqués dans la magie blanche ont invariablement leur foi paralysée, du moins s’ils en avaient une auparavant Cependant, par la magie blanche, certains peuvent même obtenir ce qu’ils désiraient de sorte que sa vraie nature n’est révélée que par ses effets. La frontière entre la prière et la magie peut être très fluide. Parfois il est essentiel d’avoir le don du discernement des esprits pour faire la différence entre les articles authentiques et leur imitation. Une autre différence, c’est que la magie blanche ne demande aucune procédure de cure d’âme avant de pouvoir être appliquée, tandis que dans le cas de 1’imposition des mains et de la prière c’est une nécessité absolue, même si ce n’est qu’entre la personne en question et Dieu lui-même. La magie blanche empêche la prière ou la rend impossible. L’imposition des mains, comme la pratiquaient les apôtres, fortifie la prière. Ainsi donc, nous voyons que la magie blanche et la prière avec 1’imposition des mains sont à des pôles opposés, même si la magie blanche tire parfois certains mots et phrases des Saintes Ecritures.

c) Une autre forme de magie encore est celle qu’on appelle neutre. Elle a été introduite récemment dans la pratique de l’école psychotique. Certains croient qu’on peut employer des forces neutres de la nature à des fins de guérison. J’en ai plusieurs exemples devant moi mais ils sont difficiles à classer.

Exemple 85. Un jeune docteur qui avait beaucoup de verrues sur la main demanda au chef d’un séminaire psychotique : “Professeur, comment est‑il possible de se débarrasser des verrues?” Le professeur répondit que la seule manière sûre était d’employer le charme. Le docteur prit son conseil et découvrit que le charme magique avait pleinement réussi. Je n’ai pas entendu parler d’effets secondaires dans ce cas, de sorte que je ne puis faire de commentaire à cet égard.

Exemple 86. Un jeune psychiatre posa la même question à un directeur de clinique psychiatrique. Il reçut le conseil suivant : “Attachez un fil noir autour des verrues et faites autant de nœuds au fil que vous avez de verrues. Puis répétez un charme magique en plaçant le fil sous une pièce de ravinement. Voilà comment vous pourrez vous débarrasser de ces vilaines choses.” Le psychiatre pensa d’abord que c’était une boutade mais on le persuada finalement d’essayer. L’expérience fut une réussite. Les verrues disparurent.

Le conseil, dans ce cas particulier, n’était pas de la magie neutre. Cette étrange ordonnance se trouve dans le 6ème et le 7ème Livre de Moïse qui ne contient que des charmes de magie noire ou blanche. Jusqu’à maintenant cette forme de magie que l’on supposait être neutre n’a pas prouvé sa neutralité. Mon travail de conseiller fournit continuellement des preuves que la magie, sous n’importe quelle forme, est l’œuvre du diable, qu’elle voyage sous un drapeau noir, blanc ou neutre.     

 

(IV) Etendue de la Magie Appliquée

Dans la section traitant des buts de la magie, nous avons déjà mentionné que toute chose dans l’univers crée peut tomber sous son feu. La magie joue un rôle dans la rébellion mondiale de Satan contre Dieu et Christ. Par elle il attaque anges et esprits, animaux et hommes et tout dans le monde matériel. Il est simplement impossible de décrire le formidable rayon d’action de la magie dans un seul livre. Nous voulons, cependant, mentionner les domaines principaux dans lesquels la magie joue un rôle.

Premièrement, la guérison et les maladies infligées. Des exemples de guérisons ont déjà été donnés de sorte que nous n’en ajouterons qu’un seul.

Exemple 87. Une femme Catholique était sérieusement malade à l’hôpital. Cette femme appela la garde‑malade et lui demanda une faveur. Elle lui dit qu’elle avait une fille à la maison qui était possédée d’un démon depuis bien des années, et que cette fille était rarement consciente. Etant tellement malade, cette femme entrevoyait maintenant l’occasion d’aider sa fille. Elle demanda à la garde‑malade de se mettre en contact avec sa parente avant qu’elle ne meure. Elle voulait que sa parente amène la fille à l’hôpital afin qu’elles puissent échanger leurs vêtements. Son idée était qu’en faisant cela sa fille serait libérée, tandis qu’elle mourrait dans un état de possession. La garde ne répondit toutefois pas à son désir. Infliger des maladies est directement opposé à la guérison.

Exemple 88. Un jeune homme voulait se soustraire au service militaire. Son père l’envoya donc chez un charmeur magique pour qu’il contracte une maladie. L’expérience réussit et ensuite le jeune homme fut déclaré inapte au service militaire.

Exemple 89. Une medium spirite confessa qu’elle appartenait à un cercle qui non seulement pratiquait la communication avec les morts mais aussi la magie noire. Sa spécialité consistait à infliger des maladies et la mort magique. Elle avait déjà commis plusieurs meurtres que la police avait été incapable d’expliquer. Elle avait aussi travaillé sur un ministre qui ensuite contracta des troubles nerveux et fut incapable de travailler pendant plusieurs mois. C’était le contenu de sa confession. Je ne pus prouver les déclarations mais je savais qu’au temps des expériences magiques du cercle, ce ministre‑là avait été malade pendant une période considérable.

Exemple 90. Une fille d’une famille Catholique stricte épousa un Protestant contre la volonté de ses parents. Leur premier enfant contracta la polio. Les parents blâmèrent leur fille, disant que c’était sa punition pour avoir épousé un Protestant. Plus tard, ils demandèrent à un magicien de guérir le petit garçon et de transférer la maladie à la mère. Ceci arriva en effet et l’enfant fut guéri, tandis que la fille tomba malade. Elle fut admise à l’hôpital avec des symptômes de paralysie, de dépressions nerveuses et de terribles maux de tête. Les docteurs désespéraient dans leurs diagnostics. Ils firent examen après examen; ponction lombaire, examen du métabolisme, électrocardiogramme, etc. Finalement, ils firent appel à un spécialiste du cerveau. Elle fut soumise à un examen pendant une période de plusieurs semaines mais aucune cause ne fut trouvée pour sa maladie. Plus tard, la condition de la jeune femme s’améliora rapidement et elle demanda son congé. On lui permit de rentrer chez elle. Ses parents, à 1’ouie de ces choses, furent très troublés et rapportèrent immédiatement la nouvelle au magicien, lui reprochant que sa persécution de leur fille était devenue inefficace.

Exemple 91. Un magicien noir dit à une fille qu’un homme poursuivait de ses attentions, quoique marié: ‘ Je veux briser 1’esprit de cet homme au point qu’il perdra sa position.” Peu de temps après, cet homme commença à avoir des troubles nerveux. Il se plaignait d’entendre des bruits à la fois dans sa tête et en dehors. Il souffrait aussi de clignotements des yeux, de perte de la vue et d’incapacité à se concentrer.

Exemple 92. Une fille devint chrétienne pendant une campagne évangélique. Inspirée par la joie de son salut, elle en invita d’autres aux réunions. Il se trouva que tout prêt de là vivait un homme qui possédait une littérature occulte assez considérable, et qui pratiquait son contenu. La joie de la fille, jointe à son témoignage, l’énerva. (L’Evangile de Christ et la magie sont aussi éloignés que le ciel l’est de l’enfer). L’occultiste menaça de la rendre folle et de 1’empêcher de se rendre aux réunions. Dans l’espace de quelques semaines la fille commença à souffrir de différents troubles. Parfois elle voyait de petites flammes de lumière dans sa chambre avec d’autres phénomènes des esprits. C’est à ce moment‑là qu’elle vint me trouver.

Deuxièmement, la magie de 1’amour et de la haine. Les exemples 90, 91, 91 et 92 pourraient être inclus sous le titre de magie de la haine et ainsi nous n’ajouterons que deux exemples sur la magie de l’amour.

Exemple 93. Les bergers suisses qui descendent les animaux de leurs pâturages, en septembre, aiment attacher trois herbes différentes à la corde de la première vache. Ceci sert non seulement de moyen de décoration mais est aussi censé apporter de la chance en amour.

Exemple 94. Une fille avait eu une liaison avec un homme marié. Par la suite, l’homme déménagea mais avant de partir il dit à la fille: “Malgré que  nous allons être séparés, je continuerai à te visiter. Je ne veux pas revenir ici mais je te visiterai dans tes rêves. Tu sais ce qu’un homme désire d’une fille, et je serai capable de prendre ce dont j’ai besoin en tout temps. Tu ne pourras l’empêcher, et tu ne pourras pas me traîner en justice puisqu’il n’y aura pas de preuve pour soutenir ton histoire.” Au début, la fille n’avait pas compris ce que son amant avait vraiment voulu dire mais une semaine après son départ elle ressentit soudain sa présence pendant la nuit. Ces visites se répétèrent bien des fois jusqu’à ce qu’elles deviennent une expérience terrible et dégoûtante pour la fille. Tout d’abord, elle consulta un docteur mais comme an pouvait s’y attendre, le docteur expliqua simplement les réunions psychiques nocturnes en disant qu’elles étaient des hallucinations sexuelles lies aux Premiers stades de la schizophrénie. La fille ne pouvait accepter ce diagnostic, car elle se sentait mentalement normale. Elle était convaincue que c’était plus que de 1’hallucination.

Troisièmement, la magie de la persécution et de défense. Elles sont parmi les formes les plus communes de la magie.

Exemple 95. Deux femmes de Moldavie qui avaient pratique la magie pendant bien des années furent engagées dans une querelle. Toutes deux employèrent leurs pouvoirs magiques pour s’attaquer. Une des femmes tomba à terre, apparemment sans cause. Elle semblait paralysée et ne pouvait plus se relever. Elle jura et maudit son adversaire. Alors qu’on 1’aidait à se relever elle cria à 1’autre femme: “Vous ne quitterez pas cette maison vivante ‑ je veillerai à cela.” Trois jours plus tard la deuxième femme eut un mal de tête terrible et dans l’espace d’une semaine elle était morte.

Exemple 96. Un enfant avait l’habitude de pleurer chaque soir de onze heures à une heure. La mère était désespérée et elle accepta le conseil d’un magicien. On lui dit de mettre un couteau, une fourchette et une paire de ciseaux sous le coussin de 1’enfant afin d’arrêter le trouble. On lui dit aussi que la personne qui causait le manque de sommeil de 1’enfant se blesserait, à cause de la défense magique. La mère suivit ce conseil. Le jour suivant la bonne portait un bandage et la mère fut convaincue qu’elle avait été la cause des troubles nocturnes.

Exemple 97. Un fermier découvrit que le lait d’une de ses vaches contenait du sang. Il prit le lait et juste avant minuit il le chauffa. En même temps il jeta une serpette dans le lait et murmura un Charme magique. Le jour suivant une femme qui habitait aux environs eut des blessures au visage, et le fermier fut convaincu par cela que cette femme avait ensorcelée sa vache.

Quatrièmement, jeter et briser des sorts. Ceci est pratique par certains magiciens comme si c’était un sport, tandis que d’autres les emploient dans leur propre intérêt.

Exemple 98. Un homme, dans une maison chrétienne de convalescence, avait le pouvoir de jeter et de briser des sorts. Il pouvait arrêter une personne dans la rue de telle sorte qu’elle ne pouvait ni se mouvoir ni parler. Il pouvait aussi le faire sur des enfants. Cet homme était censé être chrétien !

Exemple 99. En Suisse, un mesmérien ayant une licence officielle traite ses patients en usant de charmes de magie blanche. Il emploie soit trois prières du Seigneur ou les noms de la Trinité. A cause de ces phrases religieuses, ses patients le croient chrétien. Cependant, quand ses patients ne le paient pas de suite, il les place sous un sort de sorte qu’ils ne peuvent monter dans un train quand ils arrivent à la gare. Le collecteur de billets et d’autres à la gare sont si habitués aux pouvoirs du mesmérien que maintenant ils en rient et se contentent de dire au client qu’il doit d’abord en retourner et payer 1’homme s’il veut être capable de monter dans le train.

Exemple 100. Pendant bien des années un maître d’école s’occupait de magie noire. Non seulement il se procura de la littérature sur ce sujet, mais il fit aussi des expériences avec la magie. Il employait ses élèves comme cobayes. Il posait une question à 1’enfant et en même temps le mettait sous un Charme. Il ne pouvait alors ni se lever ni parler. Ce n’était que lorsqu’il arrêtait le Charme que l’enfant pouvait répondre à la question. Il usait d’une même méthode pour punir les enfants. Apres avoir pratiqué ceci pendant quelques temps sur ses élèves, il commença à prendre sa femme et sa fille comme sujets d’autres expériences. Il gouvernait tellement sa famille qu’il pouvait leur jeter des sorts à volonté. Parfois ils étaient incapables de dire un mot pendant des heures ou même des jours. Sa femme fut détruite psychiquement à la fin et elle mourut. Sa seconde femme le quitta bientôt après sa première expérience et ne revint jamais. L’homme se tourna alors vers des attaques sexuelles sur sa fille. Elle était entièrement soumise sans force pour se défendre. Plus tard, quand il fit la Cour à une troisième femme, il jeta un sort sur sa fille de sorte qu’elle souffrit de paralysie permanente des cordes vocales. Finalement, parce que sa fille se mettait entre lui et ses nombreuses amies, il la fit placer dans un institut mental. Les docteurs ne purent guérir la paralysie de ses Cordes vocales, et la parente, quoique consciente du terrible arrière-plan du foyer, se vit interdire faces auprès de la malheureuse fille par le père à l’hôpital.

En dernier, la magie de la mort. Ici nous arrivons à un des domaines les plus ténébreux qui existent en magie. J’ai devant moi, à cet égard, des rapports de plusieurs missionnaires. Très peu de personnes réalisent que ce genre de magie est encore pratiqué en Europe aujourd’hui. Même si son efficacité ne saurait être prouvée, son existence im­plique que notre culture est encore à un niveau très bas.

Exemple 101. Un expert en magie noire se spécialisait en magie de persécution et de mort. A l’aide de sa magie il fut capable de tuer une vache en quatre jours. Cette histoire fut vérifiée par le petit‑fils de l’homme.

Exemple 102. Pendant plusieurs années, une femme pratiquait la magie noire. Elle possédait quelques livres dangereux de magie, comme par exemple le sixième et le septième livre de Moïse, le livre de la Source, le Bouclier Spirituel, et bien d’autres. Elle expérimenta dans le domaine de la persécution et de la mort magique, et se vantait même d’avoir causé la mort de son mari et de sa fille. Elle infligeait à ses ennemis des maladies et prétendait qu’elle pouvait causer des eczémas, de la diarrhée, des troubles de cœur, des démangeaisons, des douleurs d’estomac, des enflures au corps et d’autres choses. Apres avoir causé la mort de toute la famille, selon ses propres paroles, elle prit l’emploi de garde‑malade de district. Elle obtint cette place grâce au pasteur local mais elle pratique encore la magie. Son esprit est complètement opposé aux choses de Dieu et elle appelle Jésus un bon à rien illégitime. A Noël et à Pâques, de même qu’à de telles occasions, elle souffre d’attaques terribles pendant lesquelles elle rage et blasphème. A d’autres occasions, cependant, sa conscience la reprend et elle admet que sa vie est un fiasco. ` Je ne veux pas faire ces choses mais j’y suis forcée. Le diable me les fait faire. Je ne peux me reposer ou me relaxer.” C’est là son témoignage.

Exemple 103. Un homme marié eut des relations d’adultère avec une femme plus âgée que lui. La femme avait la réputation de pratiquer la magie noire. Un jour, l’homme se fatigua de cette affaire illicite. Il dit à la femme qu’il désirait rompre avec elle. Elle fut très bouleversée et le menaça, lui disant que s’il le faisait sa femme et ses deux enfants souffriraient. Cependant, l’homme était décidé à en finir et maintint sa décision. Deux jours plus tard, son garçon tomba malade. Ils le conduisirent immédiatement à l’hôpital mais il y mourut. Les docteurs ne purent en donner la raison. Plus tard, sa femme et sa fille tombèrent aussi malades. L’homme en vint à être très effrayé et il se souvint des menaces de la femme avec laquelle il avait commis adultère. Il alla chez elle et la supplia de ne pas employer sa magie noire contre sa famille. Elle s’attendrit un peu et dit qu’elle cesserait. Là-dessus, sa femme et sa fille se guérirent rapidement.

Exemple 104. Pendant une série de réunions, un homme vint pour être conseillé et rapporta le récit suivant de son village. Un de ses voisins, un fermier, se fit voler sa nouvelle truie. Le vol se fit en plein jour et le voleur était connu des villageois. Le fermier en fut immédiatement avisé et on lui dit le nom du voleur. Il ne se contenta pas, toutefois, d’aviser la police. Il alla chez un homme qui expérimentait la persécution à l’aide de la magie noire. Il paya une somme considérable à l’occultiste, lequel promit son aide immédiate, déclarant que le voleur mourrait. Le fermier rentra alors chez lui et trois heures après le voleur eut une attaque de cœur fatale.

 

(V) Rites magiques

Presque tout en magie, y compris les formes qu’elle prend et les coutumes avec lesquelles elle est associée, donne 1’impression qu’elle est une religion diabolique. Partout elle cherche à imiter le monde de la foi tel que nous le révèle la Bible.

Il y a une liturgie associée à la magie qui est une contre­partie de la vraie méthode telle que révélé dans la Bible. Comme un acte d’adoration est composé de certains éléments, ainsi en est‑il d’un acte de magie. Il y a fondamentalement quatre éléments nécessaires. L’invocation, le charme, une action symbolique, et 1’emploi d’un fétiche. On peut invoquer soit Satan ou même la Trinité, et c’est cela qui décide si la magie sera noire ou blanche. Une telle invocation est la contrepartie de notre invocation de Dieu dans la prière, comme par exemple quand nous disons: “Notre Père”. Le charme ou le sort qui suit après cela fait entrer en jeu la force de la magie. Ceci imite notre emploi des Ecritures et notre référence aux promesses de la Bible. L’action symbolique souligne et soutient le charme et imite des actions bibliques telles que 1’imposition des mains ou la génuflexion  dans la prière. L’emploi d’un fétiche, c’est‑à‑dire d’un objet charge de magie, correspond peut-être à l’emploi de 1’eau dans le baptême, ou au pain et au vin comme dans le cas du repas du Seigneur.

Exemple 105. Le fils d’un fermier souffrait souvent de grandes douleurs  au genou. Il accepta le conseil d’un charmeur magique et suivit le procédé suivant. Une nuit dans laquelle la lune brillait, il alla dans un champ. Ensuite il invoqua le nom de la Trinité, répéta un charme magique, oignit son genou d’huile et finalement jeta des baisers vers la lune. Apres cela, les douleurs le quittèrent

Cet exemple illustre clairement ce que nous venons de dire. L’invocation de la Trinité, révèle que la magie blanche fut employée. Le charme magique remplaça la prière. L’onction d’huile était 1’action symbolique et la lune agit comme fétiche. Quand la lune disparut, la souffrance le quitta.

Le symbolisme magique est censé augmenter 1’efficacité du charme. Une certaine quantité de transfert entre aussi en jeu ici. A cause du manque de place nous ne pouvons discuter longuement la question et c’est pourquoi je ne ferai que citer quelques exemples pour jeter un peu de lumière sur le sujet.

Exemple 106. Le professeur Frobenius, le spéléologue bien connu (chercheur de grottes) rapporta dans une conférence que certains dessins dans des grottes de l’âge de la pierre pouvaient être compris comme étant de la magie pour la chasse. Les animaux ont été dessines comme étant blessés. Ceci jouerait avec la magie de la chasse employée encore aujourd’hui par des tribus primitives d’Afrique. On a rapporté que les tribus indigènes, en Afrique, usant de ce genre de magie ont vraiment du succès. Ils dessinent les animaux qu’ils aimeraient tuer et ensuite ils tirent sur les images en répétant certains mots magiques. Plus tard, dans la même journée, ils rencontrent des animaux ayant les mêmes blessures que celles des dessins. Cette magie primitive de la chasse correspond à des observations semblables faites en Allemagne. Quand l’apparition d’un homme ou d’un Animal est blessée, alors le medium responsable du fantôme souffre de la même manière.

Exemple 107. Pour guérir un mal de dents, la méthode suivante de charme est prescrite. Un clou neuf doits être poussé dans la gencive trois fois. Il doit ensuite être enterré dans une cave regardant vers l’est. Un charme magique doit être répété pendant l’opération.

Exemple 108. Un écolier avait une enflure au bras. Le charme suivant fut fait. Un œuf fut enterré avec une pierre au sommet tandis qu’un charme était répété. A mesure que l’œuf se désintégrait dans le sol, l’enflure devait diminuer. Cela arriva !

Le symbolisme magique, comme nous 1’avons dit, est habituellement soutenu par 1’emploi d’un fétiche. Ces objets chargés magiquement sont censés donner le pouvoir de la magie. Un fétiche peut être quelques os humain, une chauve‑souris, de Purine ou de l’excrément, quelque cheveu pubien, des ongles des doigts, du bois d’un cercueil, ou tout autre chose semblable. Tout objet qui a été magiquement charmé et qui est magiquement chargé peut être employé comme fétiche. Quelques exemples:

Exemple 109. La femme d’un pasteur reçut une pommade d’une femme dans 1’église. La pommade avait été produite par un charmeur magique et il avait fait des incantations sur elle. La pommade apporta une guérison rapide. Elle agit comme un fétiche plutôt que comme remède. Apres ce traitement, la femme du pasteur se brisa le bras. Sa fille aussi, dont la vie chrétienne avait été continuellement croissante jusque-là, perdit la foi et la prière devenait impossible.

Exemple 110. Pendant une campagne en Suisse, on me dit qu’un certain monastère Catholique donnait des amulettes ou petits fétiches aux gens pour les protéger contre les maladies et les épidémies. C’était des petites bourses, et l’un d’eux en particulier contenait des ongles d’orteil et quelques coquilles d’œufs. Ceci paraîtra peut-être improbable mais je suis triste de dire que j’ai souvent été témoin du fait que certains monastères pratiquent même la magie.

Il y a de grands débats sur la signification de mots et de phrases magiques. Traugott Egloff, de Zurich, un Représentant bien connu du charme, parle de la relation directe entre les mots d’un charme et le pouvoir qui produit le miracle. Il va même si loin qu’il dit que les mots eux-mêmes sont le pouvoir. Nous dirions, pourtant, que quand un charmeur emploie des phrases bibliques, il les sépare de Dieu et déifie les mots dans leur isolation. Cette isolation conduit à un simple usage mécanique, et par conséquent vide les mots de leur signification réelle. Le professeur Bender a bien dit: “Le fait mécanique est la vraie essence de ce qui est magique et diabolique.”

Quand, cependant, les mots ont été isolés et séparés de Dieu, ils n’ont pas d’existence réellement indépendante, et des contenus étrangers y entrent comme des flots. Ce qui est séparé de Dieu et se tient loin de Dieu devient la proie du diable. L’usage mécanique et magique des mots de la Bible est ainsi démoniaque et occulte par sa nature. La Parole de Dieu, donnée pour le salut de 1’homme, est par là employée comme une technique magique pour charger et détruire les hommes.

Nous, nous opposons à la croyance qu’un mot a en lui-même une puissance et que le charmeur n’est que le représentant de cette puissance. Les mots ne sont que des instruments neutres. Ils peuvent être employés pour le bien ou pour le mal. Cela dépend de 1’inspiration derrière les mots. Un chrétien emploie la Parole sur 1’autorité souveraine de Dieu. Le magicien et le charmeur emploient ses mots et phrases comme instruments démoniaques de magie.

Exemple : Un pasteur me raconta comment quelqu’un de sa paroisse était décédé. L’homme en question avait la réputation d’être un magicien. Deux semaines avant sa mort, alors qu’il était alité, sérieusement malade, il commença à murmurer: “Enlevez le charme, loin de moi, enlevez le charme loin de moi.” La parente était allée chez le pasteur mais il l’avait mise en garde pour qu’elle ne fasse pas ce que le magicien lui avait demandé de faire. Le magicien mourut finalement dans une terrible agonie. Le pasteur me dit que l’homme semblait aussi noir que du charbon quand il le vit dans son cercueil. Beaucoup de magiciens ne trouvent de repos que quand quelqu’un enlève le sort ou le charme et prend la responsabilité de continuer sa pratique occulte.

Une description du rituel de la magie se trouve dans différents livres de magie. Ces livres ont la même signification pour le magicien que la Bible a pour le chrétien. Il existe beaucoup de littérature sur le sujet de la magie, le livre le plus distribue étant le 6eme et le 7ème Livre de Moïse. Il est regrettable qu’un éditeur à Braunschweig ait publié de nouvelles éditions de ce livre. L’emploi du nom de Moïse n’est qu’un camouflage. Les magiciens considèrent le miracle lié à la baguette de Moïse comme une pièce de magie. De cette manière ils essaient d’élever Moïse à la position de saint patronal. La première partie du livre révèle comment un homme peut entrer en relation avec le diable. La deuxième partie donne des instructions sur la manière par laquelle une personne peut obtenir la domination sur toutes les forces de la nature aussi bien que sur les forces du ciel et de l’enfer par l’emploi de la magie. Ce livre a déjà causé un mal incalculable dans le monde et les gens qui le lisent souffrent invariablement en le faisant. Une maison dans laquelle le livre est gardé est aussi une place où des malheurs arrivent souvent. Il y a beaucoup d’exemples qui illustrent ce fait et nous nous occuperons de ce problème plus tard et plus en détail. Pour le moment, on verra que les exemples 113 et 115 appartiennent à cette catégorie.

 

(VI) Effets de la Magie et Comment les Vaincre.

Le coût de l’engagement dans la magie est extrêmement élevé. Chaque exemple tiré du travail de conseiller des chrétiens en révèle les effets épouvantables.

a) Le principe de compensation. En surface, la magie est en parallèle avec les faits des Ecritures. Cependant, dans ses effets elle est diamétralement opposée à la Bible. L’aide de Dieu édifie et donne une force nouvelle, tandis que la magie vole,  détruit et démolit. L’aide de la magie n’est qu’apparente. Elle ne fait que transférer le fardeau à une autre place. Un petit soulagement dans un endroit se paie par une tension excessive dans un autre. Les dégâts sont beaucoup plus grands que l’aide que l’on reçoit apparemment. Deux exemples :

Exemple 112. A la naissance d’une petite fille, la sage-femme nota que le bébé avait une rupture. Elle ne fut pas traitée de suite mais la sage-femme conseilla à la famille de prendre de l’excrément de l’enfant et de l’enterrer à une place où il ne pourrait être atteint par la lumière du soleil et de la lune. Ils suivirent ce conseil étrange et la rupture de l’enfant disparut. Cependant à mesure que l’enfant grandit, il contracta une infection de l’os nasal. Un écoulement purulent coulait constamment de son nez. Aucun traitement médical n’aida. Vers la trentaine, la maladie n’était pas guérie et en plus de cela la fille souffrait d’un besoin de blasphémer. Elle devait souvent crier et jurer et elle tremblait sans raison apparente.

Exemple 113. Pendant de nombreuses années, un homme s’occupa de magie noire à l’aide du 6eme et du 7ème Livre de Moïse. Il finit dans un asile d’aliénés. Sa femme continua la même pratique et eut le même sort. Le fils reprit alors la littérature occulte de ses parents. Lui aussi finit dans un asile. Puis sa femme continua la tradition occulte. Elle aussi devint malade mentalement et dut être mise dans un asile d’aliénés. Toute la famille avait ainsi été détruite par le livre et son contenu. Plus tard, un voisin qui était ami de cette famille affligée prit le livre. Il fut poussé par la curiosité à essayer les charmes de la magie noire qui y sont contenus. Lui aussi devint victime des mêmes forces et finit dans un institut d’aliénés.

b) La fausse défense. La question de savoir comment se défendre contre la magie noire s’élève maintenant. Y a-t-il une défense efficace? Certaines personnes pensent traditionnellement que la magie blanche annule la magie noire. Mais l’expérience prouve que ce n’est pas le cas. La possibilité ne devrait même pas en être considérée étant donné que la magie blanche a le même caractère démoniaque que la magie noire. Satan serait divisé contre Satan. Occasionnellement,  deux magiciens peuvent employer leurs pouvoirs l’un contre l’autre. Ici, c’est le cas de l’homme le plus fort qui gagne. Ce n’est pas un cas où ils se trouveraient dans des camps opposés. Quand un lutteur gagne la lutte, c’est à cause de sa force supérieure ou de son habileté. Les deux contestants sont lutteurs. Pour un exemple d’un tel duel on peut se référer à l’exemple 95.

c) Nos armes spirituelles. L’apôtre Paul dit : “Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses” (2 Cor. 10:4). La prière du croyant peut détruire la puissance de la magie, qu’elle soit noire ou blanche. L’effet de la prière est le même. Quelques exemples :

Exemple 114. Un chrétien demanda à un mesmérien de s’occuper de son fils malade. Le père pria que le Christ empêche la guérison si le magicien employait des puissances mauvaises. Le guérisseur vint, regarda le garçon et dit de suite: “Je ne puis l’aider.”

Exemple 115. Un homme atteint de tuberculose des os fit disparaître la maladie en employant la magie blanche. Après l’application du charme, les douleurs cessèrent immédiatement. Cet homme lui-même pratiquait différentes formes de magie. Il gardait aussi beaucoup de livres de magie dans sa maison, comme par exemple: Les Sept serrures du Ciel, La Bénédiction de Tobija, La Lettre de Protection de Jean, Les Lettres en Chaîne, et Les Lettres Chanceuses. Il portait même des lettres de protection comme celles-ci avec lui, cousues à l’intérieur de ses vêtements. Un jour, ayant une grande anxiété, il essaya de devenir chrétien. Mais il ne put prier. Il désirait se confier au Christ mais en même temps il ressentait un violent antagonisme en lui-même contre Christ et sa Parole. Dans cet état, il vint pour être conseillé. Dans la cure d’âme il donna ses livres de mage et il ressentit ensuite un vrai soulagement et une relaxation à l’égard de sa condition mentale passée.

Exemple 116. Une femme qui avait des liens avec une église souffrait de dépressions. Pendant une telle attaque elle se coupa les poignets. Les voisins la trouvèrent à temps et appelèrent immédiatement un médecin. Seule une transfusion de sang sauva sa vie. Plus tard, cette femme visita un de mes amis qui lui dit d’aller voir un docteur chrétien. Etant donné que le docteur habitait assez loin elle préféra de suivre le conseil d’une femme plus âgée dans l’église qui lui dit d’aller voir un magicien. Cependant ce guérisseur, à sa surprise, lui dit: `Je ne puis vous aider du fait que tant de gens prient pour vous. S’ils arrêtent de prier, vous pourriez revenir. Autrement je ne puis vous aider.” Mon ami en entendit parler et confirma que lui et sa femme avaient prié pour cette femme pendant longtemps.

Exemple 117. Un homme organisa une réunion un soir dans le but de démontrer quelques expériences occultes. Cependant, le ministre de la localité, qui était un chrétien, rassembla certains des hommes de sa congrégation afin d’assister à l’assemblée et de prier pendant la démonstration. Ils le firent et ce soir-là les expériences de l’occultiste demeurèrent sans succès. L’homme, à la fin, cria avec excitation qu’il y avait des forces adverses présentes qui interféraient avec ses pouvoirs. Il demanda aux trouble-fête de s’en aller mais les croyants ne voulurent pas le faire puisqu’ils avaient payé leurs billets. La conférence sur l’occultisme expérimental fut un fiasco.

Exemple 118. Un couple chrétien habitait la maison d’une femme engagée dans la magie noire. La magicienne leur dit un jour qu’elle savait comment se débarrasser des gens sans qu’ils s’en rendent compte. Elle faisait des expériences magiques dans lesquelles elle essayait d’influencer et de troubler des gens qu’elle avait pris en aversion. Lorsque cette famille chrétienne se mit sous la protection du Christ, la femme fut enragée de ne plus pouvoir la troubler ou l’influencer.

Exemple 119. Un ingénieur paralysé était traité par un charmeur magique. Deux de ses sœurs qui étaient chrétiennes priaient beaucoup pour la guérison de leur frère. Le charmeur n’eut aucun succès avec son traitement et dit: ‘ Je ne puis vous aider. Quelqu’un prie pour vous.”

Ces exemples indiquent que la prière authentique empêche l’usage de la magie. D’abord, nous avons vu que les personnes traitées magiquement trouvaient difficile de prier ou d’avoir de la foi mais l’inverse est vrai aussi. La puissance de la magie peut être arrêtée par les armes spirituelles de notre foi.

La délivrance est en Christ. Les psychiatres, psychothérapeutes, psychologues et autres ne sont pas qualifiés pour traiter les personnes soumises à la magie. La sujétion magique n’est pas un problème médical ou psychologique mais c’en est un qui concerne la foi et les Écritures. Le soulagement et la délivrance ne sont possibles que par le Christ. Ce n’est que lorsque la personne soumise à l’occultisme désire venir au Christ qu’une authentique et complète délivrance est possible.

Exemple 120. Une missionnaire fit la connaissance d’une fille dans une pension chrétienne, qui dans sa jeunesse, s’est donnée au diable. La propriétaire dit à la missionnaire qu’elle ne pouvait faire de cette fille. Plus tard, la missionnaire demanda à la fille de venir dans sa chambre, et là la bataille commença. Ses conseils et son intercession conduisirent à la délivrance complète de la fille possédée.

Exemple 121. Un jeune homme faisait la cour à une fille qui était d’un niveau social plus élevé que lui. Normalement, il aurait eu peu de chance de succès. Pour arriver à ses fins, il se donna au diable. Il se coupa le doigt et écrivit un contrat avec son propre sang sur un morceau de papier qu’il laissa ensuite dans une cave. De cette manière il tenta d’obtenir l’aide de quelque sort magique de l’amour. Dans la suite, cependant, il eut peur. Il retourna à la cave mais le papier avait disparu. Toutefois, il proposa le ménage plus tard à la fille et ils se marièrent. Elle était une très jolie jeune femme mais lorsqu’elle donna naissance à des jumeaux, ils étaient horriblement défigurés. La mère était dans une telle détresse qu’elle mourut peu après. L’homme continua de souffrir comme il l’avait fait depuis qu’il s’était donné au diable et il se vit finalement contraint de rechercher l’aide d’un pasteur. Apres avoir tout avoué et renoncé à toutes les choses diaboliques auxquelles il avait eu affaire, il remit sa vie entre les mains du Christ. A la suite de sa conversion il devint un témoin vivant du Christ, et bien qu’une année et demi après il s’en allât auprès de son Maître, il mourut en paix, heureux.

Exemple 122. Une fille épousa un homme qui apporta le 6eme et le 7ème Livre de Moïse dans leur mariage. L’épouse commença à souffrir d’un état d’anxiété et elle commença à voir des esprits la nuit, et à sentir une puissance inconnue qui semblait vouloir l’étrangler. Le mari était un homme au tempérament ombrageux qui battait sa femme. Lorsqu’elle attendit un bébé, il la força à provoquer un avortement à l’aide de pilules. Il exigea aussi des choses perverses d’elle, au point que finalement, voulant mettre fin à tout cela, elle prit huit pilules pour dormir et de l’ammoniaque, essayant de se suicider. Elle fut sauvée juste à temps. Plus tard, elle vint pour être conseillée et elle reçut l’assurance de son salut.

Exemple 123. Pendant longtemps une femme habita dans la maison d’un charmeur magique. Pendant les nuits elle fut souvent effrayée par d’étranges incidents concernant des esprits. Un personnage noir apparut souvent dans sa chambre et parfois elle y vit des serpents. Dans sa crainte et sa détresse elle vint pour être conseillée. Elle mit sa confiance dans le Seigneur Jésus-Christ et ensuite elle se remit consciemment chaque soir entre les mains de Dieu. Le phénomène des esprits disparut complètement.

Exemple 124. La femme d’un doyen était émotivement troublée. En plus de cela, elle montra différentes capacités médiumniques. Elle avait des visions visuelles et acoustiques. Une fille chrétienne vint pour prendre soin de cette femme malade et en même temps elle commença à prier pour elle. Graduellement, la fille eut l’impression que la patiente n’était pas seulement troublée émotivement mais aussi assujettie à l’occultisme. Quand un jour la femme eut une autre attaque, la fille commanda au pouvoir mauvais de s’en aller au nom de Jésus. Immédiatement la patiente se calma.

Exemple 125. Une femme chrétienne intercéda pour une autre femme qui souffrait de dépression. Par la suite les dépressions quittèrent complètement la seconde femme et elle devint de nouveau une personne heureuse et normale. Cependant, dès lors la femme qui avait prié pour elle eut d’étranges expériences la nuit. Elle avait le sentiment qu’il y avait dans la chambre quelqu’un qui voulait la tuer. Son corps entier tremblait et elle était terrifiée et effrayée. Finalement elle pria et commanda au pouvoir du mal de s’en aller au nom de Jésus. La force mauvaise disparut alors et ne la troublas a plus.

Exemple 126. Le chrétien bien connu, Alfred Zeller fut approché par une femme pour quelque conseil. Son enfant, dit-elle, était dérangé chaque nuit de minuit à une heure, et pendant ce temps, l’enfant criait terriblement. Zeller questionna la femme concernant son soin de l’enfant, si l’enfant était bien nourri, et ainsi de suite. Il ne partageait pas l’opinion de la femme que c’était un cas de persécution magique. Toutefois, parce que la femme continuait de venir, il se rendit finalement chez elle et il pria pour l’enfant en lui imposant les mains. Pendant que Zeller priait, la porte s’ouvrit et un gros homme sombre entra dans la chambre. Sans saluer il voulut savoir ce qui se passait. Zeller leva les yeux vers l’intrus et fut frappé par le méchant regard de l’homme étranger. Zeller pria silencieusement et fixa aussi l’homme. Un duel spirituel s’engagea. Ni un homme ni l’autre n’évita le regard de son adversaire. Intérieurement, Zeller continuait de prier: “Le Seigneur est victorieux.” Le regard de l’étranger faiblit. Il se retourna et sortit précipitamment. Christ avait vaincu. Quelques semaines plus tard on rapporta que cet homme s’était noyé dans un lac.

Tous ces exemples montrent que le Christ peut vaincre complètement les effets de la magie. “Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres” (Jean 8 : 36). “Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable” (1 Jean 3:8). Christ “nous a délivrés de la puissance des ténèbres” (Col. 1:13). Le besoin fondamental d’une personne assujettie et chargée par l’occultisme, c’est qu’elle se tourne vers le Christ. Sans cet acte de foi, la délivrance réelle est impossible. A la fin du chapitre sur le Spiritisme nous nous développerons le procédé de la cure d’âme. Pour le moment il suffit de dire que la victoire appartient à notre Seigneur Jésus-Christ. Paul écrit au sujet de cette victoire dans Colossiens 2 :15. Jésus a désarmé toutes les principautés et les puissances du mal. Elles ont été faites prisonnières et montrées publiquement en spectacle pour que tout le monde les voie. Notre Seigneur conduit la procession de la victoire. Il a triomphé !

 

CHAPITRE 3

 SPIRITISME

Le spiritisme est devenu une menace pour 1’Eglise chrétienne et le message chrétien. Le travail pastoral révèle combien de personnes qui se nomment chrétiennes sont tombées sous son influence et ont été trompées par lui. Il y a un urgent besoin d’éclaircissement sur ce sujet aujourd’hui, dans l’évangélisation. C’est ce qui me pousse à décrire les expériences que j’ai faites dans mon travail de conseiller à ce sujet.

Dans presque chaque village et cité on peut trouver des cercles spirites. Un professeur à l’université de Zurich m’a dit que dans une ville, en Suisse, il y a environ 400 cercles spirites, et que dans une autre ville il s’en trouve plus de 200. En plus de cela, il y a environ 70 millions d’adhérents au spiritisme dans le monde. L’essence du spiritisme m’a été rendue claire par les nombreuses sessions de cure d’âme et c’est par ce moyen que j’ai eu un aperçu de l’arrière-plan choquant de ce mouvement anti-chrétien. Grâce à plusieurs milliers de cas à disposition, on peut former un jugement fondé en la matière. Comme cela a déjà été indiqué, mon livre : “Cure d’âme chrétienne et Occultisme” qui va à fond dans l’aspect scientifique de ces problèmes, et ceux qui cherchent une plus grande connaissance du sujet feront bien de le lire. Concernant l’emploi du mot “cas” en relation avec ce sujet, certains ont formulé une critique valable. Dans la langue anglaise, il n’y a que deux mots, “cas” et “exemple” à choisir. Mais bien que j’emploie ces mots, il faut remarquer que pour moi aucune personne dont je suis le conseiller n’est qu’un simple “cas” ou un “exemple”. Tous sont des gens pour lesquels le Christ est mort.

Le mot “spiritisme” vient du latin “spiritus”, esprit. Le mouvement du spiritisme est un effort pour communiquer avec les morts dans le monde des esprits. Historiquement, le spiritisme peut aussi être retracé sur des millénaires. Nous en avons des témoignages dans l’Ancien Testament, dans 1 Sam. 28 et Deut. 18. Il est aussi rendu évident dans l’histoire de l’Église chrétienne. Le spiritisme semble être fortement en rapport avec la religion et les religions. Les religions non chrétiennes sont, dans une grande messe, orientées vers le spiritisme. Mais si ce n’était que pour se montrer dans ces religions, qui sont en dehors de la foi chrétienne, que le spiritisme existe, il n’aurait pas besoin d’être tellement étudié par le chrétien. Mais, dans les pays soi-disant chrétiens, une telle variété de formes spirites existe, de même qu’une telle rangée de troubles psychiques associés, que le besoin de clarification est devenu urgent dans le travail d’évangélisation. Pendant trente-cinq ans, comme évangéliste, je me suis trouvé en face d’environs 16 types différents de pratiques spirites qui peuvent être divisés en cinq groupes principaux. Au moyen d’exemples, nous examinerons ces différentes formes de spiritisme, et ensuite, pour conclure le chapitre, nous venons ce que la Bible e et la médecine ont à dire à ce sujet, et quel procédé de cure d’âme on doit adopter quand on cherche à aider des personnes affectées par le spiritisme.

Fondamentalement, ce chapitre n’est qu’une brève présentation des faits. Pourtant, j’espère que par ce moyen le lecteur recevra un aperçu des choses principales. Par conséquent, notre but n’est pas autant d’arriver à l’explication théorique correcte, que de jeter de la lumière sur le conflit auquel on fait face dans la cure d’âme chrétienne.

 

(I) Phénomènes psychiques

Dans son travail de conseiller, l’évangéliste ou l’ouvrier chrétien trouve parfois qu’une personne se mettra soudainement à parler de ses expériences spirituelles, comme par exemple de songes véridiques, d’apparitions ou d’une vision qu’elle a pu avoir. Ceci devrait toujours servir d’avertissement au conseiller, et il devrait exercer la plus grande retenue et prudence dans de telles circonstances. Il n’y a pas de doute que le Saint-Esprit travaille d’une manière miraculeuse même aujourd’hui. Cependant, une expérience authentique dans ce domaine est toujours marquée par une attitude de profonde humilité. Ceux qui font une sensation spirituelle, ou plutôt une sensation non spirituelle, d’une telle expérience révèlent une artificialité qui malheureu­sement typifie la majorité des soi-disant expériences spirituelles d’aujourd’hui. On peut dire qu’à peu près neuf cas sur dix, dans lesquels des gens prétendent avoir fait quelque expérience de Dieu ou du miracle, ne sont pas authentiques. Nous vivons dans un monde qui a tourné le dos à Dieu. Avec le péché, les choses démoniaques et sataniques ont une complète liberté. La conviction irrésistible  qui vous vient est que nous vivons  dans le temps spécial où le faux prophète de l’Apocalypse doit être révélé. Les paroles de l’apôtre Paul sont accomplies littéralement devant nos yeux : “Satan luisette se déguise en ange de lumière. IL n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice” (II Cor. 11:14-15). Dans le champ du spiritisme, la vérité de cette déclaration et de cet avertissement se voit clairement.

Exemple 127. Un étudiant en théologie vint pour chercher conseil et  demanda s’il y avait une explication pour une expérience qu’il avait faite. Il dit qu’à maintes occasions il avait vu le Christ en vision pendant la nuit. Mais ces apparitions lui donnèrent toujours un sentiment de malaise plutôt que de joie. Je lui expliquai qu’il est possible au Christ d’apparaître aux gens mais qu’habituellement une vision de cette nature est provoquée par d’autres moyens. Parfois c’est la projection extérieure d’une vive imagination religieuse. Dans le champ de la psychologie, il est reconnu qu’une personne eidétique peut voir ses propres idées intérieures comme images optiques. A part cela, une vision peut être une forme d’hallucination. La Bible nous montre qu’une vision réelle du Christ produit un sentiment de culpabilité en celui qui est béni par une telle expérience. Cette conviction d’indignité intérieure ne doit pas être confondue avec un sentiment de crainte. L’étudiant vit immédiatement la différence et dit qu’il n’avait pas eu de sentiment de son propre péché à ce moment-là mais seulement ce sentiment de peur. Je lui demandai alors si lui ou ses parents ne s’étaient jamais engagés dans des pratiques occultes. Il reconnut que sa mère et sa grand’mère étaient des spirites actives et qu’elles pratiquaient le déplacement de glaces. Le caractère de ces soi-disant visions du Christ vint alors à la lumière. Elles étaient un phénomène médiumnique, non spirituel.

Exemple 128. Un certain homme était un spirite actif. Pendant des années, il pratiqua le lever des tables et il considérait cela comme un moyen de communication avec les morts. Il continua avec ses pratiques occultes si intensément que des troubles psychiques apparurent. Les effets de ses intérêts de nature spirite apparurent aussi chez ses enfants et petits-enfants. Son fil aîné se suicida. Son fils souffrit d’une folie de persécution. Sa fille aînée finit dans un asile d’aliénés. Une autre fille souffrit de la maladie de Parkinson. Parmi ses petits-enfants, la même image se montra. L’un d’entre eux était schizophrénique. Un autre souffre de nerfs faibles et d’hypersensibilité, et encore un autre vit une vie dissolue, et il a donné naissance à un enfant illégitime. Le premier des arrière-petits-fils est maintenant un psychopathe et délinquant.

 

 

Du point de vue scientifique, on pourrait considérer ces effets comme ayant une cause différente de celle du spiritisme. Le psychiatre sera intéressé de savoir si la pratique du spiritisme était plutôt l’effet, au lieu de la cause, des désordres mentaux et émotifs qui suivirent. Ou encore, y avait-il quelque disposition latente dans la famille qui fut simplement déclenchée par les activités spirites? Le parapsychologue expliquera le phénomène du lever des tables comme étant de l’automatisme psychique, c’est-à-dire la mise en activité de forces subconscientes. Le chrétien, lui, s’occupe essentiellement de la fréquence avec laquelle les désordres psychiques apparaissent en relation avec la pratique de l’occultisme.

Exemple 129. Une jeune femme vint demander conseil. Elle se plaignit de différents désordres mentaux lesquels incluaient la fatigue de vivre et des dépressions. En plus, elle avait souvent de violents accès de colère, et son mariage était miné par sa propre frigidité. Il était aussi arrivé que son mari ait vu d’étranges personnages dans la maison pendant la nuit. Il n’avait d’abord rien dit à sa femme pour ne pas l’inquiéter mais après quelques temps elle aussi avait vu de semblables formes étranges et défigurées dans la maison. Je questionnai la femme au sujet de ses maladies passées et de la santé, en général, de ses parents et grands-parents mais elle était la seule à souffrir de cette manière. En réponse à ma question concernant un contact avec l’occultisme, après une profonde réflexion, elle me raconta l’histoire suivante. Dans sa jeunesse, elle avait été membre d’un groupe de filles Protestantes. La femme du pasteur, qui était à la tête du groupe, pratiquait le lever des tables avec toutes les filles. Les sessions avaient toujours commencé avec la question: “Esprit, es-tu là?” Un coup frappé signifiait “Oui”, deux signifiaient “non”. Quand l’es­prit était d’accord de répondre, elles prenaient toutes part à lui poser des questions. La femme du pasteur avait continué cette pratique pendant bien des années jusqu’à ce qu’une attaque la paralyse. La femme me dit que toutes les filles, par la suite, avaient eu peur de rendre visite à leur cheftaine, vu que son visage avait été changé en une terrible grimace par l’attaque.

La science médicale classerait cet exemple avec le précédent, l’exemple 128. Pouvant, en ce qui concerne l’attaque, je désirerais faire remarquer que selon ma propre expérience de nombreux cas de suicides, d’accidents mortels, crises de folie se déclarent parmi les praticiens occultes.

Exemple 130. Un huissier me dit que sa belle-mère avait le don de prévision. A l’aide du mouvement de glaces, elle pouvait prédire l’avenir. Pendant la guerre, elle avait une fois surpris sa famille avec la déclaration: “Hubert mourra en Lettonie par une mort dans les airs.” Hubert était en réalité un parent et il arriva que six mois plus tard, il fut tué dans une attaque aérienne. On peut ajouter que la femme en question consultait toujours sa glace avant de prendre une décision quelconque.

Pour l’homme de science la question de la prévision soulève tout un problème. Dans “Cure d’âme chrétienne et Occultisme” j’ai dressé la liste des trente théories les plus connues sur la clairvoyance. De temps en temps, d’autres théories surgissent dans la littérature de la parapsychologie. Certains parlent d’une dame du monde astral. Ceci comprend l’idée d’un monde intérieur dans lequel tous les événements du monde visible ont leur équivalent intérieur. L’âme du monde est censée se trouver en dehors de notre concept de l’espace et du temps. Le passé et l’avenir mettent toute chose sur le même niveau de projection. La participation mystique et l’union avec l’âme du monde rend une telle personne capable d’entrer dans une sphère supérieure d’intelligence où les limitations de l’espace et du temps ne sont plus réelles.

Aussi éblouissante que puisse être cette hypothèse, jusqu’à à maintenant il n’y a pas de preuve pour soutenir l’idée d’une âme du monde éthiquement neutre. Il serait difficile d’arriver à cette idée même si on avait déjà saisi le concept de l’hypothèse, c’est-à-dire la personnification de la Sagesse (Chokmah) ou de la Parole (logos) telle que nous la trouvons dans Proverbes 8 et Jean 1. Cependant dans le Nouveau Testament la situation est beaucoup plus simple. Nous trouvons là que la prophétie est d’une nature double : la prophétie est inspirée soit par le Saint-Esprit, soit par le diable (Actes 21:10, 16:16).

Exemple 131. L’épouse d’un fermier avait une douleur dans l’avant-bras droit. Au début, la douleur fut traitée comme rhumatisme mais un jour la femme fit la découverte intéressante que la douleur s’arrêtait soudain si elle écrivait une lettre. Ayant découvert ceci, quand la douleur devenait intolérable elle prenait toujours un crayon et se mettait à écrire afin de soulager la douleur. Mais après un certain temps, cette femme contracta une obligation d’écrire. Elle écrivait des choses qu’elle n’aurait, normalement, jamais pu écrire. Ajouté à cela, le matériel écrit, chaque fois, se montra sous la forme de quelque traité religieux. La femme prit les articles et les donna à son pasteur pour qu’il les examine. Il fut surpris de leur contenu intellectuel car la femme n’avait eu que peu ou pas d’éducation formelle. Dès lors, l’activité innocente du début était devenue une habitude d’écrire automatique et définie. Un jour le nom de Félix apparut dans ses notes. C’était le nom d’un esprit qui prétendait que la femme avait été choisie par Dieu pour faire passer certaines révélations spéciales dans le monde. Il s’annonça lui-même par ces paroles: “Au nom du Seigneur Jésus, notre Seigneur et Sauveur béni et exalté”, et Il avait alors continué en disant qu’elle allait être une prophétesse qui bénirait l’humanité par ses écrits. La simple femme de paysan était devenue un médium spirite de l’écriture.

Le parapsychologue verrait simplement dans cet exemple un cas d’automatisme psychique comprenant l’expression de pensées subconscientes. Il est vrai que nous n’avons pas besoin de considérer cette femme comme étant en contact direct avec les morts, où, en d’autres mots, nous n’avons pas besoin de présumer que c’est ici un cas de possession démoniaque directe mais plutôt un cas indirect de possession démoniaque. D’une manière ou d’une autre, si la femme devait se considérer elle-même comme étant vraiment une prophétesse, alors elle serait devenue victime de l’orgueil spirituel.

Exemple 132. Un pasteur Protestant prit part à une séance spiritiste afin d’éprouver les prétentions du médium. A la réunion, le médium entra en transe, ce qui est une sorte de sommeil hypnotique. On prétendit alors que l’apôtre Paul allait parler à ceux qui étaient présents. Le pasteur suivit le sermon du prétendu apôtre avec le plus grand intérêt. Mais il fut déçu de son contenu. Le soi-disant sermon avait peu ou rien de commun avec les lettres de l’apôtre. Il semblait être plus le produit de l’imagination du médium que de Paul, et Il consistait simplement en quelques aphorismes moraux avec un mélange de garnissage chrétien. Le pasteur ne fut pas du tout impressionné et il demeurera convaincu que c’était une pièce de fraude inconsciente.

Le philosophe Wundt dit une fois: “Les grands esprits doivent être devenus imbéciles en entrant dans l’éternité, car quand ils sont cités par les médiums, les choses qu’ils disent sont si peu intéressantes et triviales.” Wundt voulait dire que les médiums ne produisaient en réalité que leurs propres pensées au moment où les grands esprits du passé étaient censés parler à travers eux. Toute personne connaissant les Écritures reconnaît de suite que l’apôtre Paul n’apparaîtra jamais à l’appel d’un médium.

Exemple 133. On donna une fois la tâche de matérialiser le poète Uhland dans une séance spirite. Il arriva qu’en effet un fantôme apparaisse pendant la séance. L’auditoire lui demanda un poème pour prouver qu’il était vraiment Uhland. Au lieu de réciter le poème, le fantôme saisit une sacoche qui se trouvait à portée de la main. Sans l’ouvrir, la main du fantôme passa à travers le cuir et sortit un morceau de papier. Il écrivit ensuite quelques lignes de poésie sur le papier, qui existe encore aujourd’hui. Plus tard, le papier fut remis à certains experts qui essayèrent de trouver le poème parmi les œuvres d’Uhland. Mais ils cherchèrent en vain. Pourtant une découverte sensationnelle fut faite. Un graphologue confirma le fait que l’écriture était réellement celle d’Uhland. Plus tard, il y eut même un procès à Berlin concernant la propriété du papier. La cour l’attribua finalement au médium qui est encore en sa possession aujourd’hui, comme une de ses connaissances me l’a confirmé.

Du point de vue scientifique, il n’est toujours pas nécessaire de croire qu’Uhland soit réellement apparu dans ce cas. La psychologie en profondeur suggère qu’un fantôme peut être produit de la façon suivante: le médium, par l’émission d’énergie, fait que le la matière se forme en conséquence. En physique nucléaire nous avons l’idée que la matière est de l’énergie concentrée. La formule d’Einstein: E égal m.c2 illustre cette relation. Une comparaison peut aussi être tirée d’une autre branche de la physique. On a trouvé qu’à la fois les particules et les antiparticules sont formées à la cathode d’un tube de rayons X quand on y fait passer un courant à un très haut voltage. L’énergie sous la forme de vagues électromagnétiques est, de cette manière, transformée en matière. Le pas suivant dans le procédé médiumnique implique la prise des informations à une autre ou à une auto et ensuite la matière nouvellement formée est psychiquement façonnée selon ces informations. Le pas final est fait quand le fantôme est placé sous le contrôle du médium. Considérant la chose de ce point de vue, Il n’y a aucune nécessité de croire que la personne morte ait été dérangée de quelque manière. Une explication animiste basée sur les pouvoirs du subconscient est ainsi suffisante pour expliquer le phénomène de matérialisation. Cependant, ceci ne veut pas dire que l’explication rationaliste fasse justice aux faits de ce cas. Le problème n’est pas aussi simple que cela. Dans ce livre, nous n’avons pas le temps d’approfondir plus que cela l’aspect scientifique de l’affaire. Du point de vue du conseiller chrétien, qu’il suffise de dire qu’en maintes occasions j’ai vu une désintégration des personnalités, á la fois des médiums et des participants où les matérialisations ont eu lieu. En plus de cela, dans chaque cas où une personne a pris part fréquemment à des séances, un certain effet d’immunisation contre le Saint-Esprit et les choses de Dieu se manifeste. Le contact avec le monde spirite émousse la personne contre la puissance qui découle de la Parole de Dieu.

Exemple 134. Un homme déclara qu’il avait la capacité clairvoyante de trouver des personnes perdues. Une femme alla chez lui, prenant avec elle les photographies de ses deux fils portés disparus sur le front russe pendant la dernière guerre. Elle lui donna une des photographies, et s’étant concentré sur elle pendant un moment, il entra en transe. Il dit ensuite á la femme qu’il ne pouvait pas entrer en contact avec le fils, par conséquence, il était probablement mort. Elle donna alors la deuxième photo á l’homme en guise de contrôle, car on croyait que le deuxième fils avait été tué en action. Cette fois le clairvoyant dit: “Oui, je peux voir votre fils. Il est dans un grand bâtiment de pierre au sud-est de Moscou. Je vois qu’il pourra rentrer à la maison en 1954.” La femme pensait impossible de croire ces déclarations du clairvoyant étant donné qu’on supposait son fils mort en 1943, et que depuis elle n’avait pas eu de ses nouvelles. Sa surprise fut encore plus grande quand, en 1954, ce fils retourna á la maison vivant et bien portant. On apprit aussi qu’il avait été interné dans un bâtiment de pierres blanches, non semblable aux baraques de bois habituellement  réservées aux prisonniers des camps de guerre.

La parapsychologie voit dans cet exemple deux phénomènes parallèles. Le clairvoyant avait la faculté de psychométrie, laquelle est l’habileté de deviner au moyen d’un objet associé avec la personne  et en même temps il était capable de pratiquer l’excursion de l’âme. Cette seconde capacité est reconnue parmi les Lapons de Scandinavie, de même que parmi les Tibétins. En Europe elle se trouve parmi les Rosecruciens dont certains membres ont cette capacité et l’emploient aussi. Les spirites affirment qu’il existe des gens qui peuvent envoyer un corps astral hors de leur corps matériel, et lui donner l’ordre d’accomplir n’importe ce qu’ils veulent.

Nous arrêterons ici notre tour d’horizon des phénomènes psychiques principaux du spiritisme. On frissonne en pensant à cette sombre jungle d’aberration humaine dans laquelle le spiritisme a ses repères. Quel contraste nous trouvons dans la Parole de Dieu qui nous invite á “aimer le Seigneur notre Dieu de tout notes cœur, de toute noire âme, de toute notre pensée et de toute notre force.” Chaque tache que nous faisons et toutes les énergies que nous possédons doivent être dirigées vers le service de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.

 

 

(II) Phénomène Physiques

 

Après avoir introduit les formes plus subjectives du spiritisme, nous tournerons maintenant notre attention vers les phénomènes physiques objectifs en relation avec le spiritisme. Ceux-ci incluent la télékinésie, la Lévitation et les apports, dans lesquels les lois de la nature sont censément vaincues d’une manière inexplicable. La télékinésie signifie : faire mouvoir un objet en étant à quelque distance de lui et sans aide physique. Le mot est dérivé de deux mots grecs `telos’ et `kinéo’. Lévitation vient d’un mot latin signifiant `alléger’ et ‘lever’, et son emploi spirite est celui de ‘s’élever’ ou ‘flotter en l’air’. Le mot apport vient du latin ‘apportare’, et il est employé pour dénoter des objets qui apparaissent ou disparaissent dans une chambre ou un récipient – habituellement pendant une séance spirite. Nous pourrions aussi inclure ici le phénomène par lequel la matière est pénétrée. A l’aide de quelques exemples nous voulons maintenant clarifier ce que nous voulons dire par ces événements étranges.

Exemple 135. Dans un village de montagne retiré se trouvait une maison hantée. Différents objets étaient jetés en l’air et les meubles bougeaient par eux-mêmes. Le pasteur local, la police, le maire et d’autres personnes officielles examinèrent la ferme mais une explication complète ne fut jamais trouvée quoiqu’on observât que le phénomène télékinétique n’arrivait que quand un garçon de quatorze ans était présent. Une fois, un instituteur vit réellement une lourde garde-robe de chêne se mouvoir à six pieds (1.80 m.) à travers la chambre quand le garçon était là.

Exemple 136. Un exemple semblable se produisit dans une ferme alpestre. D’abord, on entendait frapper et gratter dans la maison. Ensuite on voyait des objets voler à travers les chambres sans raison apparente. On observa que les objets voyageaient parfois d’une manière rectangulaire qui est physiquement impossible. Ces événements devinrent encore plus compliqués, et des choses commencèrent à apparaître et à disparaître à la fois dans des chambres fermées et des récipients. Beaucoup de personnes étaient intriguées par toute cette affaire et un comité fut établi pour essayer de découvrir la cause cachée. Le comité était composé d’un professeur, d’un ingénieur électricien, et d’un psychologue, ce dernier connaissant les phénomènes parapsychologiques. La première chose qu’ils observèrent, c’était que le fils de la famille habitant la maison était un fort médium : avec le temps il accomplit certains faits étonnants en présence des trois hommes. Le plus extraordinaire était de soulever un lit par lévitation. Il fit ceci à plusieurs occasions, et une fois le garçon réussit même à soulever le lit alors que les trois hommes essayaient de toutes leurs forces de le garder sur le plancher.

Exemple 137. Une femme se fit voler de l’argenterie et elle soupçonnait une jeune bonne qui travaillait pour elle et qui avait déjà une très mauvaise réputation. La femme s’adressa à un spiritiste pour être aidée. Cet homme était à la fois clairvoyant et médium et il possédait les pouvoirs remarquables de matérialisation et de dématérialisation. Ce spiritiste se rendit avec la femme derrière sa maison et là il entra en transe. Soudain ils furent dérangés par un bruit étrange venant du toit, et alors l’argenterie volée tomba en tomba sur un tas de fumier. La femme n’avait aucune idée de la manière dont cet exploit  fut accompli.

On pourrait être en mesure de trouver une explication naturelle de ce fait, comme par exemple quelqu’un qui jetterait les articles volés depuis le toit. Mais cela ne pouvait pas venir de la bonne, car elle avait été congédiée. Cela aurait pu être une autre employée, amie de la bonne, et qui aurait reçu les articles volés. Quelle que soit la vérité, le cas suivant est encore plus difficile à comprendre.

Exemple 138. Cette fois-ci j’eus l’occasion d’étudier le cas moi-même. La maison en question fut aussi examinée par quelques universitaires, par la police, par un ministre Catholique et un Protestant, par un officier du gouvernement et par d’autres athées, de simples curieux. Pendant une période de six semaines, on rapporta que 135 objets avaient volé à travers les chambres d’une manière inexplicable. Chaque cas fut noté avec soin. En même temps plusieurs apports furent observés. Une fois, alors que le prêtre et deux autres hommes étaient dans la cuisine, une balle en verre vola dans la chambre, portes et fenêtres étant fermées. La balle tomba aux pieds du prêtre qui la ramassa. Elle était chaude mais entière. Sur la balle se trouvait une image de Maria Einsiedel, un lieu de pèlerinage Catholique en Suisse. Le propriétaire de la maison dit que la balle se trouvait dans le salon, et ainsi les trois hommes allèrent chercher. La balle avait disparu.

En examinant ce cas, je notai deux choses qui toujours semblent arriver en relation avec de tels événements. L’apparition de tels objets était toujours liée à la présence d’un jeune garçon possédant des capacités médiumniques. A part cela, la magie avait été pratiquée auparavant dans la maison. Lorsque je demandai au propriétaire: “Avez-vous, ou vos ancêtres ont-ils jamais pratiqué la magie ou le spiritisme ici?” Il répondit immédiatement que son père pouvait jeter un charme sur les animaux et qu’il avait été capable de conjurer les maladies. D’après mon expérience, les apports spontanés qui arrivent que dans la vicinité d’un médium et dans les maisons où l’occultisme a été pratiqué. Dans tous les cas que j’ai pu examiner, cette règle a toujours été la même.

Ce dernier exemple nous conduit naturellement à considérer les phénomènes spirites et magiques.

 

(III) Phénomènes Spirites et Magiques

 

Nous avons vu par les exemples précédents que quelques très remarquables événements sont associés au spiritisme. On peut imaginer que dans les mains d’une personne ayant des tendances criminelles une telle habileté spirite pourrait être la cause de beaucoup de mal. Et c’est le cas. J’ai été témoin de certains terribles exemples. J’ai trouvé le pire exemple au sein d’un cercle spirite de quelques vingt membres. Le cercle pratiquait la magie noire de même que le spiritisme, et ses membres faisaient des expériences pour voir s’ils pouvaient faire du mal psychique ou causer des maladies chez ceux qu’ils n’aimaient pas. Un des membres du groupe, un fort médium, dirigea ses pouvoirs contre un ministre et déclara qu’il se débarrasserait de lui en le rendant malade. Plus tard, le ministre eut un ébranlement neveux et ne fut pas capable de continuer son travail pendant quelques mois. Les exemples suivants aideront à clarifier l’image.

Exemple 139. Une jeune femme rapporta que pendant plusieurs années elle avait été apeurée chaque nuit par l’apparition d’une de ses voisines entre minuit et une heure. Chaque fois que cela arrivait elle s’était réveillée en sursaut. Elle avait été terriblement épouvantée. Ce n’était pas un rêve parce qu’elle avait toujours vu l’apparition en se réveillant. Le fantôme était en fait celui d’une femme du village, et cette personne faisait du mal aux gens par la magie noire. Après la mort de cette femme, la jeune femme n’eut plus ces expériences étranges.

Exemple 140. Un jeune fermier fit l’expérience d’être battu pendant la nuit dans son foyer. Parfois il était battu au point de saigner. Tout le village l’avait vu souvent avec des marques noires et bleues sur son corps.

Exemple 141. Une femme vint pour être conseillée et se plaignit d’être troublée et dérangée chaque nuit par un chat noir entrant dans sa chambre. Il l’avait, disait-elle, mordue et griffée. Je lui demandai si elle avait jamais souffert d’eczéma et d’une mauvaise circulation du sang, de picotement ou d’autres maladies telles que l’artériosclérose mais elle répondit par la négative. Mais concernant le chat, elle dit qu’une fois, quand il la mordit, la blessure ne s’était pas guérie pendant deux semaines. A une autre occasion, elle dit qu’à part les morsures et griffures habituelles, le nombre trois était apparu comme s’il avait été tatoué avec use aiguille fine.

En s’approchant d’un cas comme celui-ci, la première chose à faire est d’éliminer tout ce qui est douteux. Nous savons qu’il existe certains types de maladies psychiques qui poussent une personne à penser d’une certaine manière. Par exemple, beaucoup de schizophréniques ont l’idée qu’ils sont persécutés par la magie ou quel qu’autre influence. En réalité ceci n’est qu’un symptôme de leur maladie. Cependant, il y a d’authentiques exemples de phénomènes magico-spirites, et j’ai dans mon classeur beaucoup de matériel de première main sur lequel j’ai pu former un jugement valable. Dans la majorité des cas, une explication psychiatrique comprenant une forte hystérie, des troubles onirogéniques ou du dermographisme basé psychogénicale­ment ne suffit pas. La raison principale est que des gens souffrant ainsi sont immédiatement délivrés quand ils remettent leurs vies à Christ et se placent sous sa protec­tion. Vu du point de vue parapsychologique,  la persécution magique est un problème médiumnique semblable à celui de la matérialisation. De la même manière qu’un médium peut émettre de l’énergie qui peut être transformée dans le fantôme d’un homme, de la même manière il peut transformer cette même énergie en un animal. J’ai dans mes documents bien des cas de matérialisations de chiens, de chats, de grenouilles, de serpents, et même des cas où l’apparition était mi-homme et mi- animal. Pour montrer que ces phénomènes sont avant tout occupés par des matérialisations, nous pourrions mentionner en passant le fait suivant. Si un fantôme est blessé de quelque manière dans une séance spirite, alors le médium aussi souffre de la même manière. La même chose est valable dans le cas de fantômes animaux. Nous sommes donc justifiés en déduisant que la persécution magique est au même niveau que la matérialisation. Plusieurs méthodes de magie de défense sont basées sur ce fait. On pense que si la victime est capable de blesser le fantôme qui l’attaque, alors il a pratiquement gagné la bataille. Nous voyons donc que certaines formes d’offensive spirite et de magie défensive sont basées sur des matérialisations. Un exemple :

Exemple 142. On me raconta l’histoire suivante à une place où la magie noire est pratiquée fréquemment. Un gros chat noir se traînait autour d’une maison dans laquelle une femme allait donner naissance à un enfant. Le chat ne voulait pas s’en aller jusqu’à ce que quelqu’un lui jette une hache, le blessant ainsi à la jambe. Le jour suivant on découvrit qu’une vieille femme du voisinage s’était aussi blessée au pied. Les villageois savaient que cette femme était très forte en magie noire, et en effet quelques jours plus tard elle se vengea. En visitant la mère de l’enfant nouveau-né elle murmura quelque chose et en même temps elle caressa la tête de l’enfant. Après cela l’enfant criait conti­nuellement, jour après jour et ne pouvait être tranquillisé. On nota aussi qu’à mesure que l’enfant grandissait sa mémoire était particulièrement faible.

J’ai dans mon classeur environ 40 exemples comprenant des chats, et presque tous ont affaire avec le même problème, celui d’une personne faisant apparaître un fantôme dans une maison ou une ferme. Malgré cela, en général nos universités refusent de reconnaître de tels événements, étant donné qu’elles sont encore cous la malédiction de leur propre enseignement rationaliste. Les gens communs sont beaucoup plus informés des coutumes magiques que ceux des universités, car ces derniers demeurent disciples de la théorie que la magie est soit du non-sens, soit de la tromperie.

Cependant, pour le chrétien la chose principale est qu’une personne assaillie par la magie soit amenée à se donner au Christ. Là se trouve le seul moyen efficace de secours. Les armes de notre guerre sont spirituelles et non charnelles, dit l’apôtre Paul.

Nous arrivons maintenant à la quatrième forme de spiritisme dont nous nous occuperons,  son interprétation et son explication sont beaucoup plus compliquées que celles que nous avons examinées jusqu’ici.

 

 

(IV) Phénomènes Métaphysiques

 

Sous ce titre nous allons considérer quelques-unes des occasions dans lesquelles le spiritisme se trouve en relation avec des esprits et des apparitions de cette nature. Le problème a bien des facettes et comme dans tous les phénomènes occultes, certains faits qui y sont liés sont authentiques tandis que d’autres sont artificiels et faux. Des images fantastiques et des hallucinations appartiennent au côté artificiel, de même que les visions qu’on associe avec l’idée de seconde vue. Des cas authentiques d’esprits qui peuvent être considérés comme tels sont ceux qui ont été objectivement confirmés dans plusieurs générations. Je peux donner un exemple pour illustrer ce que je veux dire.

Exemple 143. Un diplômé de l’université, fils d’un ministre Protestant, me raconta l’histoire suivante. Son père avait une fois été muté dans un petit village. Après que la famille eût déménagé dans le presbytère, on découvrit qu’il était hanté. Une nuit, ils entendirent des bruits de pas aller-retour de la cave au grenier. Il y avait aussi des bruits de pas dans les vestibules et ils crurent d’abord qu’il s’agissait de voleurs. Une fois, ils appelèrent même la police. En plus des pas, les lumières et le gaz furent parfois allumés. Aucune soigneuse investigation ne réussit à prouver la cause de cette hantise apparente. Plus tard, quand les deux fils aînés fréquentaient l’université, ils pensèrent à un plan pour contacter l’esprit. Un soir, toute la famille était assise autour de la table et forma une chaîne avec les mains. Leur idée était d’employer le lever de table pour communiquer avec ce qui pouvait causer des dérangements dans la maison. Ils commencèrent par poser certaines questions: “Es-tu incapable de trouver du repos?” En réponse à cette question Il y eut un coup violent sur la table. Ainsi commença un jeu intéressant. L’esprit qu’ils avaient contacté déclara qu’il avait été prêtre catholique et avait vécu 200 ans avant eux dans la maison. Il avait tué sa femme de ménage et il l’avait enterrée dans la cave. Dès lors, il avait eu à hanter le lieu de son crime. Quand on lui demanda dans quelle chambre la femme de ménage avait été tuée, la table commença soudain à se mouvoir sur le plancher. Elle frappa alors la porte de la chambre si fort qu’elle en fut ébréchée. Alors qu’un des fils ouvrit la porte, la table glissa rapidement dans la chambre adjacente et se mit dans un coin. En faisant cela, elle frappa un bois de lit si fort qu’une marque y resta. On questionna encore l’esprit et lorsqu’on lui demanda si quelque chose pouvait être fait pour lui, il répondit: “Oui, vous pouvez prier pour moi.” La femme du pasteur pria en effet pour l’esprit sans repos et à la suite de cela, et pendant des années, la maison ne fut plus hantée. Le fils qui me raconta l’histoire est maintenant médecin, continua en disant qu’il avait fait des recherches et découvert qu’un prêtre Catholique avait en effet habité la maison au temps indiqué et que la maison avait été hantée depuis plusieurs générations. Il est intéressant de noter que quand le ministre déménagea à une autre place, il ne dit rien aux nouveaux propriétaires de l’esprit qui hanta les lieux. Cependant, après le départ de la famille, la hantise recommença.

Il y a plusieurs manières d’expliquer le phénomène des esprits. Marteпsen Larsen croit que chaque homme imprègne sa maison spirituellement. Cette imprégnation, dit-il, continue à vivre dans la maison après le départ de la personne concernée. Le professeur Gatterer croit qu’un homme ne laisse pas seulement son corps quand il meurt, mais aussi une “larve” spirituelle. Le professeur Bender ne va pas aussi loin que cela mais ne parle que d’un retour de courant laissé derrière par la personne décédée. Les spiritistes croient qu’un homme, à sa mort, laisse un complexe spirituel derrière lui qui a une existence indépendante dans le monde astral, et qui parfois ne se désintègre que des siècles plus tard. Ce complexe spirituel est censé causer le phénomène des esprits et des apparitions. Pour certains chrétiens le royaume des morts n’est pas tellement une place qu’un état, et certains pensent qu’il y a des temps comme par exemple devant un lit de mort, où ce royaume des morts devient visible à nos yeux terrestres. La théosophie chrétienne suggère l’idée que les êtres humains doivent rester dans la sphère mortelle après leur mort jusqu’à ce qu’ils soient libérés de toutes les choses qui les tenaient attachés au monde. L’idée est semblable à l’opinion populaire que les criminels et autres personnes de ce genre doivent hanter le lieu de leur crime jusqu’à ce qu’ils soient sortis de cette sphère vers un niveau plus élevé ou plus bas d’existence. Pourtant aucune de ces théories n’est complètement digne de confiance et la Bible elle-même demeure silencieuse sur la question des esprits. Pour éclaircir un point, nous aimerions mentionner que les esprits n’arrivent pas seulement en relation avec le spiritisme. Nous nous en sommes occupés ici depuis que le problème survint dans l’exemple no. 143 où le lever de table spirite fut employé pour contacter l’esprit en question.

Exemple 144. Un autre pasteur déménagea aussi avec sa famille dans un autre presbytère. De nouveau lui et sa femme entendirent des phénomènes du genre esprit dans la maison. La nuit, ils entendaient des bruits de pas dans la maison et à la fin de la semaine de Pâques ils entendirent tellement de fracas et de heurts qu’il semblait que tous les meubles étaient mis en pièces. Dans leurs recherches ils ne trouvèrent rien qui fût dérangé. Les bruits continuèrent en d’autres temps et plusieurs invités les entendirent, bien qu’on ne leur eu jamais dit que la maison était hantée. Le pasteur et sa femme prièrent constamment pour les dérangements et finalement il décida de commander aux pouvoirs invisibles au nom de Jésus de quitter la maison. Un matin, après cela, pendant qu’il était encore nuit, ils entendirent un bruit dans la maison comme si toutes les briques subissaient un tapotement, et ceci fut suivi d’un autre bruit comparable à des centaines de pigeons qui s’envolent. Le pasteur était maintenant convaincu que l’esprit était parti, et ceci fut prouvé juste par le fait que la maison ne fut plus sous la plaie des bruits et des dérangements comme dans le passé. Plus tard, en recherchant les causes possibles de la présence de l’esprit, on découvrit que bien des années auparavant un spirite avait habité la maison, et en plus de cela quelqu’un s’était suicidé quelques années avant que cette famille ne vienne y demeurer.

Quand on demande conseil et mes pensées sur des cas d’authentique hantise, je mentionne toujours deux choses qui arrivent constamment dans de tels cas. Premièrement, les apparitions ont toujours leurs racines dans l’activité occulte de ceux qui avaient vécu auparavant dans la maison et, deuxièmement, malgré que les esprits associés avec des places particulières soient plus persistants que les esprits ou les apparitions associés avec des personnes particulières, l’esprit commencera immédiatement à se retirer quand les gens habitant la maison se donnent au Christ et se placent sous sa protection. Ceci indique que ces occurrences ne sauraient être expliquées légèrement par quelque explication scientifique ou autre mais qu’une réponse métaphysique doit être recherchée pour comprendre toute la vérité.

 

(V) Phénomènes religio-spirites

 

Quand on cherche à souligner les dangers du spiritisme au moyen des exemples les plus exagérés, on peut souvent entendre la réponse suivante : “Mais, nous ne nous engageons pas dans une forme aussi primitive de spiritisme. Nous nous intéressons au spiritualisme, et c’est une chose noble et spirituelle.” Un homme qui avait été un spiritualiste pendant des années, me dit une fois qu’il considérait que le spiritisme, en tant qu’opposé au spiritualisme, était un crime.

Eh bien, quelle est la réponse à cette question? Le spiritualisme aurait-il réussi où le spiritisme a manqué? Il est vrai qu’aujourd’hui le spiritualisme semble avoir pris la place du spiritisme, et, tandis que le spiritisme s’occupe plus d’expériences animistes, le spiritualisme essaie de le prendre dans son rayon religieux et spirituel. On ne peut argumenter contre le fait que le spiritualisme existe à un niveau beaucoup plus élevé, à la fois intellectuellement et éthiquement, que le spiritisme. Il y a par exemple à Zurich une “Loge” spiritualiste qui tient ses services chaque dimanche dans lesquels se trouvent les hymnes, prières et sermons habituels. Le sermon est prétendument donné par un esprit parti de l’autre côté, à l’aide d’un médium, et chaque semaine il est pris sténographiquement et publié plus tard. J’ai lu un mélange de pensée chrétienne morale et idéaliste. Cependant, leur niveau général est en dessous du Nouveau Testament. Ils manquent de présenter le centre même du message chrétien qui est que devant Dieu l’homme se tient comme un pécheur sans ressource et sans espoir, et qui a besoin de la rédemption qui est en Jésus-Christ. Un autre point à noter, c’est que les spiritualistes interprètent le Nouveau Testament d’une manière tout à fait unique. Par exemple, ils disent que l’apparition de Moïse et d’Elfe, sur la montagne de la transfiguration, de même que les apparitions du Christ après sa résurrection, étaient en réalité des matérialisations qu’on associerait normalement avec une séance. Aussi, en forçant l’exégèse de l’Écriture, ils évitent le commandement direct de Deutéronome 18 et d’autres passages qui interdisent la communication avec les morts. Une fois, alors que je citais ce passage même à un membre d’une église spiritualiste, il s’exclama qu’ils n’ont pas de communication avec les morts mais plutôt avec les esprits vivants du royaume des morts. Le résultat de tout ceci, c’est que le spiritualisme trompe les gens par l’apparence chrétienne.

Il est désastreux que certains cercles chrétiens manquent de reconnaître les maux cachés à la fois derrière le spiritisme et le spiritualisme. Ceci peut être démontré par les deux exemples suivants.

Exemple 145. Une famille chrétienne, membre d’une église évangélique, tient des séances ensemble avec la tante qui agit comme médium. De cette manière, certains des chrétiens bien connus du passé sont prétendument apparus et ont conduit la réunion, de même que la prédication. Il vaut la peine d’observer, que ces sermons “spirites” ne contiennent rien d’exceptionnels, qu’ils tombent habituellement en-dessous de la norme établie par les hommes en question dans leurs écrits.

Exemple 146. Une femme chrétienne perdit son mari tôt après leur mariage. Rien ne la consolait dans son deuil,  mais plus tard une chose étrange arriva. Son mari décédé commença à lui apparaître la nuit, et il lui dit qu’on lui avait permis de le faire afin de la consoler dans sa détresse. De cette manière, leur mariage put continuer par ces apparitions nocturnes. La femme prétendit qu’elle recevait de l’aide et de la force du fait que son mari venait à elle, et elle lui demandait la réponse aux problèmes qu’elle rencontrait. Un pasteur bien connu lui conseilla de mettre fin à cette communication avec les morts mais elle ne pouvait être convaincue qu’elle se trompait dans ce qu’elle faisait. Cependant, à mesure que le temps passait, cette femme commença à souffrir de différents dérangements psychiques et sa santé déclina lentement.

C’est une triste indication du manque du don de discernement des esprits quand les chrétiens manquent de distinguer entre le spirite et l’Esprit, ou entre le psychique et le spirituel. Il ne suffit pas de dire que certains grands hommes du passé ont été témoins de l’apparition des morts, car notre règle n’est pas tellement l’expérience des hommes que le témoignage des Saintes Écritures. Quand l’homme riche demanda si Lazare pouvait retourner du séjour des morts et visiter ses amis, on lui dit: “Ils ont Moïse et les prophètes.” Nous n’avons pas besoin de prendre position sur la question des visions ni de nous appuyer sur la confusion qui surgit des esprits des morts. C’est vers la Bible que nous devons nous tourner comme à la Parole de Dieu, pourvoyeuse du Saint-Esprit. Et encore, ce n’est pas tellement des écrits spiritistes de certains médiums que nous avons besoin, que de l’Esprit de Vérité dans la Parole écrite de Dieu. Cette extension du spiritisme dans le monde religieux comme mouvement religieux est peut-être l’aspect le plus dangereux de tout le sujet. C’est par cette façade que beaucoup de personnes simples sont aveuglées et confondues, et par conséquent sont conduites loin du Seigneur qui est mort pour elles. Mais maintenant nous arrivons à notre évaluation finale de tous les phénomènes liés au spiritisme.

 

 

(VI) Une Evaluation des Phénomènes Spirites

 

Tout d’abord, nous voulons entendre l’opinion médicale de ces problèmes. Il est connu, particulièrement dans le domaine de la psychiatrie, qu’une activité prolongée au sein de forces médiumniques produit des symptômes de schizophrénie. Ceci a été nommé psychose médiumnique La psychologie aussi a tiré certaines conclusions en la matière, et le professeur Bender, un psychologue à l’Université de Fribourg, dans son opuscule appelé: »Parapsychose – ses résultats et problèmes», a averti les gens par ces paroles: “Des milliers de personnes basent leurs espoirs sur les déclarations trompeuses de praticiens spirites, par conséquence,  elles deviennent dépendantes du conseil qu’elles reçoivent de “l’autre côté.” J’ai un nombre important de pa­tients qui ont contracté de sérieux dérangements psychiques par un mauvais usage de telles pratiques. Leurs personnalités ont été fractionnées et elles ont été entièrement embrouillées par les esprits qu’elles ont invoqués. Par conséquent, les gens qui essayent de découvrir ce qu’est la vie après la mort au moyen du spiritisme et de la superstition, courent le danger de devenir la proie du côté sombre et caché de leurs propres esprits et âmes.”

Deuxièmement, comme nous l’avons déjà vu, les Écritures sont très claires dans leurs déclarations contre le spiritisme. Pour le rappeler à notre souvenir, nous citerons de nouveau les livres du Lévitique et du Deutéronome. “Si un homme ou une femme ont en eux l’esprit d’un mort ou un esprit de divination, ils seront punis de mort; on les lapidera: leur sang retombera sur eux” (Lév. 20:27), et : “Lorsque tu seras entré dans le pays que l`Eternel ton Dieu, te donne, tu n’apprendras point à imiter les abominations de ces nations-là.

“Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel ; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. Tu seras entièrement à l’Éternel, ton Dieu. Car ces nations que tu chasseras écoutent les astrologues et les devins; mais à toi l’Éternel, ton Dieu, ne le permet pas” (Deut. 18:9-14). Nous savons aussi que l’interdiction continua à travers l’Ancien Testament. Saül lui-même avait banni tous les médiums et diseurs de bonne aventure mais quand il commit l’apostasie il chercha un médium afin de connaître l’avenir. De cette manière il reçut sa propre sentence de mort, et il mourut le jour suivant. Plus tard, au temps des prophètes, l’avertissement fut constamment répété. Le spiritisme est un péché contre la souveraineté et l’autorité de Dieu, et ceux qui transgressent dans ce domaine, brisent le commandement. “Vous adorerez le Seigneur votre Dieu, et vous le servirez lui seul”, ce qui effectivement est le premier commandement. Les spiritistes sont ceux qui ont abandonné le Dieu vivant et vrai pour participer et boire à la coupe des démons. Le tragique exemple suivant montre combien cela est vrai.

Exemple 147. Pendant beaucoup d’années un pasteur Protestant fut membre d’un cercle spirite. Son fils de seize ans prenait aussi part à ces séances régulièrement. Quoique le fils fût en retard dans ses devoirs d’école, on lui donna la tache de trésorier de l’association spiritiste. Les sermons du ministre étaient souvent influencés par son contact avec le spiritisme et ils contenaient des remarques comme, par exemple, que le Saint-Esprit était simplement le bien qui est en tout le monde. Il dit à sa congrégation qu’il y a de bons et de mauvais esprits de l’autre côté, lesquels ont une influence directe sur nos vies journalières. Il prétendit qu’on peut être conduit et guidé par ces esprits, et il ne cacha pas que lui-même était conduit de cette manière. A une certaine occasion, cependant, cette prétendue direction de l’esprit fut la cause qu’il devint le sujet de moquerie de tout le village. Les esprits lui avaient dit que sa mère était tombée gravement malade. La nouvelle se répandit vite autour du village et le pasteur partit immédiatement pour aller voir sa mère. Environ une demi-heure après son départ pourtant, une lettre arriva disant qu’elle était en excellente santé. Sa femme avait immédiatement envoyé un message après lui pour lui annoncer la nouvelle et en conséquence il retourna à la maison. Après cette expérience le village ne faisait que se moquer de ses idées sur les directions du monde des esprits. Plus tard, quand lui et sa femme étaient en vacances, il lui dit un jour sur la plage: «Je m’en vais nager maintenant et je ne reviendrai pas.» C’est ce qu’il fit et on ne le revit jamais.

Ici nous pouvons voir les effets tragiques qui peuvent résulter de la confusion causée par le spiritisme. Le ministre avait dissout le Saint-Esprit en quelques attributs moraux. Il avait volatilisé la Personne et l’œuvre du Consolateur en quelques humaines qualités sans obligations, et à sa place avait mis ses propres directions spirites sur le trône. Ces “bons” esprits avaient fait de lui un fou aux yeux de toute sa congrégation et ils étaient probablement aussi responsables de sa mort.

Troisièmement, nous pouvons nous tourner vers les résultats de la cure d’âme chrétienne pour une autre évaluation du spiritisme. Comme dans tous les cas d’occultisme, nous devons distinguer entre l’aspect scientifique et le côté spirituel du problème. Une des méthodes d’investigation s’occupe de l’aspect scientifique au niveau matériel tandis que la seconde méthode d’investigation s’en prend plutôt à l’essence du spiritisme et à sa position à l’égard des Ecritures. Les conclusions auxquelles on arrive dans chaque cas seront complètement indépendantes l’une de l’autre, et par conséquent même si le spiritisme offrait la preuve qu’il est entièrement explicable en termes scientifiques, les problèmes soulevés dans la cure d’âme resteraient encore sans réponse. De plus amples recherches dans la psychologie en profondeur ne remplaceront jamais la tâche chrétienne de conseiller ceux qui souffrent des effets de l’occultisme. Le côté spirituel du problème se trouve dans une dimension complètement différente du côté scientifique.

L’œuvre pastorale et de cure d’âme a démontré sans l’ombre d’un doute que l’activité spirite, lorsqu’elle est considérée à la lumière des Ecritures, est une des place où les puissances des ténèbres envahissent nos vies. Je dis: une des places,’ car ces forces nous attaquent dans bien d’autres do­maines de nos vies. L’avertissement de l’apôtre Paul prend une signification spéciale pour nous: “Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes” (Eph. 6:12). Il est parfois très facile de voir l’invasion des puissances des ténèbres quand on conseille des gens, car il y a des cas dans lesquels une personne, rien qu’en lisant de la littérature occulte régulièrement, a souffert de dérangements dans sa vie mentale ou religieuse. En voici un exemple.

Exemple 148. Une jeune femme chrétienne reçut à la fois des sermons et d’autre littérature d’un cercle spirite. Elle pensa que les articles avaient un caractère chrétien et elle les lut régulièrement. Comme résultat de ceci, elle devint pourtant très désespérée et commença à souffrir d’attaques de mélancolie. Ne connaissant pas la cause de ses découragements, elle continua de lire la littérature occulte. Puis, un soir, elle vit dans sa chambre un homme aux cheveux roux avec un visage presque enflammé. En plus, elle commença aussi à sentir un désir et un besoin de détruire des choses. Une fois elle eut le désir de tuer sa propre fille malgré que sa propre pensée s’oppose violemment à cette idée. Lorsqu’elle me dit tout cela dans une session de cure d’âme, je lui conseillai immédiatement de brûler toute la littérature spirite.

Un psychiatre nous dirait naturellement qu’une névrose de contrainte, accompagnée de différentes actions impulsives, lesquelles surviennent à la fois dans des états de conscience clairs ou troubles, est un type psychiatrique bien connu. L’hallucination joue dans la même image. Mais même si nous acceptons un tel diagnostic, il demeure toujours étrange que la maladie ait suivi les traces de quelque activité spiritiste. C’était cela qui déclencha la maladie, même si nous ne pouvons pas dire que c’en était la cause. En ce qui concerne les hallucinations de l’homme aux cheveux roux, on devrait noter que des visions spirites de cette nature ont bien tendance à se produire au cours de la lecture de littérature occulte. Parfois des gens prennent ces visions pour des expériences religieuses authentiques. Mais c’est encore là un cas où Satan se déguise en ange de lumière.

Malgré les arguments avancés pour le contredire, la cure d’âme confirme le fait que quand un chrétien s’engage dans n’importe quelle forme d’activité spirite sa vie spirituelle peut être sérieusement affectée. Ceci n’est pas vrai en ce qui concerne le Bouddhiste, ou le Musulman, ou les disciples d’autres religions semblables. Ces religions ne sont pas freinées par le spiritisme. Mais le spiritisme immunise les gens contre l’action du Saint-Esprit. Nous devons être clairs dans notre pensée au sujet de la distinction à faire ici. La vie religieuse d’une personne n’est pas affectée en mal par l’occultisme ou le spiritisme. En fait, le spiritisme lui-même est dans une grande mesure un mouvement “religieux”. Le diable n’enlève pas notre religiosité. Son vrai désir est de nous séparer du Christ et de nous empêcher de le suivre. Quand, par conséquent, j’entends des gens dire qu’ils reçoivent de l’aide dans leur culte d’un cercle ou d’un autre, j’admets de suite que cela est possible. Le point est qu’il y a une grande différence entre être religieux et être né de nouveau par l’Esprit de Dieu. Il est triste de dire que nos dénominations chrétiennes ont plus de personnes religieuses dans leur sein que de chrétiens vraiment nés de nouveau. Concernant le travail du Saint-Esprit et les œuvres du spiritisme, j’ai quelques exemples qui dépeignent vivement la différence. En voici un.

Exemple 149. Sans le réaliser, un chrétien se rendit à une séance spirite. Etant donné qu’il s’y sentait mal à l’aise, il se mit à prier silencieusement pendant la réunion. Le groupe essayait du lever de table mais ne réussissait pas. Quand plus tard le chrétien s’en alla, les tables répondirent.

Qu’il suffise de dire, donc, que l’œuvre chrétienne révèle de nombreux cas de personnes devenant engagées dans des activités spirites où des dérangements psychiques définis se manifestent comme résultat. Bien que nous n’ayons pas discuté chaque aspect du spiritisme, nous avons couvert les formes principales dans lesquelles il apparaît. Nous voulons maintenant diriger notre attention vers la méthode qu’on devrait adopter quand on donne des conseils à des gens qui ont été chargés d’un fardeau par un contact avec le spiritisme et d’autres formes d’occultisme.

 

(VII) Procédé de Cure d’Ame

 

Le seul moyen d’être réellement délivré du pouvoir et des effets du spiritisme et du spiritualisme, c’est de se tourner vers Jésus-Christ. La médecine et la psychologie ne rendent pas justice au côté spirituel de la question. Parce que Christ est mort sur la croix et qu’il ressuscita des morts, nous n’avons pas à craindre quand nous cherchons à conseiller ceux qui sont assujettis à l’occultisme. Satan et toutes les armées des ténèbres sont des ennemis vaincus. Jésus a vaincu toutes les puissances de l’adversaire. Le thème triomphant du Nouveau Testament est: “Jésus a dépouillé les dominations et les autorités et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix” (Col. 2:15) et le chant de l’Ancien Testament est: “La droite de l’Éternel manifeste sa puissance!” (Ps. 118 :15). Ce chant fut accompli en Christ et c’est l’apôtre Paul  qui le résuma en ces mots: “Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ” (1 Cor. 15:57). Le salut et la rédemption qui sont en Christ sont le fondement de tout ce que nous cherchons à faire. Nous souvenant de ce fait, nous voulons maintenant continuer en considérant le cours que la cure d’âme prend habituellement.

 

a) Toute personne qui désire vraiment être délivrée doit être prête à remettre sa vie complètement au Christ. On ne saurait s’asseoir entre deux chaises, ni prendre des demi décisions. Un homme ne peut servir deux maîtres.

b) Deuxièmement, comme dit précédemment, il est impossible qu’une personne puisse être délivrée sans une confession complète. Mais c’est là une chose volontaire et personnelle, comme nous le voyons dans le Nouveau Testament. Parmi plus de 20.000 cas, je n’ai jamais rencontré une seule personne qui ait trouvé la délivrance sans qu’il y ait eu au préalable une session de cure d’âme sérieuse. Jacques doit lui-même avoir eu quelque expérience de ceci lorsqu’il écrivit: “Confessez donc vos péchés les uns aux autres” (Jacques 5:16).

c) Dans certains cas il peut même être nécessaire d’introduire une prière de renonciation. Il est possible en tripotant avec l’occultisme de faire un contrat inconsciem­ment avec les puissances des ténèbres, et ce contrat doit être brisé. Ceci peut se faire en exprimant une prière de renoncia­tion devant Dieu et en la présence de quelque autre personne agissant comme témoin. Il est seulement nécessaire de briser le contrat une fois. Dieu est témoin, et il entend nos prières. La forme de la prière pourrait être : “Au nom de Jésus-Christ, je m’affranchis de toi, Satan, et je me donne au Seigneur Jésus­ Christ, en l’acceptant comme mon Dieu et mon Roi.” Ces mots en eux-mêmes ne sont pas une formule magique et ne doivent pas être suivi avec trop de rigidité quand on fait la cure d’âme.

d) Dans d’autres cas encore, le conseiller peut avoir à commander aux puissances présentes dans la personne de sortir au nom de Jésus. Le don de discernement est cependant  absolument nécessaire dans une telle circonstance. Nous ne devons pas abuser de l’autorité que Christ nous a donnée. Il serait erroné d’employer cette procédure dans le cas d’une personne qui est médicalement malade. Il est possible de faire de sérieuses et malfaisantes erreurs dans ce domaine particulier de la cure d’âme. S’il y a un doute quelconque en la matière, il vaut mieux renoncer à l’exorcisme. Et il est essentiel pour ceux qui font usage de cette autorité d’être de vrais disciples de Christ. Autrement de sérieux effets néfastes peuvent suivre. Un autre point à ne pas oublier, c’est qu’il n’est généralement pas sage d’imposer les mains à une personne qui est soumise à l’occultisme. Jésus lui-même n’imposa les mains qu’à ceux qui souffraient de maladies phy­siques. Une personne possédée était toujours reçue avec une parole de commandement.

e) Si quelqu’un est délivré de la puissance du spiritisme ou de l’occultisme, alors il faut que cette personne continue à lire les Écritures, à participer à la fraction du pain, à la communion fraternelle et aux prières. Si après avoir reçu des conseils une personne elle est de nouveau assaillie et tentée, alors il faut qu’elle se mette journellement et heure après heure sous la protection du sang de Jésus. Ceci n’est pas une notion émotive ou mystique mais une réalité biblique. Nous ne pouvons pas faire la guerre à Satan avec de la sentimentalité. Si l’attaque de Satan persiste, on peut soi-même commander aux puissances mauvaises de s’en aller au nom de Jésus. Comme nous l’avons déjà dit, il est plus qu’inutile à un incroyant de faire ceci, car ça peut même être dangereux, comme nous pouvons le voir dans Actes 19:13. Un chrétien non consacré peut aussi manquer de réelle autorité sur Satan dans de telles circonstances.

Etant donné que les esprits méchants retournent volontiers à leur place originale d’habitation (Luc 11: 24-26) celui qui est délivré de tels pouvoirs doit continuer à veiller avec soin en prenant toute l’armure de Dieu comme moyen de protection (Eph. 6:10-18). Par-dessus tout on doit prendre le bouclier de la foi et l’épée de l’Esprit qui est la Parole de Dieu. Quand une personne est délivrée de la puissance du spiritisme elle doit se tenir sur ses gardes contre des expériences comprenant des visions et d’autres phénomènes de cette nature. Les esprits qui retournent essayent souvent de se faufiler sous le manteau de quelque pieux camouflage. C’est de cette manière que le mal peut souvent entrer sans être remarqué dans notre vie chrétienne.

f) Malgré tout ce que nous avons dit jusqu’ici, il y a des cas dans lesquels une complète et immédiate libération serait impossible. Dans ces circonstances deux choses peuvent être nécessaires. Tout d’abord, on ferait bien de former un petit groupe de prière de deux ou trois croyants, qui seront prêts à se réunir au moins deux fois par semaine afin de prier pour la personne assujettie. “Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux” (Matt. 19:18). Deux ont plus d’autorité qu’un seul, dans le monde spirituel. La deuxième possibilité est la prière et le jeûne. Jésus dit une fois à ses disciples dans Matt. 17:21: “Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne.” Le groupe peut jeûner et prier ensemble pendant une série de jours afin d’aider la délivrance de la personne pour laquelle il prie. Pourtant, il faut qu’ils se gardent du péché de l’orgueil qui causa la chute des Pharisiens. Celui qui se tient sur le front de la bataille contre Satan doit être protégé par l’armure de Dieu. Beaucoup de chrétiens sont devenus la proie de l’ennemi dans cette bataille. Le sentier de l’orgueil spirituel conduit souvent aux profondeurs de l’enfer. 

g) Finalement, il faudrait mentionner qu’étant donné que certaines maladies psychiatriques ont des symptômes semblables à ceux d’une personne souffrant à cause de son contact avec l’occultisme, le conseiller doit veiller de ne pas transgresser et s’aventurer dans un domaine pour lequel il n’est pas qualifié.

Nous sommes maintenant arrivés à la fin de notre discussion sur le spiritisme mais pour arrondir notre rapport nous voulons brièvement mentionner trois cas dans lesquels des gens ont à la fois cherché et trouvé la délivrance.

Exemple 150. Un jeune homme essaya certaines expériences qu’il trouva dans les 13 Livres de Moïse. Nous le répétons, ces livres n’ont pas affaire à Moïse mais sont des livres de magie. L’homme voulait voir si les charmes marchaient vraiment, et certains d’entre eux réussirent. A une occasion il accomplit le rituel décrit dans le livre sur la manière d’appeler l’esprit de l’argent. Il dessina un cercle magique sur le plancher et dessina d’autres symboles magiques dans le cercle. Ensuite il employa un charme trois fois afin d’invoquer l’esprit. Mais aucun esprit ne vint. Pourtant, en répétant le charme il tomba dans le cercle magique et demeura inconscient là pendant un certain temps. Le résultat en fut que pendant plusieurs semaines après cet événement il fut à moitié paralysé et vidé de toute sa force physique et de sa volonté. Il aurait aimé mourir. Dans cette condition, il essaya de devenir chrétien. Après plusieurs sessions de cure d’âme et à l’aide d’un groupe de chrétiens qui priaient pour lui, il fut délivré. IL est encore un chrétien sain et sauf aujourd’hui.

Exemple 151. Une jeune femme accepta l’invitation d’une de ses amies à assister à des réunions spirites. Au début, il lui semblait qu’elle retirait du bien de ces réunions mais plus tard elle commença à remarquer des changements psychiques en elle-même. Elle commença à souffrir de dépressions nerveuses qui la poussèrent à consulter un neurologue. Au cours du traitement, elle fut placée dans un hôpital psychiatrique. Son état s’améliora du fait qu’elle ne pouvait plus assister aux séances spirites. A l’hôpital l’aumônier vint la voir et grâce à son aide et à ses conseils elle put se remettre complètement. Ayant entendu la Parole de Dieu, la jeune femme avait appris à se confier au Christ et à le suivre. Elle put quitter l’hôpital en quelques semaines, guérie, et depuis ce temps-là la maladie n’est pas revenue.

Exemple 152. A l’occasion d’un de mes voyages d’évangélisation en Suisse, je fus capable de retracer l’histoire d’une femme qui avait pratiqué presque chaque forme concevable de magie et de spiritisme. Sa mère avait jeté un sort sur elle à sa naissance et pendant son enfance elle avait été plusieurs fois guérie par la magie. Ses parents lui avaient appris à pratiquer la magie et au cours des années, elle avait fait des expériences avec la magie blanche et noire, la magie de la persécution, la magie de défense, la bonne aventure, les cartes, la chiromancie, la nécromancie, et ainsi de suite. Cette femme avait continué les pratiques magiques après son mariage mais une nuit elle fut soudain troublée et dérangée alors qu’elle était en train de communiquer avec certains esprits. Elle entendit des bruits de chutes et de heurts. Son lit commença à se soulever et à redescendre plusieurs fois. Au début, elle ne savait pas si c’était un signe de maladie mentale ou le résultat de ses pratiques magiques. Elle essaya de lire la Bible et de prier mais c’était presque impossible. Elle était convaincue que la source de ses troubles venait de quelque puissance mauvaise. Elle se rendit chez une de ses amies, une chrétienne, et ensuite un groupe fut formé afin de prier pour elle. Tout d’abord, elle hésita entre la foi et le doute. Elle était agitée. Elle désirait être en paix avec Dieu mais ne pouvait se débarrasser d’un terrible sentiment de crainte. La bataille dura deux ans. A la fin, elle eut la vision d’un bol qui lui était donné du ciel. Il était plein de sang, et les paroles vinrent à elle: “C’est ici le sang du Christ qui a été répandu pour toi.” Depuis ce moment-là ses attaques cessèrent alors qu’elle crut en son Sauveur. La foi au Christ l’avait délivrée. Aujourd’hui, cette femme continue à louer Dieu pour sa délivrance et son salut par le sang du Christ répandu sur la croix du Calvaire.

Nous concluons ce chapitre sur une note de triomphe. L’Évangile est l’histoire de la plus grande victoire jamais gagnée au cours de l’histoire du monde. La croix était debout à Golgotha comme un signe de la victoire sur la mort et l’enfer. Il nous a libérés de la puissance des ténèbres. Venir à lui à la croix, c’est participer à sa victoire comme Sauveur du monde.

 

CHAPITRE 4


LITTERATURE OCCULTE

 

Il serait presque impossible de faire une liste de tous les livres de magie qui existent. Ces livres circulent parmi les gens comme des gaz empoisonnés, empoisonnant leurs esprits et leurs âmes. Pour nommer quelques-uns de ceux qui existent en Europe, nous pourrions mentionner des titres tels que: Le petit Livre Romanus, Les Secrets de Nigromantiae, Le Dragon de Feu, Le Livre de Vénus, et ainsi de suite. On pourrait aussi inclure sous le même titre beaucoup de littérature spirite et spiritualiste. Cependant, le livre principal sur le sujet de la magie en Europe est le soi-disant 6eme et 7ème Livre de Moïse. La tragédie, c’est que ce livre est encore imprimé aujourd’hui. Plusieurs procès ont été lancés afin d’essayer de faire interdire la vente de ce livre mais tout sans succès. Les détails qui sont enregistrés dans ce chapitre furent employés dans les débats judiciaires d’un tel cas contre les éditeurs de ce livre. Même si on n’est pas intéressé à l’histoire de ce livre les exemples suivants devraient être lus car ils serviront d’avertissement à tous ceux qui pourraient s’engager dans une telle littérature.

Quelle est l’histoire du 6ème et le 7ème Livre de Moïse ? Dans les vingt ou trente années écoulées on m’a remis beaucoup d’exemplaires de ce livre dans mon travail de cure d’âme. La plus vieille édition qui m’est tombée sous la main est datée de 1503. Dans la préface de cette édition particulière il est dit que le livre fut publié sous la protection du Pape et que l’exemplaire original se trouve au Vatican à Rome. Mais de telles déclarations devraient être vérifiées avant qu’on puisse les accepter. Dans une autre préface on lit que le livre est fait de charmes collectionnés par un moine d’Erfurt, en Allemagne. Si l’on étudie les différentes éditions de ce livre qui datent des quatre derniers siècles, on peut voir que leur contenu varie largement.

Au 19ème siècle, le 6ème et 7ème Livre de Moïse fut combiné avec une partie du livre du Dragon de Feu (ou enflammé). Ce deuxième livre eut son origine en France et il est censé avoir été imprimé à la fin du 17ème siècle de manuscrits datant de l’an 1552. Après la révolution française en 1789, une révolution qui avait comme but de détrôner Dieu et de mettre sur le trône la déesse de la raison, ce livre particulier, le Dragon de Feu (ou enflammé), devint un sinistre substitut pour la Bible et dans certains cercles de magie française. Dans l’histoire de la religion ceci arrive souvent. Ceux qui répudient le Dieu vivant deviennent finalement la proie du diable. Après la fusion des deux livres, ils furent publiés sous le nouveau titre : “Le Magazine Sympathique Magique”, de même que sous leurs anciens titres.

L’apparition du nom de Moïse dans le titre original n’est qu’une tromperie. Moïse lui- même n’avait pas affaire avec la magie. Les magiciens ont pourtant essayé de l’élever à la position de saint patronal, employant comme argument, pour soutenir ceci, le fait que Moïse fut victorieux des magiciens égyptiens dans Exode 7:8. Mais c’est là un malentendu diabolique sur le revêtement prophétique de cet homme de Dieu de l`Ancien Testament. Une autre chose qu’on peut mentionner, c’est que certains exemplaires de ce livre ont une apparence semblable à celle d’une petite Bible ou d’un Nouveau Testament.

En ce qui concerne la distribution de littérature de cette nature j’ai donné ces dernières années des conférences sur les dangers de l’occultisme en Angleterre, Allemagne, France, Espagne, Italie, Suisse, Autriche et les contrées scandinaves, et partout, j’ai découvert qu’il existe une grande quantité de littérature occulte. Le 6ème et 7ème Livre de Moïse lui-même semble surgir où on trouve des communautés parlant l’allemand, quoique on le trouve rarement dans les nouvelles places industrialisées.

Résumer le contenu de ce livre de magique ou d’un autre n’est ni nécessaire ni recommandable. Fondamentalement, ils cherchent à vous dire comment entrer en contact avec le diable. Ils contiennent aussi une grande variété de charmes couvrant la persécution magique, défense magique, vengeance magique, mort magique, fertilité magique, amour magique, et beaucoup d’autres formes de magie. Beaucoup de charmes sont camouflés à l’aide de décorations religieuses. Toute personne qui désire lire ou garder le Livre de Moïse dans sa maison, même dans le but d’étudier, doit être avertie des dangers, étant donné que le livre lui-même promet la protection de Satan à tous ceux qui le lisent ou le possèdent.

Maintenant, quelques exemples tirés de mon classeur. Ils sont plutôt choisis au hasard et pourraient facilement être complétés avec des cas semblables.

Exemple 153. Pendant longtemps un homme pratiquait les choses contenues dans le 6ème et le 7ème Livre de Moïse. Sa femme partageait aussi ses pratiques occultes. Quel en fut le résultat? Il est intéressant de noter que ses enfants et les petits-enfants souffrent de désordres nerveux et psychiques. Une fille sentait comme une barrière entre elle et Dieu, et bien que plus tard elle devienne chrétienne, même alors elle ne fit pas l’expérience d’une complète délivrance de ses troubles psychiques. Une petite-fille devait devenir une ouvrière sociale chrétienne mais elle aussi sentait une même barrière la séparant de Dieu. Le surintendant médical d’une clinique psychiatrique lui dit que sa maladie n’était pas typique des plaintes psychiatriques habituelles.

Exemple 154. Une mère connaissait certains charmes pour se débarrasser des verrues et de maladies de la peau et elle les appliqua à ses enfants. Les enfants sont maintenant assujettis à l’occultisme. Une fille est schizophrénique et la mère elle-même était poursuivie par des pensées blasphématoires et des dépressions. Elle dit, lorsqu’on la questionna, qu’elle avait appris les charmes du 6ème et 7ème Livre de Moïse que son mari avait apporté dans leur foyer. Avec le temps cette femme fut conduite au Christ et elle fut réellement libérée des effets du charme. Au jour de sa conversion on entendit de terribles bruits de fracas et de chocs dans la maison qu’elle habitait, comme si toute la maison était remplie de mauvais esprits. La mère fut délivrée mais ses enfants sont encore sous la puissance de ces épouvantables pouvoirs occultes.

Exemple 155. Un homme apprit la magie noire en lisant le 6ème et 7ème Livre de Moïse. Il commença par s’engager à la fois dans la défense magique et la persécution magique et en le faisant il employa des actions symboliques pour aider le charme. Un exemple : il enfonçait un couteau dans une table comme moyen de protection. Un autre exemple était que pour envoyer une plaie sur ses ennemis il mettait de l’urine dans une bouteille, la fermait, et prononçait ensuite un charme sur elle. Ceci était censé empêcher ses ennemis d’uriner.

Exemple 156. Pendant plusieurs années, un homme pratiqua la magie en employant le même livre. Peu avant sa mort il passa le livre à son fils aîné et lui dit comment l’employer. Le fils suivit les traces de son père et en conséquence ses enfants et ses petits enfants souffrent tous de dépressions ou de mélancolie.

Exemple 157. Pendant beaucoup d’années un homme suivit les instructions du 6ème et 7ème Livre de Moïse et fit ainsi des expériences dans le domaine de la magie noire. Mais les effets de ses expériences fut clairement visibles sur ses descendants. En outre, chaque personne restant dans la maison entendait des bruits de chocs, de grondements et de chutes à un tel point que certains des visiteurs en étaient apeurés. Un de ses fils était très brutal et emporté, ce qui causa en réalité la mort de sa première femme. Ce fils-là traitait aussi ses propres enfants si terriblement qu’aucun d’eux ne voulait rester avec son père dès qu’il était assez âgé pour quitter la maison. Même aujourd’hui il continue à traiter sa femme d’une telle manière que la vie est presque insupportable pour elle.

Exemple 158. Un autre homme s’adonna toute sa vie à la magie noire, employant le 6ème et 7ème Livre de Moïse. Son foyer était une place d’inquiétude et de discorde. A sa mort il eut une forte agonie et plus tard la maison fut remplie d’une puanteur terrible. Sa femme se suicida et mourut dans de grandes souffrances du poison qu’elle avait pris. Un de leurs fils mourut jeune et la fille souffrit de troubles psychiques sérieux. Même adulte il continua à mouiller son lit et fut constamment troublé dans sa vie sexuelle et émotive. La maison dans laquelle ils vécurent est maintenant hantée et des bruits de chocs et de ferraille y sont souvent entendus. Des fantômes s’y voient aussi régulièrement.

Exemple 159. A sa mort une femme voulait passer le 6ème et 7ème Livre de Moïse à son fils aîné. Mais le fils refusa de l’accepter. Les descendants de la femme qui en fait continuèrent à pratiquer la magie noire en incluaient plusieurs qui étaient psychiquement anormaux. Certains souffraient de mélancolie, d’autres de tempéraments violents, et d’autres encore de formes extrêmes d’humeur querelleuse.

Exemple 160. Un homme possédait et employait le 6ème et 7ème Livre de Moïse. Tous ses descendants sont diseuses de bonne aventure et les deux souffrirent de troubles émotifs. Quand l’homme mourut, la maison devint hantée et un fantôme sans tête s’y vit plusieurs fois. Ses petits-enfants aussi souffrent de différents désordres et l’un d’eux, comme enfant, tombait toujours hors du lit. Afin d’empêcher ceci, l’enfant fut charmé. D’autres petits-enfants sont aujourd’hui cleptomanes et délinquants sexuels. Un arrière-petit-fils, à quatorze ans, commença à montrer des signes de désordres nerveux.

Exemple 161. Une certaine famille employa le 6ème et 7ème Livre de Moïse pendant des années afin de pratiquer la magie noire, et maintenant tous les enfants de la famille sont anormaux. Une des filles souffre de dépressions tandis qu’un des fils est un alcoolique et un criminel sexuel.

Exemple 162. Je connais quatre pasteurs qui ont le 6ème et 7ème Livre de Moïse dans leurs bibliothèques. La raison, c’est qu’ils veulent pouvoir étudier le livre pour eux-mêmes mais il faut observer que leurs communautés sont mortes spirituellement, et que c’est toujours le cas dans de telles circonstances.

Exemple 163. Un autre pasteur trouve que le ministère est un lourd fardeau. Sa congrégation est aussi connue pour être à la fois inefficace et spirituellement morte. Après avoir entendu une conférence sur les dangers de l’occultisme cet homme confessa qu’il s’était intéressé à la littérature occulte pendant des années, et en plus de cela il possédait lui-même un grand nombre de livres occultes, y compris le 6ème et 7ème Livre de Moïse.

Exemple 164. Une monitrice d’école du dimanche avait pratiqué le lever de tables pendant quelques années. Elle avait aussi employé le 6ème et 7ème Livre de Moïse pour aider à mettre un charme sur des gens contre des maladies. Au cours de la cure d’âme, je découvris que beaucoup de personnes avaient reçu un fardeau par son contact.

Exemple 165. En 1945 un jeune homme reprit la ferme de son père. Cet automne-là tous les porcs périrent. La cause de la mort ne put être trouvée quoiqu’une des carcasses fût envoyée à l’Institut biologique de Zurich pour y être examinée. Ils essayèrent tout mais sans succès. L’année suivante, la même chose arriva de nouveau. Cette fois-ci le fermier redoubla d’efforts pour découvrir la cause de la mort des porcs. Il fit inspecter les étables et analyser la nourriture mais encore sans succès. Il décida alors de démolir l’écurie des porcs et de la reconstruire à une autre place en employant du matériel complètement différent. L’année suivante les porcs moururent de nouveau. Ils criaient soudainement et mouraient. Tout le procédé fut répété et tous les examens possibles faits afin de trouver pourquoi les porcs étaient morts. En ce temps-là certains des fermiers du voisinage commencèrent à dire que quelqu’un devait faire périr les porcs par la magie et par rancune. Au début il n’en voulait rien savoir et continuait à rechercher le conseil du vétérinaire et d’autres personnes de ce genre. Mais ils ne purent l’aider, et ainsi à la fin il alla voir le pasteur local pour l’interroger sur la question de la magie. Le pasteur se mit à rire et dit que l’idée était stupide. Cependant, les villageois le rendirent attentif au fait qu’il existe des gens dans certaines parties de la Suisse qui pouvaient tuer des porcs, des vaches et des chevaux au moyen de la magie. Le fermier n’y pouvait rien malgré qu’il avait mis des cadenas à son étable et que parfois il était resté debout toute la nuit et avait mis du fil tout autour de la maison pour voir si quelqu’un causait la mort des animaux.

Un jour, cependant, les circonstances changèrent. Le pas­teur visita le fermier et lui demanda de l’accompagner à sa maison. Là, il trouva un de ses voisins, un homme qui avait une assez mauvaise réputation au village, et cet homme con­fessa que c’était lui qui avait été la cause de tout. Il avait tué les cochons en employant la magie noire. Naturellement, le fermier était fâché parce que jusque-là 32 porcs avaient été tués. Quand on lui demanda pourquoi il avait fait cela, le voisin répondit que c’était parce que les enfants du fermier avaient fait tant de bruit devant sa maison. Il s’était tellement fâché qu’il avait essayé de se venger de cette façon. Quand on le questionna encore sur la méthode qu’il avait employée, il expliqua que tôt dans sa vie il avait obtenu le 6ème et 7ème Livre de Moïse avec plusieurs autres livres de magie. Il avait étudié ces livres et avait essayé plus tard de se donner au diable avec son propre sang. Pour faire cela, il s’était rendu un vendredi soir à une croisée de chemin et là il avait fait un contrat avec le diable. Il mentionna que le diable ne lui était pas apparu comme on le dépeint souvent, mais qu’il rencontra une forme aux cheveux noirs bouclés, avec des yeux rouges de sang et un petit museau, et que la forme était vêtue de vêtements à la vieille mode. Dès ce jour-là, confessa l’homme, il avait eu, parmi d’autres choses, le pouvoir de tuer les porcs de son voisin. Le pasteur lui de­manda pourquoi il était venu avouer toute l’affaire. Il ré­pondit que le fermier avait été si bon pour lui au cours des années qu’il s’était senti honteux. Il demanda pardon au fer­mier et promit qu’il ne lui ferait plus de tort. Ne désirant pas poursuivre l’homme en justice, le fermier lui pardonna et tout alla bien jusqu’à ce que l’homme cesse d’aller à l’église et qu’il retombe dans ses anciennes voies. Depuis sa confession, aucun des porcs du fermier n’avait péri mais maintenant que l’homme avait repris ses habitudes de boire, deux autres porcs moururent exactement de la même manière qu’avant. Une autre chose que l’on peut mentionner, c’est que les villageois savaient que cet homme non seulement pouvait persécuter au moyen de la magie mais qu’il pouvait aussi obtenir de l’argent par des apports spirites.

On peut produire beaucoup d’éléments pour confirmer ce rapport comme par exemple le certificat de l’Institut de Zurich. En outre, l’homme en question confessa en présence de deux pasteurs, et j’ai moi-même parlé au vétérinaire, qui confirma qu’il avait examiné les porcs à différentes occasions mais n’avait trouvé aucune cause de mort. Il ajouta qu’il avait aussi soupçonné de la magie. J’entendis d’abord l’histoire quand le fermier vint à moi pour être conseillé.

Plus tard, quand je visitai le fermier de nouveau, il me dit que lui et sa femme étaient maintenant devenus des chrétiens. Il dit qu’ils avaient aussi commencé une réunion de prière dans leur maison et que depuis lors, et c’était deux ans avant, aucun porc n’avait péri. Christ avait vaincu les puissances des ténèbres.

Nous avons maintenant à considérer l’explication de ces faits. Ceci ne peut être accompli que brièvement, quoique nous recevions plusieurs indices utiles des exemples que nous venons de citer.

Je répète que du point de vue psychologique il est suggéré qu’une personne s’occupant de magie et qui croit aux pratiques occultes ne fait en somme que succomber à une contrainte d’accomplissement. Elle accomplit incons­ciemment les choses qu’elle cherche à faire par la magie. Elle est victime d’autosuggestion. Mais même si c’était ici toute l’explication, comme certaines personnes l’affirment, il serait encore vrai de dire que les pratiques occultes ont un effet de corruption sur tous ceux qui s’y engagent.

De même du point de vue parapsychologique, ces exemples indiquent que la magie noire ou Banche pratiquée à l’aide du 6ème et 7ème Livre de Moïse exerce des influences sur les gens qui ne peuvent être expliquées simplement en ayant recours à l’idée de suggestion. Dire, comme le font les rationalistes, que toute l’idée de la magie est un non-sens est intenable. Le problème n’est pas aussi simple que cela et les preuves indiquent le contraire.

Nous tournant vers le point de vue de la psychiatrie, nous notons que beaucoup de familles qui possèdent le 6ème et 7ème Livre de Moïse sont sujettes à des maladies mentales, des dérangements émotifs et d’autres désordres psychiques et neveux. Les psychiatres croient d’habitude que dans de tels cas la cause et l’effet ont été mêlés. Mais encore une fois je dois faire observer que j’ai conseillé tant de personnes que pour moi ceci ne peut pas toujours être le cas. Souvent on peut prouver que la magie déclencha ou causa même les dérangements mentaux, et certains psychiatres bien connus reconnaissent ce fait.

Dans le domaine religieux nous notons que ceux qui s’adonnent à  la littérature occulte et à l’occultisme ont comme résultat une résistance aux choses de Dieu. Ceci est vrai, qu’il s’agisse de magie noire ou blanche, que ce soit sous une apparence religieuse ou non. Fondamentalement donc, nous voyons encore que la sujétion occulte qui vient du fait de se mêler de littérature occulte est, dans l’ensemble, un phénomène religieux. Comme les Écritures l’impliquent, la magie est d’un caractère démoniaque, quel que soit le nom sous lequel elle est connue. Il est évident qu’il n’y a pas de preuve mathématique, pas plus qu’il n’y a de preuve mathématique que Dieu ou le diable existent. Pourtant, il y a beaucoup de choses qui en indiquent la nature démoniaque.

Il y a un autre côté de la magie et de la littérature magique qui doit être pris en considération et c’est l’aspect légal. J’ai entendu parler de certaines choses choquantes dans la cure d’âme concernant les effets et les résultats de contact avec ce domaine. Mais comme dans le cas des porcs, une démonstration scientifique est difficile à obtenir. Assez souvent, on doit adopter une méthode statistique et avoir confiance aux exemples les plus forts quand on examine la véracité de la magie. Le simple principe de cause à effet est rarement évident dans une forme suffisamment tangible pour prouver par la loi que la magie est la cause première de quelque offense ou crime.

Finalement, considérant la santé mentale d’une contrée ou d’une nation dans son ensemble, il serait bon que toute la littérature sur la magie disparaisse entièrement de la scène. Pourtant, ceci est difficilement possible étant donné que beaucoup de familles en Europe ont des livres sur l’occultisme qu’elles ont copiés à la main elles-mêmes. Et de surcroît, dans le cas de charmes magiques, beaucoup sont passés de vive voix d’une génération à l’autre. Il serait aussi recommandable de faire une investigation au sujet de ceux qui pratiquent la magie dans un pays sur une base professionnelle. On a estimé qu’environ 90 % de tous ceux qui pratiquent la clairvoyance, la bonne aventure, le mesmérisme, la divination, et ainsi de suite, dépendent vraiment de puissances occultes pour leur profession. Le dommage mental et psychique causé aux gens comme résultat de l’occultisme est immense.

A cause de l’étendue de l’infection de l’Europe par l’occultisme et par le 6ème et 7ème Livre de Moïse, nous voyons que les ouvriers chrétiens sont confrontés par une double tâche. Une est d’éclairer et d’avertir, et l’autre est de conseiller et d’aider ceux qui sont dans le besoin. Le temps est passé où l’on brûlait ou lapidait les sorcières et les magiciens. La loi, telle que nous la trouvons dans l’Ancien Testament, n’est plus le principe qui guide en ces matières. Notre tâche n’est pas d’employer la force mais de produire des éclaircissements, et la guerre que nous menons doit l’être avec des armes spirituelles. Nous devons être comparés à des sentinelles et nous ne devons pas permettre à notre vocation d’être rendue inefficace par notre ignorance. Nous devons nous rappeler que la magie elle-même ne doit pas être comprise par nos cinq sens seulement car elle est plutôt un phénomène métaphysique religieux et extrasensoriel. En plus d’avertir, il appartient au chrétien d’aider et de prendre soin de tous ceux qui sont déjà assujettis et opprimés par la magie. Etant donné que la sujétion est une question religieuse, le traitement ne doit pas se trouver dans la psychiatre ou la psychothérapie. Une personne qui est devenue sujet à l’occultisme est en même temps devenue l’objet ou la proie facile de forces démoniaques. L’aide ne se trouve ni chez le docteur ni chez le théologien. C’est Christ seul qui peut aider ou délivrer. La seule place où la liberté peut se trouver, c’est à la croix du Calvaire. C’est là que la délivrance et la rédemption fut acquise pour toute l’humanité. Et pourtant, pour la pensée humaine la croix est une offense et un scandale. Cependant, la délivrance est plutôt une affaire de foi que de raison comme nous le voyons révélé dans le Nouveau Testament. La foi au Christ peut vaincre la puissance de Satan. Christ est venu comme Lumière du monde, et les ténèbres ne peuvent vaincre cette lumière. Le Fils de l’Homme a paru afin de détruire les œuvres du diable. Christ a  vaincu la croix et conquis toutes les puissances des ténèbres.

 

CHAPITRE 5

MIRACLES DE GUERISON AUJOURD’HUI

 

Jacques 5:14-16.

“Quelqu’un parmi vous est-il malade? Qu’il appelle les anciens de l’église, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace.”

Exemple 166. Un ministre Protestant me dit qu’un de ses membres qui était malade avait demandé si lui et certains des anciens de l’église viendraient lui imposer les mains et prier pour lui. Les anciens, cependant, refusèrent dans chaque cas de faire ce que l’homme demandait. Aucun d’entre eux n’avait jamais fait une chose pareille et tous se sentaient incapables de le faire. Toute l’idée leur était complètement étrangère.

Pourquoi cela ? Pourquoi la chrétienté est-elle si ignorante de ce que la Bible dit concernant l’imposition des mains et la prière pour les malades? Pourquoi les chrétiens manquent ils de courage pour mettre en pratique les différents passages qui mentionnent la guérison? Pourquoi est-il laissé aux sectes et aux cultes de monopoliser ces passages? Ces promesses n’étaient-elles faites que pour les groupes extrêmes? Est-ce un signe de la pauvreté de l’Église qu’elle ne vit plus à la lumière des promesses de la Bible? Ce sont là des questions à propos aujourd’hui. Considérons donc ce problème à la lumière du passage cité de la lettre de Jacques et d’autres passages semblables.

Afin de ne pas commettre la même erreur de certaines sectes, nous voulons d’abord considérer l’arrière-plan réel de ce passage de Jacques 5. C’était la coutume dans les communautés juives que les malades appellent les anciens pour qu’ils les visitent et prient pour eux. Les premiers chrétiens continuèrent cette pratique quoique leur opinion sur la maladie eût un peu changé, parce qu’ils ne la considéraient plus toujours comme une punition infligée à la personne par Dieu pour quelque péché particulier dans sa vie. La pratique de l’onction d’une personne avec de l’huile était associée dans l’Ancien Testament avec le choix d’un roi et la sanctification d’un prêtre. C’était aussi la joie d’une fête telle que nous la voyons exprimée dans le psaume 23: “Tu oins d’huile ma tête, et ma coupe déborde”. A l’égard de notre texte il est aussi important de nous souvenir que l’huile était considérée comme un des meilleurs remèdes qui existaient. Ceci suggère que malgré les prières des anciens, la médecine elle-même n’était pas rejetée mais qu’elle était vraiment employée pour combattre la maladie. Il est clair par les Écritures que l’huile avait à la fois un usage liturgique et un usage médical. Un parallèle peut être tiré entre l’emploi de l’huile et celui de la salive. Même aujourd’hui, on peut occasionnellement rencontrer ce phénomène sur le champ missionnaire où, à certaines places, la salive est considérée comme la possession la plus précieuse d’une personne. Il est donc toujours bon de considérer l’arrière-plan des faits rapportés dans la Bible. Ceux qui prétendent qu’un chrétien devrait rejeter toute aide médicale et qui basent leurs arguments sur Jacques 5 pourront trouver que c’est ce chapitre même qui nous pousse à ne pas négliger l’emploi de la médecine. Pourtant, il est vrai que dans l’ensemble ce chapitre s’occupe de la question de la guérison par la foi. Ainsi, si un chrétien se sent contraint de refuser l’aide médicale et de s’appuyer seulement sur le Seigneur pour la guérison, il ne peut être critiqué. Mais une telle attitude de foi ne doit jamais être changée en une loi qui serait valable pour tous les chrétiens. Je suis attristé de dire que je connais beaucoup d’exemples malheureux où cela a été le cas.

Un des points les plus importants à garder mémoire, quand on considère l’arrière-plan historique, c’est le fait qu’il faut faire une distinction entre la guérison motivée par Dieu et la guérison magique. Dans le monde ancien, il était commun d’imaginer que la maladie était causée par de mauvais esprits. Par conséquent, le procédé de guérison ressemblait souvent à l’exorcisme des démons, et il consistait dans le fait que l’exorciste ou le charmeur magique invoquait le nom de l’esprit en question ou celui d’un esprit plus puissant. Nous en avons un cas dans Actes 19, où certains exorcistes juifs itinérants essayèrent de chasser un démon au nom de Jésus. Ils n’étaient pas chrétiens et le résultat en fut qu’ils furent vaincus et durent s’enfuir. Nous pourrions facilement dire que le genre de guérison rapporté dans le Nouveau Testament n’est plus valable pour aujourd’hui, ne serait-ce par le fait que des gens prétendent que de tels miracles arrivent encore aujourd’hui. Nous arrivons au cœur du problème.

Il est vrai de dire que presque chacun qui tombe malade se posera une fois ou l’autre la question: “Comment puis-je guérir?” La majorité des gens consultera d’abord un médecin, mais si ceci n’apporte pas le soulagement désiré, beaucoup se tourneront ailleurs pour chercher de l’aide dans des formes occultes de guérison. Et celles-ci existent encore au 20ième siècle. Les temps n’ont pas changé. Dans la cure d’âme j’ai rencontré beaucoup de types différents de guérison occulte et je désire résumer les plus importants d’entre eux dans les pages suivantes.

D’abord, il y a des cas où des gens ont été guéris à l’aide de la magie noire. Il est de suite clair de quelles forces nous nous occupons ici. Un exemple:

Exemple 167. Une femme ayant des dérangements men­taux et psychiques vint pour être conseillée. Au cours de la conversation une amulette fut trouvée en sa possession. Tout d’abord cette femme refusa de s’en séparer parce qu’elle était convaincue que si elle le faisait elle mourrait dans l’espace de quelques jours. Au moins, c’était là ce que le charmeur magique avait dit. Finalement, elle le donna et fut choquée, en l’ouvrant, d’y trouver un morceau de papier avec ces mots: “Mon âme appartient au diable.” Il se trouva que cette femme avait eu la tuberculose et qu’elle avait ensuite été guérie par un charmeur magique. Toutefois, elle se sépara de l’amulette pour de bon. Plus tard, la vieille maladie réapparut mais en plaçant sa confiance en Christ et en devenant chrétienne elle fut d’accord de confier son avenir à Dieu.

Dans le cas de la magie blanche, il n’est pas toujours aussi facile de voir sa vraie nature. Cette forme de magie est plus répandue que la magie noire, la raison est qu’elle se cache souvent derrière une façade religieuse. Par con­séquent, comme nous l’avons déjà dit, il faut un grand discernement de ces choses, afin de reconnaître d’où viennent les forces.

Exemple 168. Un hôpital communiqua à une femme qu’on devrait lui amputer une jambe. Elle alla voir un charmeur magique sans que le médecin le sache. Cet homme lui dit: “Il faudra que vous croyiez en moi si vous voulez être guérie.” Il se mit à répéter un charme magique et ensuite il dit trois fois la prière du Seigneur. La souffrance de la femme disparut immédiatement et quand elle retourna à l’hôpital il ne fut plus nécessaire d’amputer sa jambe. Les médecins étaient étonnés. Plus tard, cependant, la femme commença à souffrir de différents troubles psychiques et sa famille aussi fut sujette aux accidents.

Nous le répétons, la magie blanche est assez souvent accompagnée de certains symboles qui peuvent inclure l’usage des noms de la Trinité, trois prières dominicales, trois versets des Ecritures, trois psaumes ou trois croix, et ainsi de suite, Les gens sont trompés ainsi, croyant cette méthode de guérison chrétienne. En réalité, le troisième commandement est brisé de cette manière, lequel dit: “Tu ne prendras pas le nom de l’Eternel en vain.” L’homme ne peut dicter à Dieu, et l’homme ne peut traiter Dieu comme un serviteur prêt à courir à l’aide de chaque charmeur magique qui l’invoque de cette manière. La Bible relègue à la fois le charme et l’usage mécanique des Ecritures elles-mêmes au niveau de la sorcellerie, et ainsi nous découvrons que la magie blanche est simplement de la magie noire déguisée. Satan est en vérité transformé en ange de lumière. Le sens de contrainte lié à la magie blanche est une chose bien différente de l’attitude de foi du chrétien qui dit: “Que ta volonté soit faite.”

La prière faite d’une manière professionnelle est une troisième forme dans laquelle on peut trouver des guérisons magiques. Un autre exemple illustrera ceci.

Exemple 169. Un commerçant souffrant d’une maladie organique consulta un homme qui offrit de prier pour sa guérison moyennant un petit honoraire. Quelques jours plus tard l’homme malade visita des amis et se plaignit de ce qu’il ne pouvait plus prier. “J’ai le sentiment qu’il y a quelque chose de mauvais autour de moi,” dit-il. Il essaya de lire son Nouveau Testament chaque jour mais manqua de le faire. Il fut encore contraint de rechercher l’aide de ses amis et il leur dit: “Il vous faut m’aider car des forces mauvaises m’oppressent. Je n’ai jamais fait une telle expérience auparavant dans toute ma vie. Et cela continua ainsi pendant plusieurs mois. La maladie organique avait disparu mais à sa place il avait des symptômes de maladie mentale. Finalement, il fut conduit à se suicider, bien qu’il fût le père de quatre enfants. Si ce n’était là qu’un cas isolé, alors la preuve ne serait pas conclusive mais je pourrais ajouter des milliers de cas pour soutenir la conclusion que le diable est à l’œuvre derrière ces soi-disant guérisons.

Nous avons déjà mentionné le mesmérisme et cela constitue un autre mouvement de guérison que le laïc trouve difficile à cerner. Le Dr. Trampler a encore un succès étonnant avec ses patients presque chaque jour. Dans certains cas des maladies organiques chroniques ont été guéries d’un jour à l’autre. Nous devons nous demander sur quels principes ce nouveau mouvement de guérison est fondé. Le Dr. Trampler parle d’une puissance animée qui coule au travers de lui vers ses patients. Pour augmenter la réception de ces pouvoirs il a parfois demandé à ses patients de lever leurs doigts en l’air ou de porter des feuilles d’aluminium près de leur corps ou même d’en placer sous leurs oreillers la nuit. Du point de vue religieux bien des idées différentes sont engagées ici. Trampler lui-même croit que toutes les grandes religions du monde, y compris le christianisme, sont en fait des révélations de Dieu. Ceci signifie par exemple, que Bouddha et Christ sont au même niveau, de son point de vue, et c’est une question de Bouddha et Christ plutôt que Bouddha ou Christ. Ici, il se fourvoie, quant à l’enseignement clair du Nouveau Testament. Sa guérison est par conséquent un mélange de panthéisme, de mysticisme et de religion naturelle avec quelques éléments chrétiens. Ceci est dangereux. Nous avons déjà fait observer, dans l’exemple 74, la différence entre une vraie foi au Christ et les capacités de guérisseur de cet homme. Le fait que le Dr. Trampler ne put guérir cette femme est fondamentalement lié au fait qu’elle avait prié avant qu’il essaie de la guérir. Ceci s’accorde avec mes observations dans d’autres cas impliquant des guérisons magiques.

Une cinquième méthode de guérison magique est associée avec le spiritisme. L’exemple suivant me fut rapporté par un étudiant.

Exemple 170. Un docteur anglais non qualifié se rendit en Allemagne pour y démontrer ses méthodes. Il travailla pendant un certain temps à Heidelberg et il prétendait qu’un chirurgien lui était apparu d’entre les morts et lui avait donné la capacité d’opérer et de guérir le corps. Depuis cette prétendue apparition l’homme avait fait un certain nombre d’opérations fictives et il est même censé avoir eu beaucoup de succès. Il n’y a pas de fin aux choses que les gens sont prêts à croire dans leur superstition. Quant à l’étudiant qui me raconta l’histoire, le docteur n’avait eu aucun succès quand il essaya de le guérir.

La Science chrétienne est en un certain sens un autre mouvement de guérison. Il n’est pas possible de décrire en détail ici ce mouvement, mais je veux mentionner quelques points dignes d’être notés. Mary Baker Eddy qui fonda cette secte particulière enseigna aux gens que la maladie et la mort ne sont que des illusions et non des réalités. L’homme est capable de vaincre l’erreur de la maladie par l’esprit créateur et divin qui habite en lui. Le rêve de la mort peut être détruit par l’esprit. A cause de son enseignement, beaucoup de ses disciples pensèrent qu’ils ne mourraient jamais. Ceci était naturellement une espérance vaine. Pourtant les effets de son œuvre, comme nous le trouvons dans le mouvement de la Science Chrétienne, peuvent être illustrés par l’exemple suivant:

Exemple 171. Un jeune homme avait un plâtre à la jambe. Un scientiste chrétien le visita et lui dit que la fracture qu’il avait n’était pas réelle. Il lui dit qu’il devrait enlever cet emplâtre et s’en aller à pied à la maison. Ce n’était qu’une illusion. Bien que ce membre particulier du mouvement doive avoir eu une idée très primitive, il avait cependant frappé sur un aspect essentiel de leur enseignement lorsqu’il donna au jeune homme un conseil aussi étrange.

Il y a encore d’autres mouvements de guérison étranges dans le monde aujourd’hui et leur nombre ne cesse d’augmenter. Nous vivons un temps de l’histoire du monde dans lequel les forces incontrôlables du diable reçoivent graduellement une liberté de plus en plus grande. Une sensation suit de près une autre. Quelques exemples.

Exemple 172. On rapporte qu’à Syracuse, en Italie, une image de bois de la Madone pleure effectivement avec des larmes réelles qui ont le pouvoir de guérir les gens. J’eus une fois l’occasion de visiter la Sicile et de voir cette Madone. Tous les trois mois des larmes coulent de l’image et alors beaucoup de personnes sont censées être guéries. On a calculé que dans les quelques années qui viennent de s’écouler environ 800 personnes ont déjà été guéries.

Exemple 173. En Amérique, feu le Père Divin, chef d’une certaine secte, déclara qu’il était lui-même Dieu, et que son Fils était Christ. On supposait que tous deux étaient capables de guérir et de faire mourir même si les gens se trouvaient à quelque distance. Un évangéliste étranger me dit une fois que sa propre mère avait été tuée par ce Père Divin à l’aide de la magie noire.

Exemple 174. Selon un rapport du Proche-Orient, le Prince Abdul, de la parenté de feu l’ex-roi Farouk, peut accomplir des miracles. On dit qu’il a fait descendre du feu du ciel de la même manière qu’Elfe le fit, et qu’il a été capable d’imiter les miracles du Christ en guérissant des gens et en ressuscitant quelques autres d’entre les morts.

Exemple 175. Au sud de la France, Georges de Mont­favet prétend être Christ, et des centaines de miracles sont cités pour soutenir cette revendication.

L’humanité se précipite aujourd’hui d’une sensation à l’autre alors qu’une brillante parade de faiseurs de miracles, de guérisseurs et de sauveurs dansent devant ses yeux. On se demande s’il reste encore quelqu’un qui puisse discerner la vérité et l’erreur.

La question du discernement est d’une grande importance, spécialement dans le domaine des miracles. Il y a des guérisseurs miraculeux dont le travail est si difficile à évaluer que les chrétiens sont souvent dans le doute en ce qui concerne les forces derrière ces gens. Nous avons aujourd’hui par exemple des hommes tels que Tommy Hicks, Harry Edwards, T.L.Osborne et William Branham. Chacun de ces hommes dépend de réunions collectives, suivies d’un appel aux gens de s’avancer pour la guérison. J’ai au cours des années, collectionné beaucoup d’informations sur ces personnes particulières et les conclusions auxquelles je suis arrivé ne sont pas basées sur un jugement superficiel de la matière, et elles ne sont pas non plus causées par une attitude de critique négative de ma part. J’ai examiné des cas de guérison qui m’ont été rapportés et je les ai entendus personnellement ;  j’ai comparé leurs enseignements avec les saintes Écritures. Mon but est d’obéir aux paroles claires de la Bible  qui nous dit “d’éprouver les esprits pour voir s’ils sont de Dieu.” Il est une fois de plus impossible d’entrer en détail dans cette affaire mais nous voulons considérer quelques-uns des points qui surgissent dans ce domaine.

Sans aucun doute, l’homme qui nous pose les problèmes les plus nombreux est Branham. Non seulement il montre des capacités de diseur de bonne aventure, de mesmérisme, et de magie mais il a aussi certaines caractéristiques chrétiennes. Toute son œuvre est cachée derrière un écran de mots et de phrases chrétiens. Son père et sa mère croyaient tous deux à la bonne aventure et il était chargé d’un fardeau par l’occultisme dès sa jeunesse. Il dit une fois à un auditoire à Karlsruhe qu’il avait eu des expériences visionnaires dès son enfance. J’étais là au moment où il l’a dit. Mon commentaire est que les dons de l’Esprit ne sont pas donnés à la naissance à une personne mais plutôt après sa nouvelle naissance.

Exemple 176 Alors que Braham tenait des réunions à Zurich, il appela un jeune homme et l’invita à monter sur la plateforme. Ensuite il lui demanda: “Est-ce que nous nous connaissons?” “Non”, fut la réponse. Brahma continua: “Avez-vous une lettre dans votre poche d’une jeune fille.” Cette fois la réponse fut “Oui”. “Il y a une photo avec la lettre.” “C’est vrai”. “Voulez-vous me montrer la photo?” Le jeune homme la sortit et Branham la tint élevée pour que l’auditoire puisse la voir. “Ne suis-je pas un prophète de Dieu?” cria-t-il. Il y eut une réponse enthousiaste des gens avec des cris de “Alléluia” et “Gloire à Dieu”

Mais demandons-nous, un morceau de bonne aventure est-il preuve d’habileté prophétique? Il ne devrait pas y avoir de confusion ici. La bonne aventure, comme la Bible le fait observer, est du diable (Actes 16:16). La prophétie vient du Saint-Esprit (Actes 21:11). Pourquoi Branham était-il si désireux de démontrer le fait qu’il était un prophète? Pourquoi emploie-t-il une coutume de fétiche dans certaines de ses réunions afin de bénir les malades? C’est-à-dire, pourquoi fait-il passer des mouchoirs après les avoir bénis pour que ceux qui sont malades puissent les tenir contre leurs corps? On ne peut pas argumenter que ceci peut se comparer à la pratique décrite dans Actes 19: 12. Pourquoi aussi Branham est-il souvent à bout de forces après ses réunions ? Jésus et les disciples ne furent jamais reconduits d’une telle manière après leurs guérisons des malades. A cet égard, Branham se conduit comme un mesmériste à bout de forces. Et finalement, pourquoi le ministère de guérison de Branham est-il dérangé quand des chrétiens prient à ses réunions? Une fois, il dit dans une réunion que quelque chose dérangeait la réunion, alors que sans qu’il le sache il y avait des chrétiens disséminés parmi la congrégation qui priaient et demandaient à Dieu de faire connaître sa volonté à leur cœur. La réaction de Branham était semblable à celle du Dr. Trampler. En conclusion de ce qui précède, nous avons prouvé que Branham est assujetti à l’occultisme. Il a des capacités médiumniques. Quand il devint chrétien, dans ses jeunes années, il doit avoir traîné ces capacités avec lui dans sa vie chrétienne. Aujourd’hui, lui et ses disciples prennent ces capacités pour les dons du Saint-Esprit et ainsi l’effet de son ministère est de diviser et de confondre les chrétiens. Par conséquent, on doit être mis en garde contre son ministère. Il est significatif que Billy Graham et d’autres se soient dissociés de Branham et de son mouvement.

Concernant Hicks on peut mentionner que tandis que le travail de Branham est de nature médiumnique, il y a des signes que celui de Hicks est plutôt d’un caractère suggestif. Ses guérisons peuvent souvent être décrites comme des effets de chocs psychiques. Un exemple

Exemple 177. Un diplômé de l’université qui avait étudié la psychologie souffrit d’une paralysie chronique. Après une session de guérison, la paralysie fut quelque peu guérie mais pendant les trois semaines suivantes elle revint de nouveau. Le patient considéra la brève amélioration comme un résultat de la suggestion. Ainsi en est-il que comme avec Branham, les influences suggestives et psychiques sont prises pour l’action du Saint-Esprit. Je répète, ces hommes travaillent derrière un camouflage de mots et de phrases chrétiens.

Par là nous avons complété notre court examen des différents mouvements de guérison que l’on trouve dans le monde aujourd’hui. Nous avons couvert la guérison telle qu’elle arrive en relation avec la magie noire, la soi-disant magie neutre, la magie Banche, la Science Chrétienne et d’autres mouvements qui sont au bord du domaine chrétien. Nous nous demandons encore quelles conclusions peuvent être formées sur ces mouvements quand nous les considérons à la lumière de Jacques 5. A bien des égards, ils sont symptomatiques d’une condition dont il est parlé dans la Bible.

Aujourd’hui, nous vivons en un temps où le mystère de l’iniquité agit déjà (II Thess. 2:7). Jésus prédit que beaucoup de faux Christs viendraient, lesquels en conduiraient beaucoup dans l’erreur au moyen de signes et de miracles démoniaques (Marc 13: 22). La façon dont cela arrive aujourd’hui est alarmante et est prouvée par le fait que beaucoup de chrétiens sont impliqués dans le domaine occulte et dans des méthodes de guérison occultes. Une fois après l’autre ils sont trompés par le camouflage religieux.

Les mouvements de guérison sont aussi un signe de l’impuissance de l’Eglise chrétienne de faire face aux besoins spirituels du temps. La cause primordiale des problèmes du monde, c’est que les gens mettent leur bien-être matériel avant leur bien-être spirituel. L’Église chrétienne a suivi le monde à cet égard et n’est plus prête à se lancer dans une complète dépendance des promesses de Dieu. Il s’en suit que le conseil de la majorité des chrétiens n’est pas ce qu’il devrait être, quoique la Parole de Dieu offre encore de l’aide authentique et efficace à ceux qui sont prêts à se tenir sur ses promesses.

Dans Jacques nous trouvons un point crucial mentionné à l’égard de la guérison. Il la lie à la fois à la confession du péché et au pardon. Dans le Nouveau Testament la guérison et le pardon sont reliés, et c’est le pardon qui prend la première place. Ceci est mieux illustré par l’exemple de l’homme boiteux (Marc 2). Quand ces deux idées sont séparées on tombe dans l’erreur. Dans le cas de la guérison magique, le seul souci est pour le corps. Ici, la devise est: “Si cela aide, pourquoi se faire du souci?” Mais dans les Écritures le premier souci est pour l’homme intérieur. Le corps est d’importance secondaire, et la santé du corps n’est pas décrite comme étant essentielle. Parfois, le Seigneur permet que ses enfants passent par la souffrance afin qu’ils augmentent leur patience et leur foi. Nous voulons donc terminer ce chapitre par un exemple qui démontre comment une jeune femme fut guérie à la suite de la confession et du pardon de son péché.

Exemple 178. La jeune femme souffrait d’une infection à la gorge et d’une tumeur qui était environ de la grosseur d’un œuf. Elle n’avait pas trouvé de soulagement de sa maladie en allant chez un docteur et chez un neurologue, et ainsi elle vint pour un conseil chrétien. C’est alors qu’elle confessa qu’elle avait péché contre son mari pendant son absence. Par la foi elle remit sa vie au Christ et lui demanda pardon. Son mari retourna à la maison peu de temps après ceci et sans y être forcée elle retourna auprès de lui et répéta sa confession. Elle l’a fait de sa propre initiative. Son mari lui pardonna et trois jours après l’infection de la gorge disparut avec la tumeur. La purification de sa vie spirituelle avait été suivie par la purification de son corps.

Le Nouveau Testament nous montre que ce processus est un des éléments de base du Royaume de Dieu. Toute personne qui a expérimenté une résurrection spirituelle en Christ et qui vit maintenant par la foi dans le Fils de Dieu est capable de se tenir debout sur les promesses de Jacques 5:14 et de Marc 16: 17. Les erreurs et les maux de la magie et du spiritisme ne doivent pas obscurcir les faits des Ecritures qui s’appliquent à la santé corporelle et à la guérison. Où le péché de la magie et de la sorcellerie abonde, la grâce de Christ surabonde…

En conclusion, nous voulons une fois de plus comparer brièvement les deux formes fondamentales de guérison. La Bible reconnaît en effet l’efficacité de la magie. Nous n’avons qu’à nous souvenir des magiciens égyptiens ou de Simon le magicien pour prouver ce fait. La magie peut en effet apporter un certain soulagement au corps mais c’est une sorte de court-circuit, parce que l’âme de la personne est complètement ignorée. Avec les Ecritures, l’âme prédomine sur le corps. La relation de l’homme avec Dieu est beaucoup plus importante que son bien-être corporel. En magie la question est: “Qu’est-ce qui peut aider?” Le sorcier dira: “Cela aide.” Le chrétien dit:

“Il aide.” Derrière le “Quoi?” et le “Cela” de la magie se trouve le monde du crépuscule de puissances et de forces incontrôlables. C’est ici que Satan se cache. Derrière le “Qui” et le “Lui” de la foi chrétienne se tient Christ, la Parole vivante. “Le Seigneur le relèvera”, déclare Jacques par la foi et dans la gratitude et la joie. Ce Jésus est le même hier, aujourd’hui et éternellement. Et nous sommes ses débiteurs. Nous lui devons nos vies par gratitude pour ce qu’il a fait pour nous. Il est le Sauveur du monde.

 

CHAPITRE 6

 

CAS AUTHENTIQUES DE GUERISONS ET DE DELIVRANCES

 

1. Christ est le Vainqueur.

 

En 1935 je pris part à une mission évangélique en France. Après une des réunions, un homme vint à moi avec sa femme et son fils. Il se mit à raconter l’histoire suivante: ils venaient d’une ferme dans les Vosges et depuis bien des années leur ferme avait été hantée. En plus, certaines de leurs vaches souffraient périodiquement de symptômes de paralysie et l’homme avait souffert de la même manière. Aucune explication ne pouvait être trouvée pour ces faits, et on ne pouvait pas plus expliquer pourquoi les vaches étaient souvent dérangées dans leur écurie et montraient des signes de grande peur. Le père de cet homme avait une fois dû vendre toutes les vaches sauf une à cause de ce malheur, et il s’était presque trouvé au bord de la faillite. C’est alors que son père s’était rendu chez un homme qui pratiquait la magie. Après que cet homme fût accompli une série de cérémonies étranges dans l’écurie, les dérangements disparurent pour un temps.

Ensuite la première guerre mondiale éclata. La famille avait été obligée d’évacuer la ferme pendant plusieurs années et le sorcier avait été appelé à faire son service militaire. Pendant ce temps l’homme qui me racontait l’histoire s’était marié. Plus tard ils étaient  retournés à la ferme mais les dérangements avaient recommencé de plus belle. Leurs deux enfants étaient aussi tourmentés par d’étranges attaques. Un autre charmeur magique avait été appelé à l’aide de l’aîné des enfants mais le deuxième était mort à l’âge de six semaines dans de grandes souffrances.

L’homme lui-même était aussi tourmenté de la même manière et malgré un traitement médical prolongé dans un hôpital, son état de s’améliorait pas. La nuit, il avait eu le sentiment qu’une paire de fortes mains le soulevaient en l’air et le laissaient retomber sur le lit. Ajouté à ceci, la maison avait été remplie d’une série de bruits et on pouvait parfois entendre le bruit de portes s’ouvrant et se refermant à travers la maison. Il y avait partout une forte odeur nauséabonde. L’homme, étant devenu maigre et émacié, chercha plus tard refuge dans la prière, mais il avait encore été secoué par une puissance inconnue. Une fois, bien qu’il eût été dans un état de grande faiblesse, il avait réussi à sortir du lit, et prenant un vieux livre de prière, il s’assit à une table près de lui afin de supplier Dieu de l’aider. Soudain, une énorme force avait saisi la partie inférieure de son corps et il fut soulevé et rejeté sur sa chaise avec une telle force qu’il pensa éclater.

En dernier ressort, ils avaient appelé un autre magicien pour les aider et après avoir suivi son conseil, son état s’améliora lentement. Mais plus tard le trouble éclata de nouveau dans la ferme. Le bétail fut une fois de plus tourmenté et les champs furent improductifs. Plus tard, le fils qui leur restait devint la victime des étranges attaques qu’il avait eue auparavant dans son enfance.

La foi du fermier dans les magiciens avait alors diminué et ainsi il consulta plusieurs médecins mais en vain. Quand son fils eut atteint l’âge de quinze ans il commença à faire l’expérience de choses encore pires, et il avait vu des formes monstrueuses marchant dans la maison. Un matin en se levant il avait été saisi par une force invisible et le résultat fut que sa main droite était devenue complètement paralysée. Une fois de plus un traitement médical avait manqué de produire un résultat quelconque.

Pendant que l’homme me racontait l’histoire, je remarquai que le bras de son fils se trouvait à son côté, totalement impotent et sans énergie. En les questionnant, ce qui était derrière ces malheureux événements devint clair. Je leur parlai alors des terribles conséquences des péchés associés avec la magie et la sorcellerie, et je les mis au défi de se repentir et de se tourner vers Dieu de tout leur cœur. Je pus leur montrer, en me référant aux Écritures, que dans un cas comme le leur ce n’était pas un docteur qui pouvait aider mais Jésus-Christ seul. C’est lui qui a détruit les œuvres du diable. Lui seul est vainqueur. Les parents et le fils exprimèrent leur désir de se repentir et de remettre leurs vies au Seigneur. Dans le cas du fils, je priai sur lui au nom du Seigneur et par la grâce de Dieu il fut guéri. Quelques jours plus tard il aidait même son père dans les champs. Depuis ce temps-là, la paix de Dieu demeura sur la ferme et ses étables.

Il arriva que plus tard, pendant la seconde guerre mondiale, quand ma propre famille fut évacuée de Strasbourg, nous avons trouvé un abri avec ces mêmes gens dans leur foyer à la montagne. Nous avons découvert que le Seigneur Jésus-Christ avait été glorifié parmi eux et qu’ils avaient continué de faire l’expérience de la paix et de la grâce de Dieu dans leur maison et dans leur foyer.  –  Henri Waechter, Evangéliste de Strasbourg.

 

2. Le rempart des ténèbres.

 

C’est à Hessen, en 1938, que j’eus une de mes plus mémorables expériences comme conseiller. Nous y conduisions une mission d’évangélisation lorsqu’un jeune homme vint à moi et se déchargea de son fardeau. Son cas était si typique que je lui dis de suite que lui ou sa famille s’étaient engagés dans des pratiques occultes. Il admit ceci librement et ce qu’il confessa ensuite fit une profonde impression sur mon esprit. Ce que je suis en train d’écrire ne trahira aucun secret de confession, puisque l’homme lui-même me demanda d’employer son expérience pour avertir les gens des dangers de l’occultisme.

Commençons donc l’histoire. Dans sa jeunesse le jeune homme avait souffert de dépressions nerveuses et avait eu des pensées de suicide, et d’autres désordres psychiques. Dès ses plus tendres années il avait entendu des bruits pendant la nuit et il avait parfois vu des apparitions d’esprits qui avaient causé des bruits de froissements et de sifflement. Un psychiatre aurait peut-être diagnostiqué ces expériences comme étant de la psycho-névrose mais ceci n’expliquerait pas la cause des dérangements. Cependant, en pénétrant dans l’histoire de la famille, la source devint claire.

L’arrière-grand-mère du jeune homme avait été charmeuse magique. Elle avait guéri des animaux et des gens aux moyens de sa magie. De plus, elle avait aussi appartenu à un cercle spirite qui pratiquait la communication avec les esprits des morts. Ce fut son engagement dans ces phénomènes qui amenèrent la chute tragique de la famille.

Les pratiques magiques de l’arrière-grand-mère avaient été transmises à son fils et à sa fille, qui à leur tour charmèrent les animaux et les gens, en employant comme aide le 6ème et 7ème Livre de Moïse. Ils avaient aussi con­tinué la communication avec les morts et avaient pratiqué l’emploi du pendule et la lecture des cartes comme moyen de bonne aventure. Tous deux moururent d’une manière terrifiante. La femme avait vu des fantômes dans sa chambre la nuit et elle avait eu l’impression que de mauvais esprits essayaient constamment de fermer sa bouche et son nez. Cela continua pendant bien des années et finalement on l’avait placé dans un asile d’aliénés. Comme elle n’était toutefois pas réellement malade mentalement, on la relâcha après six mois. Son frère mourut plus tard dans une terrible agonie malgré le fait qu’il avait demandé que tous ses livres fussent brûlés ou jetés hors de la maison. Il avait même demandé à lire la Bible mais il n’était pas capable de la comprendre. Lorsque finalement il mourut avec de grandes souffrances, une puanteur nauséabonde se répandit dans toute la maison.

Les petits-enfants n’étaient pas en meilleure position. Une petite-fille avait des crises de frénésie dans lesquelles elle jetait partout des des meute es ou se couchait dans la rue hurlant d’une manière presque insupportable. Elle aussi fut placée dans un asile d’aliénés. Une autre petite-fille entendit les bruits déjà mentionnés pendant la nuit et elle était émotivement si dérangée qu’un jour elle se tua avec ses deux enfants en se précipitant avec eux du haut d’une falaise. Un petit-fils devint médium pour une séance spirite, et lui aussi souffrit d’une manie de persécution, finissant finalement dans un foyer mental.

Parmi les arrière-petits-enfants, une fille continua la cartomancie et la tradition de charmeuse magique et plus tard elle mourut quand elle était encore toute jeune. Sa famille affirme qu’elle hante encore la maison qu’ils habitent sous la forme d’un esprit frappeur. C’était un des frères de cette fille qui était venu à moi pour être conseillé. Il me dit qu’il était absolument convaincu que tous les terribles désordres psychiques dans l’histoire de sa famille pouvaient être retracés jusqu’à leur contact avec l’occultisme. Nous avons ici la preuve de la punition du péché mentionnée dans le deuxième commandement: “… qui punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent.” Et ceci n’est pas un cas isolé. Dans mon travail missionnaire, j’ai entendu beaucoup d’histoires de familles semblables. Il est triste de constater le peu de connaissance des pouvoirs de Satan parmi les psychiatres et les conseillers chrétiens. La présente atmosphère de pensée rationaliste a fait que ces choses soient prises à la légère, comme si elles n’existaient pas. Mais si notre désir est d’aider les gens, alors nous devons prendre ces forces sataniques au sérieux. L’homme se tient au sein d’une bataille entre Christ et Satan. Quand les gens pensent à Satan simplement en termes d’un homme avec une queue et des cornes, et ne font que se moquer de l’idée d’un vrai diable, ils commettent une terrible erreur et rendent Satan capable de séduire et d’attaquer ses victimes sans obstacles. Le domaine le plus dangereux de la séduction satanique est la magie, car c’est ici que les gens participent consciemment au travail de Satan malgré qu’il se cache derrière un camouflage de cérémonies pieuses.

Dieu soit béni, Satan n’a pas le dernier mot dans cette affaire. Jésus est venu pour détruire les œuvres du diable (1 Jean 3 : 8). Nous avons un ennemi puissant mais un Ami Tout-puissant, comme le disait feu l’évangéliste allemand Modersohn. La droite de l’Éternel agit vaillamment en toutes circonstances, même dans un cas où une personne a été forcée à une dépendance directe du diable en s’occupant de choses occultes. Ce fait fut révélé dans le cas du jeune homme dont je viens de raconter l’histoire. Christ lui donna à la fois la joie et la liberté. Le rempart de ténèbres céda devant la main toute-puissante du Vainqueur du Calvaire. Jésus-Christ demeure aujourd’hui le Sauveur du monde.

 

3. Les œuvres du diable.

Une femme qui était physiquement et mentalement en excellente santé commença d’avoir un nombre croissant d’expériences étranges la nuit. Malgré qu’il n’y eût personne dans la chambre, elle avait le sentiment d’être battue. Le matin elle avait toutes sortes de contusions sur tout le corps. Cette expérience se répétait environ deux fois par semaine et elle ne savait comment expliquer ces événements troublants. Au début, elle avait plutôt honte de parler de ces attaques nocturnes mais finalement elle fut contrainte de se rendre chez son pasteur local pour être conseillée. Lui-même ne pouvait rien faire pour elle et même lorsqu’elle consulta un autre pasteur, aucune solution ne put être trouvée. Etant donné que dans tous les autres domaines de sa vie elle était complètement normale, aucune explication ne se présentait.

Cependant, un jour un de mes amis qui connaît les effets de l’occultisme, visita cette femme. Comme il pouvait aussi voir que ce n’était pas un cas de dérangement mental ou émotif, il lui demanda si elle avait eu un contact avec les choses occultes. C’est alors que l’histoire suivante vint au jour. Comme jeune fille cette femme avait été courtisée par un jeune homme mais elle avait finalement rompu leur relation parce que l’attitude du jeune homme la rendait malheureuse. Après cela il l’avait menacée et lui avait dit qu’il la ferait souffrir parce qu’elle avait refusé de l’épouser. La femme n’avait pas fait de cas de ces menaces au début et ce ne fut qu’après les attaques nocturnes qu’elle s’était souvenue des paroles de cet homme. Mais elle trouvait impossible de croire qu’il y eut une relation entre les deux événements.

Avant de continuer avec cette histoire, j’aimerais faire remarquer que quand je suis confronté avec un cas de ce genre, la première chose que je fais c’est de voir s’il y a des causes médicales ou psychologiques derrière ces expériences. Si c’est le cas, j’envoie le patient chez un psychiatre croyant. Étant donné que beaucoup de cas troublants peuvent maintenant être expliqués et compris grâce aux récentes découvertes de la psychologie en profondeur, on doit faire extrêmement attention en cherchant à diagnostiquer des troubles  de cette nature. Un mauvais diagnostic peut avoir des effets désastreux. Cependant, si on est sûr que ce n’est pas un cas médical, on peut alors se tourner vers les découvertes de la parapsychologie et de l’occultisme pour voir s’il y a quelque relation à trouver là. Il y a encore beaucoup de choses qui ne sont pas reconnues par nos médecins, psychologues et théologiens qui dépendent uniquement de leur éducation universitaire pour leur connaissance. L’occultisme joue encore un grand rôle dans notre monde aujourd’hui.

Concernant la femme dont nous parlions, mon ami pria avec elle et l’encouragea à mettre sa confiance en Christ afin de trouver  une complète délivrance. C’était pendant ce temps de cure d’âme que l’homme qui avait menacé cette femme se pendit. La femme fut immédiatement libérée de ces attaques et les expériences ne se répétèrent jamais.

Cet exemple appartient au domaine controversé de la suggestion mentale qu’on ne pourrait simplement expliquer en disant que c’est du non-sens. C’est Schopenhauer qui a dit: “Il y a aussi un scepticisme de l’ignorance.” Il y a encore beaucoup de choses entre le ciel et la terre desquelles le monde n’a jamais rêvé,” comme Shakespeare l’a si bien dit. La suggestion mentale surgit souvent en relation avec le 6ème et 7ème Livre de Moïse et je connais assez de cas de ce genre pour être sûr que ce n’est pas simplement une superstition populaire.

Même si avec la femme les dérangements nocturnes avaient été des symptômes d’hystérie, la guérison soudaine et durable serait encore très extraordinaire. Chaque médecin sait combien il est difficile de guérir de telles maladies. Mais ici nous avions en fait une influence magique plutôt qu’une maladie. Le chrétien est très conscient du fait que nous sommes tous entourés par les armées du mal. Christ ne serait jamais venu dans ce monde si le diable avait simplement été l’illusion d’un monde non éclairé. Non, les puissances des ténèbres sont une réalité présente. Mais Christ a vaincu Satan dans sa bataille pour l’humanité. Christ a détruit les œuvres du diable.

 

4. Incurablement fou.

Un homme chrétien me dit une fois l’histoire suivante. Ses arrière-grands-parents avaient pratiqué la magie. Le résultat fut que ses grands-parents avaient contracté des capacités de médium. Sa grand’mère avait souffert de dépressions nerveuses et avait une nature irritable et égoïste. Ses dérangements psychiques l’avaient finalement conduite à l’hôpital mental. Le trouble réapparut dans la génération suivante, celle des parents de cet homme. Pourtant, lorsque le père de cet homme se tourna réellement vers Christ, tous les symptômes de contrainte et autres complications psychiques disparurent. L’homme lui-même avait souffert comme enfant de dépressions nerveuses mais quand lui aussi devint un chrétien il fut complètement délivré. Mais c’était à l’égard de son fils, de la cinquième génération, qu’il me donna un récit vraiment détaillé.

Le père me dit que le fils avait été un enfant tout à fait normal jusqu’à l’âge de dix-huit ans. C’est alors que les dérangements de ses ancêtres commencèrent à se manifester. Au début, cela n’avait été qu’une affaire d’abattement mais plus tard il se mit à craindre la vie elle-même. Ses dépressions venaient et s’en allaient et elles étaient suivies par des temps de différentes obsessions. Il devait se mettre à genoux et prier pendant des heures et ensuite avoir des accès de frénésie dans lesquels il battait ses propres parents. Après de tels déchaînements il se sauvait dans les bois et marchait pendant des jours et des jours jusqu’à ce qu’il tombe finalement d’épuisement. Il était d’habitude ramené à la maison par les hommes travaillant dans les bois. A cause de l’état de sa santé, il perdit son emploi. Le pas suivant fut l’apparition de symptômes de schizophrénie. Il entendait des bruits dans la maison et voyait aussi des lumières, entendaient des voix qui lui disaient de ne pas obéir à ses parents. C’était dans cet état que ses parents se virent contraints de l’envoyer chez un psychiatre qui diagnostiqua qu’il était un schizophrénique de haut degré et incurable qui devait être mis dans un asile d’aliénés.

Au lieu de suivre le conseil du psychiatre, cependant, le père réunit quelques-uns de ses amis afin de prier pour son fils. Il conduisit aussi son fils dans une maison de convalescence chrétienne et là il avait la cure d’âme et la prière chaque jour. Au début les effets furent négatifs et le patient fut tourmenté par des hallucinations religieuses. Il se mettait à genoux devant un banc en public pendant des heures et priait, et ceci n’arriva pas seulement une fois ou deux mais bien des fois. Ensuite un second groupe de prière fut formé à la maison, et après quelques semaines une légère amélioration devint visible. Au bout de six semaines, la pensée du jeune homme devint soudainement complètement claire dans une des sessions de cure d’âme. Son attitude de contrainte s’arrêta immédiatement et après deux semaines encore on lui permit de rentrer chez lui comme étant guéri. Il fut capable de reprendre son ancien emploi et aujourd’hui il est l’ingénieur de construction en chef d’une grande entreprise et il continue à vivre la vie d’un chrétien vraiment né de nouveau. Un homme qui, aux yeux du psychiatre, était incurable, avait été guéri par la puissance de Christ.

Deux choses ressortent dans l’histoire de cette famille. La première, c’est qu’après la pratique de la magie par les ancêtres, les descendants souffrirent de différentes manières de dérangements émotifs et psychiques. Le deuxième fait, c’est que quand n’importe qui de la famille impliquée remit sa vie à Christ il fut délivré des puissances qui l’avaient jusque-là dominé. La puissance du Christ qui accomplit des miracles n’est pas morte. Où la médecine ne peut plus rien, Christ peut encore aider. Avec Dieu il n’y a pas de cas sans espoir. Un docteur qui avait beaucoup pratiqué parmi les chrétiens fit une fois la remarque suivante: “On doit toujours faire attention quand on fait un diagnostic dans le cas d’un chrétien. Même si aujourd’hui ils sont à la porte de la mort, vous pouvez les trouver demain à votre porte, à la fois heureux et bien portants. Leur foi a comme résultat ce qu’on ne peut prédire, et les concepts médicaux bien établis peuvent souvent être mis de côté. Vous ne savez jamais où vous en êtes avec de telles personnes.”

 

5. Ne te souviens pas des péchés de ma jeunesse.

Un jeune homme de  Suisse qui avait fait profession de foi en Christ depuis plusieurs années, écrivit son témoignage pour moi de la manière suivante:

A l’âge de 15 ans, comme j’avais plusieurs verrues sur ma main droite, je reçus un charme magique, comme c’était la coutume dans le district où j’habitais. Le résultat fut un succès immédiat. Cependant, bien que débarrassé des verrues, je m’étais placé sous l’interdit de la magie. Dans les quelques années suivantes, les effets de ce charme se montrèrent dans ma vie, et je m’adonnai à la lecture à bon marché, à des films sur le sujet du sexe, et à d’autres activités sexuelles semblables. Je me rebellai contre Dieu et ma pensée fut empoisonnée par tout le mal de ma nature sensuelle. Je ne pouvais pas trouver de liberté de mon appétit sexuel, et malgré qu’un sentiment de dégoût me remplissait, la puissance du péché me vainquit toujours. A ce moment-là j’étais un lourd fardeau pour mes parents et il m’était presque impossible de me concentrer dans mon travail.

Cet état continua pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’une grande envie de libération du péché s’éveille en moi. On m’invita à me rendre à une assemblée d’hommes et le conférencier parla au sujet des choses qui avaient causé tant de troubles dans ma vie. Il fit remarquer que la libération était à la disposition de tous ceux qui se confieraient en Christ comme leur Sauveur. Je fus très secoué mais j’avais trop honte pour demander conseil ce soir-là. Je cherchai la liberté par d’autres moyens et épousai une femme qui avait déjà trois enfants. Mais cela ne servit à rien. Je devins seulement plus misérable encore. Tout ce que je faisais me dégoûtait. Où est-ce que cela finirait? Dieu seul le savait.

Ma femme tomba malade et moi aussi je dus rester alité. Le docteur ne pouvait trouver aucune explication pour l’étrange névrose qui m’avait saisi. J`étais presque désespéré. Une peur terrible commença à me saisir et il me semblait que je ne me remettrais jamais. C’est alors que je me mis à m’adresser à Dieu dans la prière. Constamment je lui demandais le pardon et la délivrance et finalement il me devint clair que je ne pourrais jamais trouver par moi-même la solution de tous ces problèmes. Ma propre impuissance me fut révélée. Alors, un de mes amis me donna un traité. C’était juste le bon moment. J’étais au niveau le plus bas et je sentais que Dieu avait envoyé cette personne vers moi. Il est le meilleur psychologue au monde. J’ouvris mon cœur à mon ami et je confessai les péchés de ma vie passée. Ce fut le point tournant.

Une grande joie inonda mon âme, une joie des péchés pardonnés, une joie du vrai salut. Les paroles: “Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres,” étaient devenues vraies pour moi par la grâce de Dieu. La prière du psalmiste: “Ne te souviens pas des fautes de ma jeunesse” avait reçu sa réponse dans ma vie. Certaines paroles que j’avais apprises étant enfant me revinrent dans toute leur force: “En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce” (Eph. 1:7). Ces paroles étaient maintenant une réalité pour moi et, pour la première fois de ma vie, Diеu me donna l’assurance qu’elles étaient éternellement vraies. Après des années de misère, je comprenais quelque chose des paroles de Jésus quand il dit: « Je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. »

 

6. Jésus-Christ rachète.

Je fus élevé dans une famille qui se tournait continuellement vers l’occultisme quand la maladie ou un malaise arriva. Bien que les hommes fussent consultés sous les noms de mesméristes, de guérisseurs naturels, de guérisseurs spirituels et ainsi de suite, en réalité ils s’ap­puyaient sur le charme magique pour obtenir leurs résultats. La majorité d’entre eux étaient très prospères dans leurs affaires lucratives, et certains avaient même le nom d’être des chrétiens pratiquants. Pourtant, ceux qui étaient éclairés n’auraient pas eu de difficultés à voir que ces hommes recevaient leurs pouvoirs du diable et non de Dieu. On ne peut même pas dire qu’ils s’appuient sur des forces neutres de la nature, c’est ce qu’ils aimeraient faire croire. Non, ils travaillent la main dans la main avec les puissances des ténèbres. J’ai vu trop d’effets de leur travail pour croire autre chose.

Pendant trente ans mon propre père pratiqua la guérison magique lui-même. Il pouvait employer ses pouvoirs sur les animaux et les hommes indifféremment. Beaucoup de personnes venaient à lui pour être aidées et souvent une lettre ou un appel téléphonique suffisaient pour apporter le résultat désiré. Ce genre de guérison se fait dans le monde entier et ce n’est pas toujours une affaire de suggestion ou d’hypnotisme mais les puissances magiques et démoniaques jouent aussi un rôle. Les effets du charme de mon père se voyaient dans notre famille, et notre foyer était caractérisé par des querelles et des tempéraments emportés. Malgré ceci, après la mort de mon père je m’efforçai d’apprendre l’art de guérir qu’il possédait. J’étais fasciné par cette idée, et la pensée de dominer les gens était très haute dans mon esprit. A cause de mon contact avec mon père et les capacités médiumniques que j’avais déjà reçues de lui, le succès me vint très rapidement. Au début, je pratiquais sur le reste de la famille et plus tard je dirigeai mon attention vers notre parenté. Plus le charme magique avait de succès et plus j’étais rempli d’orgueil.

Mais moi non plus je ne pus éviter les effets néfastes de ce tripotage avec la magie. D’une manière entièrement inattendue, j’eus un ébranlement nerveux. Je dus abandonner mon travail et pendant des semaines j’étais assis à la maison à ne rien faire. C’est alors que Dieu commença à me parler. A ce moment-là, je fis la connaissance d’un homme qui en savait long sur l’idée du charme magique. Il me mit en garde contre les dangers de contact avec l’occultisme et me questionna sur mon arrière-plan concernant la magie. Je dus avouer que les effets étaient déjà apparus dans ma propre vie mais pour me défendre je dis que tout ce que je désirais, c’était d’aider mon prochain, et que j’encourageais les gens à accepter leur guérison comme un don de Dieu. L’homme m’expliqua, pourtant, qu’en faisant cela je blasphémais réellement, et que je traitais Dieu comme un serviteur plutôt que comme mon Seigneur. Il continua en disant que le diable serait derrière mon travail puisque c’est lui qui cherche à tromper les gens par cette forme de blasphème.

Tout d’abord, je rejetai son argument. Je ne pouvais pas croire que ce qu’il disait était vrai. Mais son avertissement resta dans ma mémoire et plus tard je découvris qu’il avait continué à prier pour moi. Et ainsi la bataille commença. Ma femme se joignit à moi dans cette lutte et finalement j’étais prêt à abandonner ma magie. Mais c’était plus dit que fait. Je désirais abandonner la magie mais je découvris que maintenant elle me tenait. J’étais prisonnier. Nous avons continué à prier et à lire la Bible ensemble avec mes enfants, et de cette manière nous avons recherché l’aide de Dieu dans nos vies. A ce moment-là, j’ai dû aller à l’hôpital pour une sérieuse opération mais la tension de ce conflit remit la chose à trois semaines plus tard, jusqu’à ce que le docteur pense que j’étais assez fort pour supporter l’opération. Elle fut couronnée de succès, je me remis rapidement et je retournai dans ma famille. J’étais plein de joie et de reconnaissance pour cette expérience.

Nous étions un pas plus près de la victoire. Mais la lutte n’était pas encore terminée. Un jour, je lisais le passage des Actes 19 où il est écrit: “Et un certain nombre de ceux qui avait exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde.” Maintenant je voyais ce que j’avais à faire, et ainsi, ramassant tous les livres de magie que j’avais, nous les avons brûlés.

Mais il y avait un dernier domaine dans lequel nous devions obtenir la victoire. Ma vie était remplie de jurons, de colère, d’égoïsme, d’alcool, de tabac, de cartes, et d’autres choses qu’on ne peut mentionner, tandis que ma femme avait été harcelée par des dépressions nerveuses et d’autres effets magiques semblables. Par la présence de Christ dans nos vies cette dernière victoire fut obtenue. Ma femme fut délivrée de ses dépressions, et Dieu travailla dans ma vie en me délivrant des habitudes qui m’avaient auparavant retenu captif. Nous avions ainsi fait l’expérience ensemble de la vérité de Luc 19:10: “Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.”

La délivrance du Seigneur a eu un grand effet sur ma vie et j’ai décidé que si Christ avait aidé un grand pécheur tel que moi, alors il pourrait m’employer pour dire à d’autres la nouvelle du salut que nous pouvons avoir en lui. Et ainsi, c’est devenu mon but d’en atteindre d’autres qui avaient été liés de la même manière que moi, soit consciemment, soit inconsciemment. Il est devenu clair pour moi dans mon travail subséquent, jusqu’à quelles profondeurs l’homme moderne est engagé et pris au piège par l’occultisme. Pourtant, malgré ceci la Parole de Dieu demeure vraie: «Où le péché a abondé, la grâce a surabondé.” La victoire finale à jamais appartient à Jésus-Christ notre Rédempteur.

H. Buechler, France.

 

7. Délivre des Ténèbres.

La vie de Jochen tournait autour de la boisson et les filles. Il buvait en moyenne environ trente pintes par jour. Il était rarement dégrisé et si jamais il ne trouvait pas assez à boire, il rôdait comme un animal blessé. Il était aussi d’un tempérament emporté, et à la moindre provocation il frappait et brisait tout ce qui était à la portée de sa main. En plus, il rejetait complètement l’idée de Dieu et du diable. Pour lui, ce n’était que du non-sens.

Un jour, à la maison publique locale, un groupe parlait de la possibilité de faire un pacte avec le diable, et ils échangeaient des histoires de cette nature. Plusieurs d’entre eux se moquaient de l’idée, Jochen en étant un. Il se mit à dire qu’il n’avait pas peur en rencontrer le diable, et ainsi lorsque quelqu’un lui en jeta le défi, il se dit d’accord d’essayer une telle rencontre pour un pari d’environ 2 livres sterling. Ainsi, un certain vendredi soir Jochen se trouva à une certaine croisée de chemins en dehors du village. Il dessina un cercle sur la route et répéta un charme qui, lui avait-on dit, sommerait Lucifer, et il attendit l’apparition du diable. Rien n’arriva, et ainsi il retourna en triomphe pour recevoir sa récompense.

Mais sa joie fut de courte durée. Cette nuit-là quand il alla finalement se coucher, il vit soudain une horrible face sur le mur à l’opposé de son lit et, glacé de peur, il regarda tandis que la face avança jusque tout près de lui. Il se mit à crier, et sa sœur et son mari coururent à sa porte pour voir ce qu’il y avait. Mais quand ils arrivèrent à la porte ils ne pouvaient pas entrer. Quelque chose les en empêchait. L’événement se répéta souvent, et à chaque occasion les autres trouvèrent l’entrée impossible. Finalement, ce fut trop pour Jochen et il alla consulter son docteur. On lui fit un examen complet mais le médecin ne pouvait pas trouver quoi que ce soit. Quand il demanda si cela pouvait être le résultat de sa boisson, le docteur répondit que non. Jochen se mit à décrire en détail le visage qui lui était apparu, et aussi l’arrière-plan de cette expérience. Le docteur était pensif et il avertit Jochen que s’il désirait vraiment être guéri il aurait à faire demi-tour et remettre sa vie au Christ. Contrairement à beaucoup d’autres de sa profession, le docteur était un chrétien croyant et il croyait sérieusement en la puissance de Satan pour gouverner la vie des gens par la peur. Jochen accepta le conseil et se mit à chercher Dieu sérieusement. A la fin, il fit l’expérience d’une délivrance complète, non seulement des apparitions mais aussi de l’alcool et des femmes. Sa vie fut complètement changée par son contact avec le Christ vivant. Dix-sept ans se sont écoulés depuis lors, et Jochen est maintenant un ouvrier actif dans son église, et il a été élu membre du conseil de son église.

La puissance de Christ l’a vraiment délivré de la puissance des ténèbres. Il peut maintenant louer Dieu avec les mêmes paroles que celles des premiers chrétiens : “Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capai es d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour.” (Col. 1:12-13.

 

8. Et les démons la quittèrent.

Un de mes amis me raconta sa plus difficile expérience de cure d’âme. Elle concernait sa belle-sœur.

Pendant bien des années la patiente avait souffert d’abattement, de doutes et d’autres difficultés en rapport avec sa foi. Elle prit en  aversion les Saintes Ecritures, l’église et même les images sur des thèmes chrétiens. Elle était immédiatement bouleversée si quelqu’un essayait de lui donner des conseils chrétiens. Un psychologue aurait dit que sa condition était due à une éducation trop religieuse mais c’était exactement le contraire. La mère avait été encore plus violemment opposée aux choses de Dieu que sa fille. La fille avait tous les signes caractéristiques d’une démoniaque, et elle pouvait à un certain moment être violemment opposée à Dieu et quelques instants plus tard elle pouvait avoir un désir et une aspiration à devenir chrétienne. Le psychiatre appellerait cela une personnalité divisée. La patiente voyait aussi des fantômes dans sa chambre à coucher étant enfant, et lorsqu’à ces occasions elle s’était mise à crier de peur, les fantômes l’attaquaient.

Cette femme admettait qu’elle avait souvent dans sa vie eue recours aux diseurs de bonne aventure et que sa mère avait eu l’habitude de tirer les cartes. Un autre fait qui ne vint à la surface que dans les derniers stades de la cure d’âme, c’était qu’avant sa naissance déjà sa mère l’avait donnée au diable.

Avant qu’elle ne vienne rechercher le conseil de mon ami, il se trouva qu’elle avait déjà cherché l’aide d’une secte fanatique, une dont les membres lui avaient imposé les mains et prié pour elle. Le résultat n’avait été qu’une aggravation des dérangements, et depuis ce temps-là elle s’était tenue à l’écart de tout ce qui était religieux, comme elle le disait. Elle avait été ensuite traitée par plusieurs neurologues et avait même séjourné dans un hôpital mental pendant une courte période. Le diagnostic que les médecins avaient fait continuellement est significatif. Encore et toujours on lui dit que mentalement elle était en bonne santé, malgré le fait qu’elle souffrait de quelque désordre psychique.

Lorsque la patiente vint chez mon ami pour être conseillée, une des premières questions fut: “Avez-vous été impliquée dans des péchés en relation avec la magie?” Sur sa confession qu’elle l’avait été, il lui fut montré par la Bible où se trouvait le chemin de la délivrance. La femme se mit immédiatement à trembler et elle commença immédiatement à jurer et à maudire terriblement. Pourtant, elle semblait malgré tout, désirer la délivrance. Mon ami nota que chaque fois qu’il essayait de prier avec elle, elle crispait le visage et bougeait gauchement. Son impression était qu’il avait affaire à une influence démoniaque ou à une possession. Cette pensée était confirmée par le fait que quand il commandait aux mauvaises puissances au nom de Jésus, la femme se calmait. Un jour, alors qu’il venait justement de faire cela, cette femme put par elle-même croire que Jésus était en fait mort pour sa rédemption et son pardon.

Mais alors une bataille dramatique commença. Cela débuta avec la femme attaquant son conseiller avec un couteau le lendemain même. Il avait de nouveau commandé au nom de Jésus et la femme s’était de nouveau calmée. Elle était alors allée assez loin pour demander pardon de sa conduite. Plus tard dans la même journée, en assistant à un service conduit par mon ami, elle exprima le désir de prendre part au service de communion mais lorsqu’elle avait essayé de prendre le pain et le vin elle s’était mise à trembler. Ce ne fut que lorsque le beau-frère avait commandé au nom de Jésus qu’elle avait pu participer aux symboles. Cependant, elle retourna à la maison ce soir-là fortifiée.

La deuxième phase de la bataille se termina lorsqu’elle fut envoyée dans un hôpital mental. Etant restée pendant une semaine dans la maison de son beau-frère, elle retourna ensuite dans sa famille. Mais chaque fois qu’elle retournait auprès de sa parenté, sa condition s’aggravait. C’est à ce moment-là que Billy Graham tint une croisade à Zurich et mon ami invita sa belle-sœur à assister à une des réunions. Elle y alla mais pendant le message elle trembla a de nouveau de tout son corps. Son beau-frère pria avec elle et elle arrêta de trembler mais quelques jours plus tard elle eut une autre rechute et tenta de se suicider. Les médecins pensaient que c’était son environnement, et il fallut la reconduire à l’hôpital mental. Le traitement d’insuline, etc. qu’elle reçut-là ne servit à rien. Ma propre expérience est que beaucoup de cas de maladie mentale sont du ressort d’un psychiatre mais une personne qui est assujettie aux démons doit être mise entre des mains chrétiennes. Il est triste d’admettre qu’il y a trop peu de chrétiens qui soient prêts et désireux d’aider dans ce domaine.

Une courte série de réunions fut tenue dans l’église de cette femme après cela et elle fut invitée à s’y rendre. Cependant, en entendant un des messages, la patiente se leva en colère et courut hors de l’église en criant: `Je m’en vais me tuer, je m’en vais me tuer.” Son beau-frère courut après elle et la prit dans sa maison pendant qu’elle criait encore que quelque chose allait arriver cette nuit-là et qu’elle ou le prédicateur devrait mourir. Mon ami lui parla et dit: “Personne ne va mourir car Jésus a été victorieux.” Il pria avec elle et elle fut capable de sortir tranquillement de la chambre et d’avoir une bonne nuit.

Un facteur nouveau entra dans la phase suivante de la bataille. Le dimanche suivant, sans aucune invitation spéciale, la patiente prit part à tous les trois services. Ensuite elle demanda si elle pouvait parler à l’évangéliste, et lui aussi eut l’impression, quand il lui parla, qu’il y avait des puissances démoniaques à l’œuvre. Il lui demanda: “Vous êtes-vous jamais engagée dans la magie, ou le spiritisme, ou la bonne aventure, ou quelque chose de cette nature?” Elle admit qu’elle l’avait fait. L’évangéliste commença ainsi à commander aux puissances du mal qui possédaient la femme de s’en aller. En même temps son beau-frère qui venait d’en apprendre plus long sur l’influence que sa mère avait eue sur elle, et qui se trouvait dans la même chambre que sa belle-sœur et l’évangéliste, se mit à prier pour qu’elle soit délivrée des péchés de sa mère et de son assujettissement. Soudain, elle se leva en sautant et attaqua l’évangéliste, et une voix étrange sortit de ses lèvres: “Voici ma fille. Elle doit mourir.” Son beau-frère reconnut immédiatement la situation et il répondit: `Jamais, elle ne doit pas mourir. Tu dois la relâcher de ton pouvoir.” La voix répondit: “Ma fille appartient au diable. Je l’ai donnée au diable comme enfant.” Mon ami répondit encore : “Tu n’as aucun droit sur elle. Le sang de Jésus est suffisant pour ta fille. Elle a été rachetée par le sang de Christ.” L’étrange voix continua : “Si je renonce à ma fille, je deviendrai folle. Si je cède, je deviendrai folle.” (Il faut remarquer qu’à ce moment-là la mère de la patiente était encore en vie. Le beau-frère répondit: “Même si tu deviens folle tu dois laisser ta fille tranquille  et ne jamais retourner pour la tourmenter. “La patiente était maintenant complètement épuisée et elle se mit à prier silencieusement. Des événements de ce genre sont souvent arrivés au cours de l’histoire de l’Eglise, quand des voix étranges ont parlé par des gens, et Marc 5 rappelle un tel incident. J’en ai plusieurs cas dans mes classeurs.

La cinquième phase fut encore plus dramatique. Le soir suivant l’évangéliste jeta le défi à l’auditoire d’accepter le Christ comme Sauveur. La femme décida dans son cœur de suivre le Christ et d’avoir foi en lui, et pendant plusieurs jours elle fut remplie d’un sentiment de grande joie. Mais alors un matin au petit déjeuner elle se mit à trembler. Son visage se crispa et dans sa peur elle appela son beau-frère. Il entra en courant et se mit de suite à prier pour elle. Cette fois-ci cela ne fit aucune différence. Elle cria qu’il y avait une force étrange à l’œuvre en elle. Mon ami ordonna au pouvoir étranger de la laisser. Puis une nouvelle voix cria: “Non, je ne veux pas la laisser.” Ce n’était pas la même voix qu’ils avaient entendue auparavant. “Qui es-tu?” demanda mon ami. “Je suis une vieille gitane”, répondit-elle, et à ce moment la femme saisit un couteau à pain et essaya d’attaquer son beau-frère. Il lui prit le bras et continua de prier. Elle se calma, laissa tomber le couteau et se mit à pleurer. Pendant tout ce temps, elle avait été entièrement consciente.

Et maintenant nous arrivons au point culminant de toute l’affaire. Le jour suivant cette seconde langue recommença à parler par la patiente. “Vous avez peur, vous avez .peur, vous avez peur,” dit-elle en se moquant. “Non, je n’ai pas peur”, répliqua son beau-frère. Un vilain rire vint de la patiente: “Tu ne peux pas faire une seule chose. Nous sommes légions et pouvons-nous défendre jusqu’au bout. Même les docteurs ne savaient pas ce qu’il y avait derrière la maladie.” Pour la première fois dans la conversation la femme de mon ami interrompit: “Si vous êtes légions, alors soyez chassés chez les porcs.” “Non, nous voulons rester dans les gens. Nous voulons entrer en vous.” Son mari répondit alors: “Cela est impossible car nous appartenons à Christ.” “Alors nous voulons aller dans vos enfants. Nous avons déjà rendu malade votre garçon.” (C’était vrai que leur garçon était malade à ce moment-là). “Nous l’aurions rendu plus malade encore si nous en avions eu la permission.” Une fois de plus mon ami répondit: “Vous n’avez pas le droit de faire cela. Tous nos enfants appartiennent à Jésus.” “Alors, nous voulons aller dans votre église et la détruire. Nous savons quelles personnes ne sont pas sur leurs gardes.” “Vous ne pouvez pas faire cela non plus, car le Christ garde notre église.” Soudain la patiente se tourna et se mit à courir hors de la maison mais son beau-frère la saisit par le bras et la poussa sur le canapé. Une fois de plus elle chercha à saisir un couteau. “Sortez d’elle”, commanda mon ami. “Pourquoi ne voulez-vous pas arrêter de prier?” dirent les voix. “Nous n’arrêterons pas de prier jusqu’à ce que vous sortiez d’elle.” “Que gagnez-vous à sauver une âme? demandèrent les voix. “Une âme vaut plus pour le Sauveur que le monde entier.” “Nous ne sortirons pas de cette femme, parce que si nous le faisons elle ira chez elle et témoignera à d’autres. Arrêtez de prier. Il y en a d’autres qui prient dans la maison.” Mon ami ne s’était pas rendu compte que ses enfants priaient alors pour la femme et ainsi il dit: “Oui, le Sauveur prie pour vous.” “Non, non, il ne prie pas pour nous,” dirent les voix avec excitation. La femme à ce moment-là jeta un regard courroucé à un tableau du Christ suspendu au mur. “C’est vrai, il ne prie pas pour nous esprits, il prie pour vous, pauvre femme.” “Nous ne pourrons pas endurer cette prière beaucoup plus longtemps, crièrent les voix. A ce moment-là, il y avait trois heures que la bataille avait commencé. Avec sa femme priant à son côté et ses dix enfants priant dans une autre chambre, l’homme commanda une fois de plus aux esprits impurs de sortir au nom de Jésus. Soudain la femme devint toute tranquille et se mit à prier et à pleurer tout en même temps. Elle fut délivrée mais pendant tout un jour elle eut de terribles souffrances dans tout son corps. Lorsque le dernier jour de la campagne arriva, elle rendit témoignage devant tous ceux qui étaient assemblés, et dès ce moment les douleurs disparurent complètement. Le dimanche suivant elle prit part à la communion et tandis qu’auparavant elle avait toujours senti que les forces du mal cherchaient à l’étrangler dans de telles occasions, elle était maintenant capable de prendre part en toute liberté. Christ avait gagné la bataille, il avait défait ses liens. Le Fils de Dieu a paru pour détruire les œuvres du diable.    –    Otto Vogt, Suisse.

 

9. Celui qui est en vous est plus fort.

Près de Madang en Nouvelle Guinée se trouve l’hôpital Jagaum de la mission. Un jour, un jeune chrétien papou nommé Koimbo fut amené à l’hôpital. Il avait été la première personne à porter le message de l’évangile de la côte à sa propre tribu dans les montagnes. Sa tribu avait adoré les idoles mais peu d’entre eux avaient été préparés à abandonner leurs mauvais esprits et à croire au nom du Christ. Le petit groupe de chrétiens était naturellement persécuté amèrement par les autres de la tribu. La vie même de Koimbo avait souvent été menacée mais ses ennemis craignaient maintenant de le tuer aussi ouvertement qu’ils l’auraient fait dix ans auparavant. Par conséquent ils appelèrent à leur aide un sorcier notoire afin de se débarrasser de lui. Cet homme accepta l’argent qui lui était offert et se mit à établir son travail diabolique. Il invoqua les esprits pour qu’ils punissent Koimbo parce qu’en tant que chrétien il était au chemin et il menaçait leurs propres pouvoirs.

Koimbo tenait des réunions pour les chrétiens dans la jungle. Les tenir dans les villages eût été impossible parce que les villageois auraient empêché cela. Cependant, même ces réunions ne passèrent pas inaperçues, et c’est à une de ces réunions que le sorcier attaqua. Koimbo lisait les Ecritures à haute voix quand soudain il s’écria: `Je ne peux plus rien voir.” Ses amis se précipitèrent à son aide et ils le mirent à côté espérant qu’il retrouverait la vue. Mais ils attendirent en vain. Les autres villageois étaient dans la joie.

Pendant quelques semaines Koimbo demeure dans sa hutte, affaibli physiquement et spirituellement. Ses amis le conduisirent alors à Jagaum. Pendant qu’ils le conduisaient hors du village, tous les villageois, avec le vieux sorcier, sortirent de leurs huttes, se moquant de lui, le tournant en ridicule. “Maintenant tu peux voir que nos esprits sont plus forts que le Dieu des chrétiens,” criaient-ils.

Koimbo fut chaleureusement reçu à l’hôpital mais après un examen complet le médecin dit que ses yeux avaient été complètement aveuglés et qu’il n’y avait pas d’espoir de guérison. Il lui fut très dur d’accepter cela, et il était près du désespoir.

Ce soir-là, la garde-malade vint à son chevet. “Comment vas-tu?” demanda-t-elle. Koimbo chercha sa main. “Oh, ma sœur, ce n’est pas de ma cécité que je m’inquiète mais c’est que je ne sens plus la présence de Dieu avec moi, et je peux seulement croire que j’ai été remis entre les mains des mauvais esprits et c’est la pire des choses.” Ces paroles pénétrèrent comme une épée le cœur de la garde-malade. C’était faux. Satan n’a pas le droit d’être victorieux.

“Koimbo, prions le Seigneur ensemble. Il nous entendra sûrement. Les mauvais esprits ne peuvent avoir le dernier mot. Jésus les a vaincus.” Avec cela les deux commencèrent à prier. Ils continuèrent toute la nuit, rappelant au Seigneur ses promesses et se souvenant de sa puissance pour rendre la vue aux aveugles et pour délivrer ceux qui sont opprimés par le diable.

Soudainement, alors qu’un nouveau jour commençait à pointer, Koimbo poussa un cri: “Sœur,  je puis te voir. Anuto (Dieu) m’a guéri. Anuto est grand.” Les autres garde-malades et les aides se réunirent, et un sentiment profond de joie et de gratitude descendit sur tous.

Koimbo désirait maintenant retourner dans son village. Il voulait être un témoin vivant pour les autres habitants du village montrant que Jésus est plus fort que le prince de ce monde.

 

10. Si le Fils vous affranchit…

Un jour un messager arriva à notre station missionnaire à Lishui. Il demanda si quelques-unes des femmes chrétiennes iraient avec lui à la maison d’un des chrétiens indigènes. Quelques-uns d’entre nous se sont alors mis en route et nous sommes arrivés à la maison où nous avons trouvé une femme indigène dans un état terriblement émacié. Nous avons appris qu’elle avait été portée là pour recevoir quelque aide du Dieu des chrétiens. Le voyage leur avait pris environ six heures et on nous l’a présentée comme la belle-sœur de la famille.

Comme c’était souvent le cas, nous avons découvert que la femme avait été tourmentée par un esprit appelé Fan Yiao, qui causait beaucoup de troubles parmi les tribus. La femme avait recherché l’aide de beaucoup d’idoles mais sans succès. Maintenant, elle demandait au Dieu des chrétiens de montrer sa puissance. Alors qu’elle s’est mise à raconter son histoire, certains des chrétiens ont été épouvantés parce que cet esprit particulier Fan Yiao avait affligé les indigènes d’une manière terrible.

Quand la femme a terminé son récit, nous avons commencé à chanter “Le grand Médecin est maintenant tout près.” Ce cantique est très apprécié parmi les chrétiens parce que le nom de Jésus y est souvent mentionné et qu’ils savent que le diable s’enfuit quand il entend ce nom. Nous avons donc commencé à raconter à cette femme l’histoire de Jésus. Malgré le fait qu’elle ne comprenait pas beaucoup ce qu’on lui disait, elle a compris au moins le fait que Jésus pouvait l’aider. C’est à cette vérité qu’elle s’est accrochée. Nous avons prié pour elle, et lui avons appris à invoquer le nom de Jésus et à se confier en lui. Nous sommes retournés le jour suivant et nous nous sommes réjouis d’apprendre qu’elle avait passé une bonne nuit. Nous avons alors décidé que deux des femmes chrétiennes la visiteraient chaque jour pour prier avec elle et l’encourager, et nous avons découvert que la femme n’était plus tourmentée la nuit comme elle l’avait été dans le passé.

Mais ceci ne dura pas, car quelques temps plus tard ses deux visiteuses furent reçues aux cris de: “Il m’a de nouveau trouvée, il m’a de nouveau trouvée.” Et c’était vrai que l’esprit ou le démon l’avait attaquée cette nuit-là sous la forme d’un chat noir. Un des chrétiens lui demanda de suite : “Avez-vous eu affaire aux idoles de nouveau?” D’abord, la femme refusa de répondre mais finalement elle admit que son mari l’avait visitée et avait voulu sacrifier un porc, parce que, disait-il, “on ne peut jamais être trop sûr que c’est le Dieu chrétien qui t’a guéri.” La femme avait été d’accord. Son mari était parti alors avec l’intention d’offrir un sacrifice. C’était cette nuit même que Fan Yiao avait de nouveau frappé. Les chrétiens lui conseillèrent immédiatement d’envoyer un message à son mari lui interdisant de faire le sacrifice. Ils lui firent remarquer que l’honneur appartenait seulement à Jésus-Christ. Elle envoya le message.

A la suite de cette expérience, la femme les supplia de permettre qu’elle soit reçue dans la station missionnaire. Et ainsi elle y entra pour dormir avec une des femmes chrétiennes. Elle demeura là pendant trois semaines et chaque jour elle put entendre la Parole de Dieu. Désireuse de rentrer à la maison en novembre, et se sentant sure parce qu’elle n’avait pas eu d’attaques, la femme quitta la mission. Elle dit qu’elle retournerait à Noël pour passer ce temps avec eux si elle se portait encore bien. Et ainsi le temps passa et le jour où elle était attendue arriva. Mais il n’y eut aucun signe de sa présence. Une des chrétiennes offrit d’aller le jour suivant faire le long voyage pour voir la femme. Mais ce ne fut pas nécessaire puisque ce jour même elle arriva pleine de joie à la station missionnaire. Elle avait été libérée des attaques depuis qu’elle les avait quittés et seules les inondations l’avaient empêchée de venir. La femme était pleine de louanges et de reconnaissance pour sa délivrance, et nos craintes n’étaient pas fondées. Elle était la seule chrétienne dans un grand territoire mais à travers les années elle continua à être fidèle à son Seigneur. Finalement nous avons perdu contact avec elle,  parce que la contrée devint le centre de troubles dus à la guerre russo-japonaise.

 

11. En mon nom ils chasseront des démons.

Dans une de nos stations extérieures, nous avions un fidèle évangéliste chinois qui avait une grande autorité dans la prière. Autour de la station missionnaire il y avait plusieurs cas de possession et il était surprenant de voir combien rapidement les Chinois reconnaissaient la différence entre une personne possédée et une personne malade mentalement. En ceci ils sont meilleurs que plus d’un psychiatre européen. Si notre évangéliste pensait que quelqu’un était possédé, il réunissait un groupe de prière et parfois ils jeûnaient et priaient pendant des jours jusqu’à ce que la personne soit délivrée des mauvais esprits. Une fois, ils avaient prié et jeûné chaque soir pendant plus de sept semaines jusqu’à ce qu’une certaine femme soit délivrée. L’histoire suivante indique combien dure peut être la bataille pour l’âme d’une personne.

Près de la station missionnaire vivait une famille dans laquelle depuis de nombreuses générations  un de ses membres était possédé par le démon nommé Fan Yiao. Si la personne possédée mourait, alors Fan Yiao passait à un autre membre de la famille. Le père avait été possédé et il était mort dans l’agonie et l’esprit était entré dans une tante. On ne s’attendait pas à ce qu’elle vive longtemps et la mère et la fille qui restaient craignaient de voir le jour où elles aussi seraient possédées par le même esprit. A ce moment-là un autre missionnaire et moi-même, avons eu l’occasion d’annoncer l’évangile dans cette contrée. La mère et la fille entendirent l’évangile mais tout en y répondant elles ne se donnèrent pas complètement à Christ. Alors la tante mourut. La fille se rendit à l’enterrement qui fut conduit par un prêtre païen. Pendant la cérémonie elle fut prise par l’esprit Fan Yiao. La mère épouvantée l’amena à la salle de l’église, suppliant les chrétiens de l’aider. Ils se mirent à prier pour la fille et le soir elle fut délivrée.

Quelques temps plus tard la fille se maria. Son mari n’était pas chrétien mais elle dut l’épouser parce qu’ils avaient été fiancés depuis bien des années. Après le mariage les beaux-parents lui interdirent de continuer d’assister aux réunions chrétiennes. Ils lui enlevèrent sa Bible et la brûlèrent. Après cela Fan Yiao la maîtrisa. Des voix étranges sortaient de sa bouche et elle était incapable de travailler. Ses beaux-parents avaient très peur et ils se mirent à demander à l’évangéliste de venir et de prier pour la fille. Il pria de nouveau pour elle et elle fut encore délivrée. Elle était débordante de joie mais ses beaux-parents, qui avaient promis de lui acheter une nouvelle Bible et de la laisser réunir avec les chrétiens, changèrent alors d’avis et l’empêchèrent de se rendre au service le dimanche suivant. Mais la même chose arriva. Fan Yiao la maîtrisa de nouveau. Cette fois-ci le couple païen comprit que Jésus devait être pris au sérieux. Ils arrivèrent à la station missionnaire portant la fille sur une chaise spéciale. Le même groupe de personnes se remit à prier pour elle. Mais cette fois ce n’était pas aussi facile. Pendant trois soirs consécutifs ils se réunirent pour prier et jeûner mais Fan Yiao ne voulait pas céder. Alors l’évangéliste décida qu’il était temps d’agir. Il s’approcha de la fille possédée et dit: “Ton temps est passé. Tu dois maintenant la quitter. Je t’adjure au nom de Jésus.” Soudain une voix d’homme jaillit de la bouche de la fille “Cette prière est insupportable. Qui peut l’endurer?” Une fois de plus la fille était libérée. Les beaux-parents tinrent alors leur promesse et la fille eut la permission de pratiquer sa foi. Fan Yao ne retourna jamais. Elle fut complètement guérie.

Ces deux exemples nous montrent que l’homme n’est pas seulement sujet à des maladies mentales et émotives mais aussi à des influences démoniaques qui dépassent toutes frontières géographiques et raciales. Des cas semblables peuvent être observés dans le monde entier, et le tableau peint par le Nouveau Testament est le même. Parce que la possession est un fait biblique, un psychiatre ou un docteur incroyant sera incapable de s’en occuper. Si une personne ne peut penser qu’en termes de trois dimensions, elle ne pourra jamais comprendre les choses en relation avec le divin et le démoniaque. Mais au-dessus du phénomène de la possession se tient la glorieuse victoire que le Christ a obtenue sur toutes les puissances des ténèbres. Une personne qui a promis sa fidélité à Jésus-Christ partage la même victoire. C’est Jésus lui-même qui a dit: “En mon nom, ils chasseront les démons” (Marc 16:17).

 

12. La victoire appartient au Seigneur.

Une missionnaire était engagée dans l’œuvre en Nouvelle Guinée. La contrée dans laquelle elle travaillait était très infectée par la magie et beaucoup d’indigènes vivaient sous l’interdit des sorciers. La missionnaire avait fait là peu de progrès et pendant ses moments de prière elle s’était souvent sentie approchée par une force terrifiante. Elle en informa  ses amis dans son pays et leur demanda de se tenir avec elle dans la prière pour que le diable relâche sa prise sur le champ missionnaire où elle était. En plus des puissances mauvaises autour d’elle, elle avait souvent été menacée par la présence d’animaux sauvages. Chaque fois qu’elle avait essayé de visiter un certain village où vivait un sorcier notoire, elle en avait été empêchée, parce qu’elle avait rencontré là des serpents sur le chemin. Tout d’abord, elle avait pensé que ce n’était qu’une coïncidence mais plus tard elle découvrit qu’il en était autrement. Un jour, la missionnaire réussit toutefois à visiter le village. Ne se doutant de rien, elle entra dans une hutte particulière pour donner un tract à son occupant. Pendant qu’elle parlait à la femme dans la hutte, un terrible sentiment vint sur elle comme si quelqu’un derrière elle était prêt à la tuer. Elle se détourna et vit un homme dans un coin qu’elle n’avait d’abord pas remarqué. Au moment où ses yeux rencontrèrent les siens il lui sembla qu’elle tombait sous son charme. Elle essaya de prier mais à cause des yeux de l’homme elle ne le put. Finalement, tout ce qu’elle put faire fut de jeter à l’homme un défi au nom de Jésus. Le résultat fut surprenant. L’homme tomba par terre et se mit à geindre et à pousser des gémissements sur le plancher. Il y a quelque chose de semblable dans cette histoire à ce qui est arrivé au dieu philistin Dagon qui tomba à terre quand il fut confronté par l’arche du Seigneur.

Ce n’est que plus tard que la missionnaire découvrit que l’homme dans la hutte était le sorcier principal du village et que les indigènes reconnaissaient sa capacité de contrôler et d’employer des animaux sauvages pour ses propres mauvais buts.

 

13. Il y a de la puissance dans le sang de l’Agneau.

Nous avions décidé de tenir une semaine de réunions dans l’école locale. Tout allait bien, ou au moins c’est ce que je pensais quand je me levai pour parler dans la première réunion. Pourtant, à mesure que je m’avançais dans mon message, il devint de plus en plus difficile pour moi de parler, comme si quelqu’un essayait de me fermer la bouche. Rentrant chez moi ce soir-là j’étais mouillé de transpiration. Je n’avais jamais fait une telle expérience auparavant. Je n’étais qu’un jeune évangéliste mais je savais qu’il y avait une résistance au message qui m’était complètement étrangère. Est-ce que je pourrais employer les messages que j’avais préparés? Les gens avaient-ils besoin d’autre chose? Avec ces pensées passant dans mon esprit, je me mis au lit.

Qu’est-ce que c’était? Je venais d’éteindre la lumière quand je vis l’ombre d’un grand objet devant moi. Puis une voix dit clairement: “Si tu oses continuer avec cette campagne, je te tuerai… Ces gens m’appartiennent.” Qu’est-­ce que je pouvais dire? Je me rendis compte qu’il n’y avait qu’une seule réponse. “Si le Seigneur m’a envoyé, alors personne ne peut m’empêcher.” La voix répondit: “Bon, alors je te tuerai.” A ce moment-là, je fus saisi par un sentiment de crampe dans mes bras et mes jambes qui bientôt s’étendit sur tout mon corps et se concentra finalement à la région du cœur. Je ne pouvais pas bouger et j’eus très froid. Je me tins couché là pendant deux heures environ jusqu’à ce que les douleurs me quittent. Maintenant je savais d’une manière certaine que cet ennemi voulait me tuer. Pourtant, en même temps j’étais assuré qu’il ne pourrait le faire que si le Seigneur le permettait.

Les jours qui suivirent furent très difficiles pour moi mais je découvris bientôt où était la source du trouble. Un grand nombre de villageois pratiquaient la bonne aventure ou la magie et certains d’entre eux étaient aussi tourmentés par ces mêmes puissances mauvaises. Il me fut presque impossible de préparer de nouveaux messages pour les réunions. J’essayais de prier mais tout ce que je pouvais faire était de me mettre à genoux et soupirer. Ces mêmes douleurs semblables à des crampes m’attaquèrent chaque soir quoique l’apparition ne soit pas revenue. Je ne savais que faire. J’étais convaincu que Dieu m’avait appelé pour ce village et la campagne d’évangélisation, autrement j’y aurais bientôt renoncé.

Les hommes dans l’église ne pouvaient me donner aucun conseil et ils ne prendraient cela pas au sérieux. Finalement je fus conduit chez un vieux serviteur de Dieu. Je lui racontai mon expérience et lui dis que je ne savais que faire. Quand les gens étaient venus à moi pour demander conseil, il m’avait été impossible de leur en donner.

C’était le Seigneur lui-même qui m’avait envoyé cet homme. Il me parla de choses que j’aurais dû connaître avant de quitter l’école biblique quoique je ne les aurais peut-être pas comprises à ce moment-là. Pourtant, en un certain sens il ne me dit rien de neuf. Je savais déjà que la puissance était mise à notre disposition au travers du sang du Christ, et pourtant je ne l’avais expérimenté. Non seulement mes propres attaques cessèrent quand je me plaçai mous la protection du sang du Christ mais je vis aussi la puissance de Dieu commencer à travailler dans la vie des autres villageois. Je fus capable de vaincre par le Sang de l’Agneau.

Le Fils de l’homme a paru pour détruire les œuvres du diable (1 Jean 3:8).  –  Otto Haeni, évangéliste, Suisse.

 

14. Privé de puissance.

C’était au début de 1959 quand un appel téléphonique vint d’un dentiste. Il s’enuit de notre ministère par le téléphone, comment cela marchait et quel en était le but et l’objet. Après avoir répondu à ses questions, il nous déclara qu’il viendrait nous voir et ainsi un rendez-vous fut fixé. Lorsque le dentiste vint effectivement, il montra des signes très marqués de nervosité. Mais nous avons aussi noté qu’il essayait de rencontrer notre regard fixement, et nous ressentions une mauvaise atmosphère autour de nous, parce qu’il semblait qu’il voulait nous placer sous son sort. Etant donné que mon partenaire et moi avions le même sentiment, nous l’avons quitté pendant un moment et avons prié. A notre retour nous avons eu une conversation à bâtons rompus et l’étranger s’en est allé après une demi-heure environ. A son départ, nous nous sentions presque contaminés par sa mauvaise influence et nous avons prié sérieusement pour être lavés et purifiés.

Le jour suivant, le dentiste téléphona de nouveau et demanda si nous avions ressenti quelque chose la nuit précédente. Nous lui avons demandé ce que nous étions censés ressentir, mais il raccrocha immédiatement. La même chose arriva le lendemain, et comme la seconde fois, il raccrocha et nous étions extrêmement troublés par son attitude.

Quelques jours se passèrent et ensuite il appela de nouveau. Il nous demanda de prier pour lui et confessa que le diable lui avait donné des instructions précises pour combattre notre ministère par téléphone. Il était dans une profonde détresse et nous dit qu’étant étudiant, il s’était donné au diable par son propre sang. Il dit qu’il ne pouvait revenir en arrière quoiqu’il eût aimé suivre notre conseil. Quelques jours plus tard, il appela de nouveau. Au désespoir il nous dit qu’il avait essayé de nous tuer mais que sa méthode avait échouée. Elle s’était retournée contre lui. Une force beaucoup plus grande  été présente en nous que celle qu’il possédait. Il ne pouvait accepter la Parole de Dieu car il appartenait à Satan, et Satan le conduisait à sa propre mort.

Le jour suivant une carte postale arriva. Il y avait une croix au coin supérieur droit et au-dessus était écrit: “Quand vous recevrez ce message je serai mort.” Tout de suite après la police appela et nous dit que le dentiste s’était ôté la vie. Ils avaient trouvé son corps avec un livre de magie à côté de lui et intitulé : “Le miroir de Salomon.”

Cet homme malheureux avait harcelé les gens pendant bien des années. Mais son contrat avec le diable l’avait conduit à sa propre destruction. Ici nous avons l’illustration du fait que la puissance de Jésus-Christ dépasse de loin la puissance de Satan. Et est-ce que cela ne prouve pas aussi que la prière du chrétien ne soit jamais en vain? Jésus a conquis à la fois l’enfer et le diable. Celui qui est en nous est plus fort que celui qui est dans le monde. Il a dépourvu le diable de sa puissance. “Ila dépouillé les dominations et les autorités et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix” (Col. 2:15).    –    Werner Ambuehl, évangéliste, Suisse.

 

15. Au nom de Jésus tout genou fléchira.

Tôt après la deuxième guerre mondiale, quand j’échappai aux mains des Russes, je me trouvai souffrant d’abattements à la suite de mauvaise hygiène alimentaire. Ces dérangements émotifs augmentèrent et ainsi je recherchai l’aide des docteurs. Un médecin prescrivit des gouttes d’opium pour me calmer, toutefois ceci n’aida pas. Un autre docteur arrêta les remèdes et essaya la psychothérapie. Ce ne fut pas vraiment efficace parce que je n’en retirais du bien que quand j’étais en présence du docteur en question. C’est alors que je repris mon ancienne profession, celle de pasteur Protestant. Toutefois, à mesure que mon travail augmentait, ma maladie s’aggravait. Ma femme appela encore le médecin et c’est alors que le Seigneur intervint. Un évangéliste nous rendit visite à ce moment-là, mais je cherchai à l’éviter parce que je ne désirais pas lui parler, ni à lui, ni à personne d’autre.

Pourtant ma femme lui parla et il lui répondit qu’il pensait qu’il devait prier pour moi et m’imposa les mains. Je refusai. C’était là une idée absolument nouvelle pour moi malgré que j’étais  pasteur. Je n’avais jamais entendu parler d’un tel acte auparavant, même pas quand j’étudiais en vue du pastorat, et c’est pourquoi je refusai sa suggestion.

Pourtant ma femme persistait à m’encourager et finalement elle gagna. L’évangéliste m’imposa donc les mains et pria pour moi. Cependant rien n’arriva. Le jour suivant il revint. Lorsqu’il découvrit qu’il n’y avait pas eu d’amélioration il me demanda si j’avais une fois ou l’autre dans ma vie été oppressé par quelque chose ou assujetti à quelque chose dans ma vie. Ceci m’indigna beaucoup. J’étais ministre Protestant. Qu’est-ce qui pouvait m’oppresser?

Le frère continua et décrivit les différents péchés associés avec la magie et la sorcellerie, et il fit remarquer que le district que j’habitais était infecté de telles pratiques. Il continua à expliquer comment les péchés des parents peuvent être passés aux enfants. Lentement, la vérité fut révélée. Enfant, mon père avait été malade. L’aide médicale s’étant montrée inutile, sa mère avait recherché l’aide du charme magique. Le traitement magique avait eu un succès immédiat.

L’évangéliste me rappela le commandement qui dit que les péchés des pères seront visités sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération. Est-ce que je reconnaissais que l’action de mon père était un péché? Oui, je le reconnaissais. A genoux je confessai cela en même temps que mes propres péchés. C’était la repentance pour la vie. Par la foi, je pus être pardonné, et je remis ma vie à Jésus-Christ.

L’évangéliste m’imposa les mains et pria encore avec moi. Un merveilleux sentiment de paix vint sur moi et ensuite il me semblait que je marchais dans l’air. Ce sentiment demeura en moi pendant des semaines. Pour la première fois de ma vie j’appréciai les paroles de Paul dans Philippiens 3: “Notre cité à nous est dans les cieux.” Toute ma vie, tout ce que je faisais, était transfiguré par l’amour de Christ. La Bible, mon travail et mon ministère prirent une apparence complètement différente.

Quand je retournai chez mon docteur, il m’examina et dit ensuite que les résultats étaient extraordinaires. J’étais un homme différent à la fois physiquement et mentalement. Mes abattements ne revinrent jamais. Ce miracle prit place après que j’eus été pasteur durant plusieurs années, et c’était par un humble évangéliste, qui fut l’instrument de Dieu, qu’il employa pour me guérir.

Le miracle que Dieu avait fait dans ma vie affecta toute l’église. Ma prédication fut renouvelée et la congrégation le remarqua. Mon but principal était maintenant d’exalter le Seigneur Jésus, et la parole ne retourna pas à lui sans effet. Des gens furent convertis et dans la contrée environnante de petits réveils commencèrent à se manifester. Il avait été impossible de tenir des réunions de semaine mais maintenant les réunions de prière et les études bibliques surgirent spontanément. Dieu avait allumé un feu et il continua de le faire brûler.

Le nom même de Jésus devint le centre de mon ministère. Son nom signifiait maintenant puissance pour moi; c’était la puissance de Dieu pour le salut. Mon désir brûlant est maintenant de dire à d’autres tout ce que ce nom contient. “Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.”    –    Rev. Berthold Schoof, Allemagne.

 

16. Jésus, notre Seigneur et Sauveur vivant.

Je m’intéressai au spiritualisme quand ma famille déménagea à Woking dans le Surrey juste avant la deuxième guerre mondiale. Certains amis nous invitèrent à nous rendre à l’église spiritualiste locale et bientôt nous assistions régulièrement à leurs assemblées. A une de ces réunions un clairvoyant dit à ma mère qu’elle avait des pouvoirs psychiques et qu’elle était un médium. Et ainsi avec le temps nous devenions plus engagés et tenions des séances régulières dans notre propre maison. Souvent j’aidais mes parents à placer les chaises en vue des réunions du soir, et j’étais souvent présent quand ma mère, agissant comme médium, entrait en transe avant de contacter les esprits. Une fois, dans une séance, je vis la tête de ma mère et ses épaules transfigurées graduellement en celles d’un vieux Chinois ratatiné avec une longue barbe qui était censé être son guide, un esprit nommé Chang. Il y eut une autre occasion où nous avons vu de l’ectoplasme sortant de ma mère, et d’autres occasions encore où la grande table de chêne autour de laquelle nous étions assis et qui, normalement demandait deux hommes pour être soulevée, se soulevait d’elle-même lentement au-dessus du sol et volait à environ un pied dans l’air. Une fois que j’étais justement rentré à la maison en congé depuis la Norvège, quelques visiteurs demandèrent à ma mère de tenir une séance. Elle y consentit et se mit à parler norvégien, sans en connaitre un mot. Je dus traduire le message pour ceux qui étaient présents. A d’autres occasions, elle a  parlé en allemand, chinois et  autre langage qui semblait être de l’arabe.

Mais il y a un autre côté à l’histoire. Après chaque séance ma mère était complètement à bout de force. De même, avec le temps, elle souffrit d’abattement et elle avait des accès de colère pendant lesquels elle se mettait à crier et à hurler et même à écumer. Dans un de ces accès, elle vint contre moi avec un couteau et ce n’est que mon entraînement militaire qui m’aida à ne pas être sérieusement blessé. Sa mémoire aussi fut affectée et elle perdit l’équilibre mental. Dans ma propre vie, après être entré en contact avec le spiritualisme, j’avais tendance  de devenir  esclave de la cigarette et de la boisson, et ma nature violente  remonta souvent à la surface.

C’est à ce moment-là que Dieu entra dans nos vies. Ma mère rencontra un chrétien dans l’Armée du Salut et dès qu’il eut découvert qu’elle était une active spiritualiste, il lui parla des dangers du spiritualisme et commença à l’inviter, de même que mon père adoptif, à assister aux services et réunions de l’Armée du Salut. Pendant ce temps j’étais dans l’armée mais Dieu avait aussi sa main sur moi. L’aumônier de notre bataillon me parla un jour et m’invita chez lui pour un repas. Il découvrit rapidement mon arrière-plan car je reconnus de suite que j’étais spiritualiste et que pour moi le spiritualisme était la seule vraie religion. Il essaya par les Écritures de me démontrer que ce n’était pas le cas mais je lui montrai beaucoup d’antagonisme et une fois je me levai même de la table au milieu du repas et je sortis de chez lui. Pourtant, il me devint graduellement clair qu’il avait raison et quoique je ne sois pas devenu chrétien alors, je suis au moins devenu plus tolérant envers le message chrétien.

Puis, en 1947, ma mère devint chrétienne et quelques semaines plus tard mon père adoptif accepta aussi Christ comme son Sauveur. Ma mère me dit plus tard qu’au début, après avoir donné sa vie à Christ, les dépressions nerveuses et autres troubles psychiques qui l’avaient tourmentée semblaient revenir presque chaque jour comme si le diable lui montrait tout ce qu’elle avait fait. Afin de vaincre la tentation  de glisser dans les vieilles habitudes elle avait trouvé nécessaire de prier sérieusement, parfois pendant des heures. Il y eut des temps où elle devait appeler un voisin chrétien pour qu’ensemble ils puissent prier pour sa délivrance. Et Dieu la délivra. Ce fut une expérience semblable à la période de sevrage que doivent passer ceux qui s’adonnent à la drogue, s’ils veulent être délivrés de leur addiction.

Ma propre conversion survint en 1952 dans une campagne sous une tente à Woking. J’avais finalement quitté les forces armées et j’étais revenu à la maison. Lors d’une des réunions,  je demandai au Seigneur Jésus d’entrer dans ma vie et il le fit. Ce fut une révolution et ma vie fut complètement changée par la présence du Christ en moi. A ce moment-là, la foi de mes parents avait grandi considérablement et ils prenaient effectivement une part active dans cette campagne sous la tente, aidant l’évangéliste en chantant et en jouant de l’orgue aux réunions.

Après des années, la mémoire de ma mère portait toujours encore la cicatrice de la blessure de sa souffrance, lorsqu’elle était activement engagée dans le spiritisme ; et malgré que Satan ait essayé de la priver de la paix de son âme, elle fut rendue capable de vaincre par la puissance de la prière. En fait, dans la dernière année de sa vie elle paraissait tellement remplie du Seigneur que tous les signes de ses troubles précédents disparurent, et lorsqu’elle mourut finalement en 1964, elle rendit l’âme avec le mot « alléluia » sur les lèvres.

Je puis ainsi louer Dieu, non seulement de ce qu’il m’a gardé par sa grâce mais aussi de ce qu’il a gardé ma mère et qu’il continue à garder mon père adoptif dans la connaissance que Jésus-Christ est notre Sauveur. Je peux vraiment dire qu’aujourd’hui je sais qu’il y a un diable parce que je l’ai vu à l’œuvre dans ce monde. Mais Dieu m’a appris la différence entre Christ et Satan, et je me réjouis de savoir que Jésus m’a donné la preuve qu’il est mon Seigneur et Sauveur vivant.

Alan Watkins, Angleterre.

 

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Zusammengestellt von Horst Koch, Herborn, Allemagne, im Februar 2006

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